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Un taux de 67,19 % de réussite au bac

par Mokhtaria Bensaâd

Grande surprise pour les résultats du baccalauréat cette année. Un taux de réussite de 67,19% a été enregistré pour le bac 2010 à Oran, contre 39,37% pour le bac 2009.

 Pour 10.528 candidats qui ont passé le bac, 7.070 ont eu ce diplôme d'entrée à l'université. Le lauréat du bac est une élève du lycée Lotfi, Mlle Bennacer Soumia, qui a passé les épreuves avec succès en se classant première avec une moyenne de 18,26/20. Ce taux de réussite élevé était attendu, selon certains enseignants du lycée, en raison des nouvelles techniques de révision des leçons qui ont été introduites dans le programme. Les élèves n'ont eu à réviser que 80% du programme scolaire avec une limitation des leçons à retenir, tel qu'arrêté par la commission nationale de suivi des programmes. Les candidats au bac étaient avertis à l'avance sur le planning des leçons à revoir. Une méthode, nous explique un enseignant, qui a beaucoup aidé les élèves lors de leurs révisions et limité le choix des sujets à maitriser le plus. Le 2e facteur favorisant ces résultats, ce sont les cours particuliers auxquels la majorité des lycéens a eu recours. Contrairement aux années précédentes, aujourd'hui, tous les candidats au bac se font aider par les cours supplémentaires. Ils payent le prix cher mais les parents semblent satisfaits. De plus, leurs enfants considèrent désormais ces cours comme une obligation et une nécessité et aussi une tendance devenue générale pour tous les paliers scolaires. L'autre facteur qui a eu son impact sur les résultats du bac est le volume horaire fixé lors des examens et qui a permis aux candidats d'avoir le temps suffisant pour lire le sujet et l'assimiler avant de commencer à résoudre les exercices. Ce temps de lecture n'était pas inclus dans la durée de l'examen. Ce sont toutes ces conditions, souligne le même enseignant, en plus des sujets qui étaient abordables, qui ont aidé les candidats à bien travailler et, par conséquent, à enregistrer ces résultats très positifs par rapport à l'année dernière. Cependant, les enseignants ont quelques réserves par rapport aux quotas des spécialités arrêtées à l'université.

 «Ce nombre important de nouveaux étudiants qui vont s?inscrire pour les études supérieures doit avoir le choix en remplissant la fiche des vœux. Si pour certaines spécialités, les moyennes d'accès à la filière sont élevées, il y aura un déséquilibre entre les différentes filières et les nouveaux étudiants n'auront pas cette liberté de s'inscrire dans la filière de leur choix», dira notre interlocuteur.