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Notre supplément économie avec la collaboration de «MAGHREB EMERGENT» : Les Premiers ministres passent, Rebrab reste
par Salim Rabia
Belaïd Abdesselam
et son lointain successeur Ahmed Ouyahia se ressemblent, malgré les différences
d'âge et de temps, par leur propension «naturelle» à utiliser les leviers de la
gestion bureaucratique pour essayer, croient-ils, de «corriger» ce qui ne
marche pas. Quand Ouyahia dit avoir mal au pays «lorsqu'il fait dans le
container», le propos n'est qu'un loin et pâle écho au discours d'adieu
tonitruant déclamé en 1994 par Belaïd Abdesselam à la salle du Conseil
populaire de la ville d'Alger. Entre les deux moments, la même difficulté à
avoir prise sur la réalité. La même impuissance face aux «groupes d'intérêts
occultes» (dixit Abdesselam) et «l'argent maffieux» (Ouyahia). Belaïd
Abdesselam, chef du gouvernement, d'une présidence assumée par le HCE (Haut
comité d'Etat), avait la circonstance atténuante de diriger une équipe décidée
à éviter le rééchelonnement de la dette et à passer par les fourches caudines
du FMI alors que le pays était en cessation de paiement. Une quadrature du
cercle qui l'a conduit, non pas à gouverner mais à «résister» à tous ceux qui,
dans son esprit, ont voulu le contraindre, lui, grand défenseur du
«nationalisme économique» avant la lettre, à battre sa coulpe et aller au FMI.
Et pour essayer de l'éviter, il a créé un «comité ad hoc» qui soumettait
l'octroi des devises aux opérateurs à l'aval préalable du gouvernement. Une
procédure bureaucratique qu'il estimait nécessaire pour gérer au plus près le
peu d'argent disponible. Ledit comité avait suscité une grande campagne de
presse. On reprochait à Belaïd Abdesselam, entre autres, d'avoir introduit dans
un projet de code des investissements l'impératif de justifier l'origine des
fonds.
Pratiquement,
vingt ans plus tard, Ahmed Ouyahia, dans une Algérie qui a cessé d'être
désargentée et qui risque même de prêter de l'argent au FMI, exprime presque
les mêmes regrets. La même impuissance face aux intérêts «occultes» ou
«maffieux». Ce qui différencie les deux hommes, en définitive, ce n'est presque
que l'idée qu'ils se sont faite et se font d'Issad Rebrab, le «premier patron»
d'Algérie. Belaïd Abdesselam, souvent dénoncé par le journal du patron, n'a pas
été avare d'attaques contre lui. Il y voyait clairement un homme lié à des
«groupes d'intérêts occultes». Plus prosaïquement, il l'accusait d'avoir, grâce
à son entregent politique, raflé pratiquement tout l'argent destiné au secteur
privé et d'avoir fait de belles affaires, faciles, en import. Ahmed Ouyahia,
lui, a publiquement dit à Issad Rebrab qu'il était la «fierté de l'Algérie».
Voilà donc la seule différence entre des Premiers ministres qui passent? Alors
que Rebrab, lui, est toujours là, suscitant toujours des appréciations aussi
lointaines l'une de l'autre que ne le sont celles de Belaïd Abdesselam et
d'Ahmed Ouyahia.
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