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Saïda: L'écueil des banques

par Ali Kherbache

« Les banques n'affichent pas l'enthousiasme des agences chargées de mettre en œuvre les dispositifs de soutien», regrettent des jeunes en butte à cette contrainte majeure. «Bien que nous ayons transmis plus d'un millier de dossiers éligibles, la moitié à peine fut traitée», note un chef d'agence, «et les micro-crédits traînent dans le temps et dans les esprits jusqu'à les échauder», souligne le responsable.

Au niveau des institutions bancaires, il est mis en exergue le manque de personnel, «au moment où des diplômés s'évertuent à une éventuelle embauche». D'ailleurs, le wali de Saïda avait réuni les responsables des banques domiciliées en son siège et exhorté la finance à fouetter l'activité en procédant au recrutement de chargés d'études pour venir à bout du volume de travail.

Excepté la BADR qui dispose de sa succursale, toutes les banques soumettent leurs avis à la hiérarchie implantée à Tlemcen, Mostaganem et Bel-Abbès. «Un espoir est né chez la BEA, dont le directeur général, en visite à Saïda, a promis la création d'une direction régionale pour une meilleure célérité dans le traitement des dossiers». L'agence de soutien (ANSEJ) et la CNAC sont submergées par les porteurs de projets, «mais il est déplorable de constater que des pseudo-fournisseurs infestent l'opération et leurrent les jeunes en détournant cet apport destiné à éradiquer le chômage, car la misère revient au galop dès la consommation du prêt», notent certains promoteurs de bonne foi. «A moins qu'il ne soit pas dans l'intention des créanciers de rembourser la dette publique», estime un fonctionnaire qui aurait préféré jouir d'autres privilèges.