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Djebel Ouahch: Discorde autour du projet d'une polyclinique

par A. El Abci

Les habitants de la cité «Djebel Ouahch, tranche D», située près de l'hôpital psychiatrique, n'en reviennent pas de la décision de la direction de wilaya de la Santé et de la Population, de construire une clinique polyvalente en lieu et place d'un espace vert, qu'ils disent, «avoir aménagé de leur propre initiative.

 Et quel a été notre désappointement lorsque nous avons appris la décision de la DSP de le transformer en une structure de soins publics, et ce, sans même une enquête commodo et incommodo, préalable au lancement des travaux», affirment-ils.

 Malheureusement, selon eux, les travaux ont été entamés en faisant fi du point de vue de près de 150 habitants de la cité, dont l'espace vert en question n'était au départ qu'un terrain vague de près de 2.000 m2, que les résidents n'ont eu de cesse d'entretenir. «Et c'est depuis huit ans que nous y avons planté des arbres, et aménagé des espaces fleuris à nos frais et sans le concours d'aucune institution ou instance des autorités locales», soutiennent-ils.

 Et maintenant que cet espace est devenu un lieu de verdure, de détente, de repos et d'oxygénation pour tous, voilà qu'on veut nous en priver», déplorent-ils.

 En outre, ils contestent le choix de placer la porte d'entrée de la future polyclinique, du côté sud de la zone à construire et donnant sur une ruelle, qui selon eux, est une impasse étroite et en pente. Elle n'est pas, du tout, indiquée pour que l'entrée principale d'une structure de santé aussi importante qu'une polyclinique, y soit installée.

 D'ores et déjà, on peut prévoir que le trafic de voitures sera démultiplié à son ouverture, et que les difficultés seront immenses tant pour les habitants, que pour les « visiteurs» de la clinique.

 Questionné sur ce sujet, le DSP au niveau de la wilaya de Constantine, M. Dameche, conteste que le dit espace soit aussi fleuri qu'on le dit, et souligne «que plutôt il a été utilisé pour l'érection de constructions illicites.

 Cependant et au-delà de tous ces aléas, «il n'y a pas de problème, la porte d'entrée contestée sera déplacée afin de ne gêner personne, mais dans la même rue car selon les ingénieurs qui ont conçu le projet, la déplacer de l'autre côté de la structure n'est pas possible. Il s'agit d'un projet de santé publique, qui va profiter à une assiette de population estimée à plus de 30.000 habitants, qui n'auront plus à se déplacer jusqu'au CHU de la ville pour les soins dont ils ont besoin».

 Et d'ajouter que c'est une clinique polyvalente, au coût de 20 milliards de centimes, auxquels s'ajouteront 5 autres milliards d'équipements avec une centaine d'emplois (entre médecins, infirmiers, etc.) à terme. En tout cas, dira-t-il, au delà de ces protestations qui finiront bien par cesser et reconnaître l'importance que constitue la politique de structures de soins de proximité, à la portée des populations en général et des démunis, en particulier».