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Khemis Miliana: La bonne gouvernance, le temps d'une conférence

par M. N.

Le centre universitaire de Khemis Miliana qui attend d'être promu au rang d'université et qui compte déjà 10.000 étudiants, a abrité durant 2 jours, dimanche et lundi, une conférence internationale sur le développement des énergies durables et renouvelables, les matériaux et leurs impacts sur l'environnement. Cette conférence, la 1ère du genre en Algérie, a vu la participation d'un comité scientifique de 49 membres, présidé par B. Laribi et M. Hachama avec des sommités scientifiques telles que A. Rezoug, directeur de recherches, de Nancy (France), d'Algériens chercheurs, en activité en France.

 C'est Djaouadi Nabil qui, le premier, est intervenu sur les grandes réformes juridiques ayant concerné le domaine des énergies, et surtout l'armada de textes de lois permettant ces activités mais qui, en même temps, visent à assurer la préservation de l'environnement. Dans ce domaine, a précisé l'orateur, il y a eu 4 grandes étapes : ajustements structurels (statuts des entreprises), autonomie financière des entreprises et leur qualification comme entreprises stratégiques (Sonatrach, Sonelgaz...) - la liberté de commerce pour ces entreprises avec la loi de 1999 pour «une bonne gouvernance» avec un principe directeur «instituer un déloppement durable sans pour autant dilapider les réserves ou encore nuire à l'environnement, urbain en particulier, et enfin que les sources de la production énergétique deviennent le moteur de développement d'autres secteurs (agriculture - médecine et autre métallurgie), en un mot, l'exploitation des énergies au service du développement global et durable. Cet objectif étant lui-même basé sur 3 principes fondamentaux : adaptation, modernisation des instruments de production et de gestion et intéressement (impôts bonifiés et répartition des bénéfices générés. Intéressement aussi du secteur privé à l'investissement (national ou étranger par le biais des concessions (prospection, production, transport, commercialisation).

 La devise du secteur, édictée par l'Etat, étant «investir dans le savoir-faire : transfert technologique, développement et encouragement de la recherche avec des pools concurrentiels et convergents à la fois. A noter que Djaouadi Nabil, le premier intervenant, est le représentant de l'Agence nationale pour le développement de la recherche universitaire (ANDRH). L'intervention suivante a été animée par Abdelkader Rezzoug, «patron» du groupe de recherches en électronique de Nancy (France). Il a parlé de «l'énergie électrique, présent et avenir».

 S'appuyant sur une étude diachronique étayée par des photos à des époques différentes sur l'éclairage dans le monde et sur des histogrammes, il a fait ressortir l'évolution des besoins mondiaux en énergie électrique. Il a rappelé aussi que les sources d'énergie sont connues, le développement reste lié aux matériaux utilisés devenus objets de toutes les recherches des laboratoires mondiaux et ce, dans 2 domaines principaux : le transport et la difficulté à laquelle tout le monde se heurte et qui est le stockage de l'énergie électrique. A ne pas oublier une contrainte de taille et qui elle-même mobilise de grands laboratoires, à savoir «le recyclage des déchets ou leur neutralisation».

 Cette intervention a été une conférence purement technique pour la nombreuse assistance de scientifiques, de chercheurs, des autorités locales avec, à leur tête le wali, Kadri Abdelkader, et une présentation ouverte dont le but est d'ouvrir quelques vois de recherches».

 «Détermination des inclinaisons saisonnières optimales des panneaux photovoltaïques (solaires) et son application aux sites de Béchar et Tamanrasset» a été le thème de l'intervention de C. Harmion de l'Unité de recherches en énergies renouvelables en milieu saharien,. Une étude qui ouvre de grandes horizons pour le développement des régions sahariennes et leur fourniture en énergie électrique. L'unité de recherche de Béchar a, quant à elle, exposé une étude sur la performance énergétique d'une maison à patio dans le contexte maghrébin (Algérie, Maroc, Tunisie, Lybie). Pas moins de 45 interventions ont été au programme de cette conférence ayant trait à l'énergie sous toutes ses formes, thermique, électrique et des différentes utilisations au service du développement.