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Les délits en baisse, les troubles à l'ordre public en hausse

par A. Mallem.

Lors de la conférence de presse animée, hier matin, en son siège du plateau du Mansourah, à l'occasion de l'ouverture, prévue aujourd'hui jeudi, des journées ouvertes sur la gendarmerie nationale, le colonel Benomane Mohamed-Tahar, chef d'état-major du 5e commandement régional qui couvre 15 wilayate de l'Est, a présenté le bilan des activités des unités de gendarmerie en matière de police judiciaire, sécurité routière et lois spéciales, durant les cinq premiers mois de l'année en cours. Présentant d'abord quelques données spécifiques à la circonscription de la région Est qui compte quelque 12 millions d'habitants, dont 7 millions relevant de la compétence de la gendarmerie, il dira qu'il y a eu une baisse de 6 % de crimes, délits et contraventions par rapport aux 5 premiers mois de l'année passée. Dans le détail, il précise qu'il y a eu 15 % moins de crimes qu'en 2OO9, 1% moins de délits et 8% moins de contraventions. Au total, il a été enregistré 7.329 poursuites judiciaires contre des personnes dont 1.622 ont été incarcérées, et parmi elles 5 % de femmes (362). La majorité des crimes sont commis par des personnes dont l'âge varie entre 19 et 4O ans et 77 % sont des chômeurs ».

Il mettra cette baisse sensible des chiffres sur le compte de la mobilité et la disponibilité, dans le temps et dans l'espace, des unités de sécurité des groupements de wilaya. «Nous basons toute notre stratégie de lutte contre la criminalité routière afin de pouvoir sécuriser le citoyen, ce qui suppose des moyens conséquents», précise le colonel Benomane qui indique que les wilayas les plus touchées par les crimes sont celles de Sétif, Batna, Mila, Skikda et Tébessa, et les moins touchées sont celles de Béjaia et Khenchela. Il poursuit son exposé truffé de chiffres en présentant les statistiques réalisées dans les différents secteurs : drogue, émigration clandestine, fausse monnaie, vols de véhicules, de câbles en cuivre, etc. En matière de trafic de drogue, chiffres à l'appui, il révélera que la wilaya de Sétif vient en tête et citera l'affaire récente du démantèlement d'un important réseau de trafiquants constitué de 4O personnes qui ont été toutes arrêtées. Parlant des zones de transit de la drogue, il désignera du doigt les wilayas frontalières, notamment celles de Tébessa et Souk-Ahras. Passant au volet sécurité routière, le chef d'état-major du groupement régional dira que 238.21O délits ont été commis durant les cinq mois passés, entraînant 11O.693 retraits de permis de conduire. Il précise toutefois que, là aussi, il a été constaté une baisse de 6 % de délits en matière de circulation, mais une augmentation de 8 % de contraventions routières. Pour les accidents de la circulation, on enregistre le chiffre de 2.247, avec une moyenne de 15 accidents par jour (contre 24 l'année passée), mais que ce chiffre est en baisse de 78O par rapport à 2OO9. Sur ce chapitre, la wilaya de Sétif détient toujours le triste record avec 445 accidents, suivie de Batna 3O6, de Bordj Bou-Arréridj et de Mila. Ces accidents ont provoqué 332 décès et des blessures à 4.O38 personnes. Pour ce qui est des causes des accidents de la route, le facteur humain vient en tête.

 Les troubles à l'ordre public traités par la gendarmerie nationale ont augmenté cette année de 6O % (597 cas contre 372 en 2OO9).