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Relizane: Une grande «waâda» pour les supporters de l'EN

par Benelhadj-Djelloul B.

Relizane vit encore au rythme de l'euphorie de Khartoum. Attendant le retour de tous les supporters, les quelques blessés notamment, les collectivités locales, APW et APC, emballées par les inconditionnels de la bande à Saâdane, organisent dans un campement fait de plusieurs dizaines de tentes, dressées sur un terrain à proximité de la double voie de la sortie ouest de la ville, un énorme festin de couscous au miel et ragoûts, de méchoui et autres mets célébrés sous les chants d'une galerie de fans reconnaissante, scandant les noms du président de la République dont le soutien à l'EN n'est plus à rappeler et de M. Boukarabila, le wali de Relizane, qui s'est déployé dans l'urgence de la mission d'acheminer à Khartoum, en 48 heures chrono, des centaines de supporters, parfois déchaînés et regroupés devant le siège de la wilaya, terrifiés par des nouvelles des retombées du match traquenard du Caire et qu'il fallait prendre en charge.

La solution, outre le suivi des vols vers le Soudan avec les responsables d'Air Algérie, ce sont les écrans géants implantés çà et là, expérience réussie à Djediouia accompagnée par la radio locale, et un avion affrété par des grandes entreprises privées, annoncé au grand public par le président de l'APW, M. Zerrouki, lui-même. Les coups de feu des groupes de fantasia s'entendaient à des kilomètres à la ronde, mais ne pouvant taire les malheurs de «charii» (boulevard) El Haram (pyramide) et de l'hôtel Europa en plein coeur d'un quartier populaire de la capitale égyptienne proposé en voyage organisé «crime organisé», rapporte un invétéré du Rapid de Relizane et de l'EN, M. Bahloul, plus connu de son sobriquet «zaouch», un exemple parmi tant d'autres occupant l'essentiel des discussions près des tentes et «kheïmas», un «baroud» d'honneur mais aussi une autre manière d'attirer les gens de passage aux banquets, un bivouac de fortune à l'heure du déjeuner mais rendu possible par l'hospitalité de toute une région.