C'est aujourd'hui que se réunit l'instance exécutive du FLN pour installer la commission de préparation du 9e congrès du parti devant intervenir au premier trimestre 2010.

Le mandat de l'actuelle direction et de toutes les autres structures issues du dernier congrès prendra fin au mois de février de l'année prochaine», avons-nous appris auprès du porte-parole du FLN, Saïd Bouhadja, qui a ajouté que «la commission est composée des 121 membres de l'instance exécutive et sera assistée par des experts et des cadres du parti». L'université d'été sera inaugurée demain à Tipaza et se poursuivra jusqu'au 20 du mois en cours.

Hier au siège du parti, notre interlocuteur a indiqué, concernant cette activité politique, que «les dernières retouches ont été apportées à cette manifestation qui est devenue une tradition au sein du parti». Cette année, le FLN a choisi comme thème les jeunes et les femmes. S'agissant de l'échéance organique de 2010, Abdelaziz Belkhadem avait déclaré lors d'une conférence de presse que «la préparation du 9e congrès se faisait de manière sereine, en ajoutant que son équipe voudrait «aboutir à une épaisseur idéologique et non pas seulement sortir avec une nouvelle direction». Il a également fait savoir que des groupes de travail vont être installés pour « actualiser la littérature politique du parti, redéfinir certains concepts de manière à avoir une philosophie propre au parti, assumer tout ce qui a été fait par le FLN depuis la déclaration du 1er Novembre et travailler sur les programmes qui doivent être affinés». Il poursuivra : «Nous sommes convaincus de l'irréversibilité de l'option socialiste, tout en prônant l'économie de marché». En précisant que «toutes les structures, en l'occurrence les commissions provisoires, kasmas, groupes parlementaires (APN et Conseil de la nation) devront se mettre au travail pour préparer le 9e congrès puisque le leader du FLN, en évoquant le redéploiement de son parti, a estimé que celui-ci est «toujours une force mobilisatrice en dépit des fissures et des lézardes survenues ces derniers mois mais qui n'ont pu le déstabiliser».

Parmi les chantiers qui devront également faire partie d'une étude minutieuse, figure la révision de la constitution que Belkhadem n'a eu de cesse de réclamer avec insistance. Le leader du vieux parti veut «une révision profonde» du texte fondamental. Il avait dit d'ailleurs à ce sujet que « tout le monde s'est focalisé sur la délimitation du nombre des mandats présidentiels, mais ce n'est pas seulement cette revendication qui a motivé le FLN : notre souci émane d'un certain nombre de questionnements légitimes. Nous soulevons plusieurs questions aussi importantes les unes que les autres. Nous savons que le système actuel est présidentiel, le programme du Président est assuré par une alliance présidentielle. Si par hasard demain il y a une autre majorité à l'assemblée, irons-nous vers une cohabitation ou irons-nous vers autre chose ? La motion de censure est-elle une mesure qui doit être conservée dans la constitution ou doit-elle être abrogée ? Idem pour la déclaration de politique générale : a-t-elle son utilité ou pas ? Le FLN doit avoir son approche concernant toutes ces questions».

Même topo sur le plan économique. L'orateur va encore s'interroger sur la substitution à la rente pétrolière tant dans le domaine de la protection sociale que dans le domaine de la diversification des productions nationales et l'encouragement à l'exportation, ainsi que la politique fiscale. A rappeler que le FLN, secoué par des soubresauts depuis le dernier congrès, n'a pas encore achevé l'installation de toutes les structures horizontales en stand-by. Il compte également mener une campagne de sensibilisation pour ratisser large au sein de la gent féminine, notamment après l'amendement du texte fondamental qui permet aux femmes de briguer des postes politiques à concurrence de 30%. Cette mesure fera l'objet d'une loi qui sera bientôt soumise aux députés pour adoption.