Ce sont plus de vingt fuites d'eau qui dégradent de plus en plus le cadre de vie dans la localité de Chétouane, où, apparemment, aucune solution n'est venue mettre fin à l'hémorragie. Les habitants venus nous voir s'en plaignent, non pas que l'eau leur fasse défaut, mais ils trouvent impensable que les responsables locaux ne prennent pas au sérieux ce problème qui détériore leur cadre de vie déjà précaire.

Ces fuites d'eau, devenues nombreuses depuis plus de 6 mois, laissent ça et là des crevasses profondes sur les routes goudronnées, notamment dans le hameau de Ouzidan, réputé pour être le hameau des chouhada. Les travaux commencés par l'ADE à Ouzidan pour réparer les fuites ont tout bonnement été abandonnés, au grand dam des habitants. Les équipes de l'ADE ont été envoyées vers d'autres chantiers, hors de la daïra de Chétouane, laissant des plaies hideuses, sans pour autant avoir réparé les fuites qui ruissellent tout au long des chaussées, laissant les riverains patauger dans la gadoue en hiver puisque les trottoirs sont inexistants.

Pire encore, la daïra de Chétouane, à l'instar d'autres daïras, a elle aussi son jet d'eau construit à coup de millions qui tombent à l'eau car sans moyen de vidange. A chaque fois qu'il faut changer l'eau nauséabonde de la vasque, c'est la galère puisqu'elles sont pompées et déversées à même la chaussée, en plein centre-ville. «C'est que les habitants se demandent comment on a pu penser un tel ouvrage de plus de 800 millions de centimes sans moyen de vidange et de nettoyage !», nous dira un membre de l'association Afaq Chahid venu nous contacter. Il ajoutera qu'à Chétouane, deux sondages sont à l'arrêt, l'un en face de la cité universitaire et l'autre à Ouzidan à cause des pompes de refoulement. 3 pompes d'occasion dépêchées sur les lieux n'ont rien pu y faire. Si les fuites d'eau perdurent, les pannes des pompes des deux sondages risquent de priver les habitants de Chétouane du précieux liquide en cette saison caniculaire.