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Le président du FCE «La volonté de coopérer doit prendre le dessus»

par Ghania Oukazi

«La nouvelle réglementation ne doit pas constituer un handicap à cette logique. La volonté de coopérer doit prendre le dessus.»

C'est ce qu'a déclaré le président du Forum des chefs d'entreprises (FCE), hôte depuis dimanche d'une délégation du Mouvement des entreprises françaises, Medef International dont les travaux avec leurs homologues algériens ont commencé hier, à l'hôtel Sofitel d'Alger. Dirigée par madame Pariso, présidente du Mouvement, la délégation du Medef compte comme autres responsables François Perigot, qu'on qualifie de «chef historique» et responsable du dossier Algérie et qui est par ailleurs le président du groupe Vinci qui participe à la réalisation du métro d'Alger mais aussi dans d'autres projets à travers le pays, Thierry Courtaigne, vice-président du Mouvement, et Yves Thibaud De Silguy, président du Conseil France Algérie des chefs d'entreprises comme l'est du côté algérien, Sid Ahmed Tibaoui, l'ancien Délégué aux participations de l'Etat (DPE). Composée d'une soixantaine de chefs d'entreprises notamment de services, la délégation française est venue à Alger pour discuter sur les «Nouvelles orientations, Nouvelles opportunités», une problématique qu'elle a d'ailleurs mise comme slogan au «devant» de son déplacement algérois. Slogan auquel Perigot a tenu à accoler deux mots «clefs»: «Compréhension et confiance.»

 Redha Hamiani a pris le soin dès l'ouverture des travaux de rappeler «la logique du partenariat entre l'Algérie et la France». C'est, avait-il dit, «l'esprit dans lequel nous devrions, nous, chefs d'entreprise, français et algériens, inscrire la poursuite de nos efforts pour construire des partenariats plus denses et toujours plus diversifiés, et intensifier la dynamique que nous avons impulsée à cette démarche depuis quelques années». Il a commencé par souligner notamment l'ampleur de la crise internationale, «ce contexte dans lequel les autorités de mon pays ont aussi réagi en prenant un certain nombre de mesures pour limiter les déséquilibres de la balance des paiements en raison d'une part de la chute du prix du pétrole et d'autre part de l'accroissement considérable de nos importations qui frisent les 40 milliards de dollars en 2008».

 Se voulant rassurant, Hamiani affirme que «malgré les vicissitudes de l'heure, notre partenariat se porte bien (...).» Les indicateurs mis en avant, «la France est notre 1er fournisseur aussi bien en 2008 que durant les 9 premiers mois de 2009 ; elle est notre 4e client sur la même période pour ce qui est des exportations». La France a investi depuis 2008 en Algérie pour 600 millions de dollars et a enregistré 11 milliards de dollars d'échanges commerciaux. Hier, les chefs d'entreprises des deux pays ont revisité ensemble leurs projets de partenariat. Une séance de travail et d'échange d'expériences où les dispositions de la LFC n'ont pas été présentées comme étant les contraintes majeures pour un partenariat que les deux pays semblent bien vouloir réenclencher sur de nouvelles bases.