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La Foire internationale d'Alger n'a pas séduit les Maghrébins, les Tunisiens en solo

par Yazid Ferhat

La Foire internationale d'Alger (FIA) 2012 suscite peu d'intérêt chez les pays du Maghreb. Pour la 45ème édition qui coïncide avec la célébration du cinquantenaire de l'indépendance du pays, la FIA qui se tient du 30 mai au 05 juin 2012, au Palais des expositions à Alger, n'a vu la participation que d'un seul pays du Maghreb : la Tunisie. Et encore ! Avec une participation moins étoffée que celle du Batimatec.

La 45ème édition de la Foire internationale d'Alger (FIA) qui s'est ouverte mercredi dernier au Palais des expositions (Pins maritimes) s'étalera jusqu'à mardi, avec la participation de pas moins 620 entreprises étrangères venues de 36 pays. Sept pays arabes y participent. Il s'agit de l'Irak, la Jordanie, le Koweït, la Syrie, la Palestine et la Tunisie, réunis dans un seul pavillon «U», à l'exception de l'Egypte, placée sous le sceau de «l'invité d'honneur». Pour les pays du Maghreb, seule la Tunisie a répondu «présent». Le Maroc et la Mauritanie n'ont pas confirmé leur présence, tandis que la Libye a renoncé à sa participation «à la dernière minute», l'espace qui lui est réservé demeurant vide, apprend-on auprès des organisateurs. La Tunisie, le seul pays maghrébin présent à la FIA, est venue avec une dizaine d'entreprises spécialisées dans les produits agricoles, les textiles et l'habillement, l'artisanat, les industries mécaniques et électriques et industries diverses. Une participation moins étoffée, il faut le dire, qu'au Salon international du bâtiment et des matériaux de construction (Batimatec 2012), il y a un mois. La Tunisie était représentée dans ce salon spécialisé par 23 entreprises activant dans le secteur industriel des matériaux de construction, de la céramique, du verre, des équipements et outillages.

DESILLUSION

La participation «régulière» des sociétés tunisiennes, encadrée par le Centre de Promotion des Exportations (CEPEX), vise, selon une responsable de TunisiaExport, à nouer des relations entre les hommes d'affaires des deux pays.

Les participants que nous avons approchés ont été quelque peu désillusionnés par le peu d'engouement des professionnels à «cette manifestation d'envergure internationale». «On s'attendait à rencontrer beaucoup de professionnels. Au cinquième jour, peu de professionnels ont visité notre stand», regrette Bilel Riahi, manager chez Tunisie Porcelaine. Cette société spécialisée dans la fabrication des pièces de porcelaine «royale» qui exporte vers une cinquantaine de pays participe avec une gamme diversifiée de pièces de porcelaine qui a attiré la curiosité du grand public. «Nous recherchons par notre participation de nouvelles opportunités d'affaires», précise-t-il. Habib M'sabhi, représentant du Groupement Interprofessionnel des Fruits (GIFRUITS), organisme d'Etat chargé de faire la jonction entre les agriculteurs tunisiens et les importateurs étrangers, a reçu quant à lui une «bonne» dizaine de sollicitations. En deçà de ses attentes. Mais pour lui, il s'agit avant tout de se voir. CSB Laboratoires, une société tunisienne spécialisée dans la production d'une large gamme de produits cosmétiques, parapharmaceutiques et hygiéniques cherche «désespérément» un partenaire en Algérie. Son responsable Rafik Baltagi se disant ouvert à toutes propositions souhaite s'implanter «durablement», comme il l'a déjà fait au Maroc et en Libye.