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Jardin public de M'dina Jdida: Des enfants se baignent dans le bassin nautique

par S. C.

Après les jets d'eau, cette fois c'est le bassin nautique du parc municipal qui se transforme en piscine pour des enfants en bas âge. Le comble est qu'à quelques mètres de là se dresse la seule et unique piscine de la ville d'Oran encore ouverte.

Jeudi, des enfants, profitant de l'absence des quelques gardiens, se sont d'abord installés sur les bords de la mare pour tremper leurs pieds avant d'être tentés par un plongeon sous un soleil de plomb et une température avoisinant les 36°. Ils étaient tous contents de se rafraîchir, et ce, malgré les mises en garde des passants sur la qualité d'eau très polluée, au point où la couleur de l'eau et devenue verdâtre avec des déchets en surface et même au fond. « Il fait chaud, l'eau est fraîche et c'est l'essentiel », nous diront ces chérubins habitant le quartier de Sananès et qui avoueront que d'autres prennent plus de liberté en venant s'installer très discrètement dans cette mare après la fermeture du jardin à 17 heures. Selon des habitués du jardin, ce phénomène est nouveau et des jeunes âgés entre 10 et 14 ans se sont fait un passage discret à travers la clôture du parc pour faire trempette dans l'eau dégoutante. Nos interlocuteurs posent ainsi la question de la sécurité du parc confiée à un nombre insuffisant de gardiens sans moyens conséquents, et, d'ailleurs, il y a quelques années, le jardin public, comme le nomment la plupart des citoyens, est devenu un véritable lieu de débauche et de racolage. Dès lors, une question se pose : où sont passés les parents de ces enfants apparemment livrés à eux-mêmes ? Pour les inconditionnels de cet unique espace vert considéré comme le poumon d'Oran avec des arbres centenaires, se baigner dans une eau polluée qui n'a pas été vidée depuis plus de deux ans comporte un grand risque pour leur santé. De temps à autre, on aperçoit un agent à bord d'un pédalo en train de nettoyer mais cela s'avère insuffisant au regard de tout ce que jettent les visiteurs pour attirer les quelques canards. Pourtant, dans les années 70, il y avait même des poissons et des cygnes. Où sont-ils passés ? Personne ne pourra nous renseigner. Ce qui est sûur, c'est qu'au niveau de la DPE, dont le siège est pourtant situé en face de ce magnifique bassin, la gestion d'un tel espace semble non encore maîtrisée, sinon comment on peut expliquer que la clôture a littéralement disparu depuis longtemps sans qu'elle soit remplacée, notamment au niveau de plusieurs endroits à risque.