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Trafic d'êtres humains: L'Algérie retirée de la liste noire américaine

par R. N.

Dans leur rapport annuel sur le trafic d'êtres humains, les Etats-Unis ont retiré l'Algérie et trois autres pays, Oman, Qatar et la Moldavie, de leur liste noire. En même temps, les USA ont montré l'Afrique du doigt en ajoutant six pays de ce continent à une liste de 17 pays où rien n'est fait, selon Washington, pour lutter contre le trafic d'êtres humains.

L'Algérie était citée dans le rapport de 2007 du département d'Etat US sur la situation des enfants dans le monde. Les principales accusations retenues à l'encontre de l'Algérie étaient le travail des enfants et le trafic d'immigrants. Des accusations démenties par les chiffres officiels des différents ministères, notamment le ministère du Travail, de l'Emploi et de la Solidarité nationale, qui affirment que le taux de travail des enfants en Algérie est «très faible» et «ne dépasse pas les 0,54%».

Dans son nouveau rapport, le département d'Etat américain a ajouté sept pays, dont six situés en Afrique subsaharienne, sur leur liste noire 2009 : l'Erythrée, la Malaisie, la Mauritanie, le Niger, le Swaziland, le Tchad et le Zimbabwe. Ils rejoignent ainsi un septième pays africain, le Soudan, ainsi que l'Arabie Saoudite, la Birmanie, la Corée du Nord, Cuba, les îles Fidji, l'Iran, le Koweït, la Papouasie-Nouvelle Guinée et la Syrie, selon ce rapport sur les ravages du trafic humain réalisé entre avril 2008 et mars 2009 dans 173 pays.

Tous les pays inscrits sur cette liste risquent des sanctions, et notamment la suppression de l'aide américaine non humanitaire.

La crise financière globale, qui fait craindre une hausse massive du chômage dans le monde entier, risque de provoquer un pic du trafic d'êtres humains, prévient le rapport.