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Service infectieux du CHUO : Colère des résidents

par S. C.

Se disant «boudés» par les responsables de leur service et n'ayant rien vu venir de la part de la direction générale du CHU d'Oran qui pourtant les a assurés de prendre en charge leurs doléances, les 14 résidents du service infectieux, qui en sont à leur 15ème jour de grève, organiseront aujourd'hui un sit-in devant le siège de la direction générale de l'hôpital afin d'exiger des réponses de la part du premier responsable de l'établissement.

A l'origine de cette grève, soutient un représentant des grévistes, ce qui est qualifié de laxisme des responsables du service qui ont été alertés à plusieurs reprises sur les nombreuses carences qui caractérisent ce service à vocation régionale et qui ne dispose que d'une soixantaine de lits pour une demande de plus en plus croissante. Le recours à la grève a été décidé pour exiger des gestionnaires de l'hôpital à prendre en charge leurs préoccupations professionnelles. Reçus par le directeur général du CHU, ce dernier a estimé, selon les grévistes, que les revendications formulées étaient légitimes et que des solutions allaient être préconisées. A la lecture de la plate forme de revendications, il ressort que les grévistes n'avaient à aucun moment posé des prétentions salariales ou bien d'avantages. Celles-ci sont liées à la qualité de la prise en charge du malade étant donné que pour de nombreux cas, une défaillance peut entraîner de sérieuses complications. Au total, 7 revendications ont été clairement signifiées au DG du CHUO à savoir l'approvisionnement du service en médicaments et matériels nécessaires tels les antibiotiques, les antifongiques et les seringues électriques entres autres. Les grévistes exigent également la mise à la disposition du service d'une ambulance afin d'éviter les retards de transfert, l'implication des autres services hospitaliers dans la prise en charge des malades affectés du VIH qui demeurent encore victimes de la stigmatisation, la réalisation d'un plateau technique comprenant une radio et un laboratoire d'analyses médicales, la présence continue de femmes de ménage, le renforcement du personnel en aides-soignants et enfin l'amélioration de l'image de marque du service qui a été ternie.