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Béni Saf: Un feu maîtrisé et des inquiétudes

par Mohamed Bensafi

Sans l'efficacité du dispositif de lutte contre les feux de forêts, mis en place par les services de la conservation des forêts, le massif forestier de Béni Saf ne serait peut-être plus ce qu'il est aujourd'hui, verdoyant et s'étendant sur une superficie de 1.200 hectares.

En effet, ce lundi après-midi un important feu de broussailles, qui s'est déclaré sur les hauteurs du mont Skouna (4 km au sud-ouest de Béni Saf), a été stoppé dans sa course en direction de ladite forêt, qui se trouvait à quelques dizaines de mètres, avant d'être totalement maîtrisé après plus de 4 heures de lutte. Cette performance a été rendue possible grâce à la vigilance et l'intervention rapide des brigades mobiles de lutte contre les feux relevant des services des forêts, renforcés par ceux de la protection civile de Béni Saf.

L'opération a mobilisé une quarantaine d'hommes dont 25 forestiers, à leur tête le conservateur de Aïn Témouchent lui-même, et plusieurs véhicules utilitaires (camions forestiers CCF, camions ravitailleurs en eau) en plus des moyens apportés par la protection civile et ses 15 hommes.

A l'origine, des foyers d'incinération de la décharge publique communale de Béni Saf, toujours en service sur le mont Skouna, d'où le feu est parti avant de se propager dans les broussailles proches, a expliqué notre source. Les dégâts (2 hectares de broussailles) ne sont pas considérés très graves mais l'inquiétude est aujourd'hui à son summum. Car même si le feu a été totalement maîtrisé et des piquets de feu continuellement organisés durant la nuit précédente et le jour suivant (mardi), il demeure, a ajouté notre interlocuteur, que le massif en question n'est pas totalement à l'abri. La menace continue de planer sur les lieux.

D'autres départs de feu issus de la même source peuvent toujours se reproduire tant que cette décharge publique n'est pas sécurisée, notamment par une clôture ou carrément fermée (et éradiquée). Là notre source évoquera l'existence d'un tout nouveau CET intercommunal (centre d'enfouissement technique) à Sidi Safi qui, semble-t-il, est fin prêt à l'usage mais toujours pas ouvert et dont les causes d'un tel retardement sont toujours ignorées. Alors, la balle est dans le camp des concernés.