L'association de défense de l'environnement
Greenpeace a eu la louable initiative d'organiser une conférence-débat autour
du thème de l'impact des essais nucléaires français dans le désert algérien sur
la santé, l'environnement et les populations. En effet, correspondant avec la
célébration de la Journée mondiale de l'environnement, la conférence-débat, qui
s'est tenue à l'Institut des sciences agro-vétérinaires de l'université Ibn
Khaldoun en présence d'un public peu nombreux, a permis au docteur Abdel Khadem
El Aïboudi, spécialiste en biophysique et radiobiochimie de faire un tour
complet de la problématique entourant l'impact des essais nucléaires français
dans le désert algérien sur la santé, l'environnement et les populations. Selon
le conférencier, professeur à l'université d'Oran, les dix-sept essais dont
treize souterrains effectués entre 1960 et 1966 dans la région de Reggane dont
l'opération «gerboise bleue» ont causé des dégâts encore non mesurables sur la
nature et la santé des populations.
En Algérie, les médecins et autres
organisations non gouvernementales estiment que le nombre d'anomalies et
problèmes de santé est encore anormalement élevé dans la zone de Reggane. Les
différents types de cancer, dans un rayon de 600 kilomètres autour de la zone
affectée, comme le cancer de la thyroïde, du poumon, le cancer du sein, les
leucémies et autres anomalies congénitales sont trop nombreux chez la
population locale à cause de l'irradiation qu'elle a subie durant les treize
essais.