La tension est montée d'un cran, hier, chez les travailleurs de la résidence universitaire 19 Mai 1956 de Bir El-Djir. Les concernés ont décidé d'alerter l'opinion publique sur les manoeuvres visant à entraver la création d'une nouvelle section syndicale après le retrait de confiance notifié aux membres de l'actuel bureau. En effet, après neuf mois de démarches entreprises pour renouveler le bureau, les syndicalistes ignorent toujours la décision des représentants locaux de l'UGTA. Ils s'interrogent ainsi sur ces énièmes reports injustifiés pour la tenue de l'assemblée générale afin de tirer au clair cette affaire. «Nous avons été convoqués, avant-hier, par les responsables de l'UGTA après l'appel lancé à la centrale syndicale. Sur les lieux, le chargé de l'organique nous a demandé de revenir un autre jour», ont indiqué, hier, les concernés. Face à ce qu'ils qualifient d'«entraves volontaires», les syndicalistes au nombre de 120 ont décidé de ne pas baisser les bras en interpellant le secrétaire général de l'UGTA, M. Sidi Saïd. «Nous avons suivi toutes les procédures réglementaires mais, hélas, sans suite», affirment-ils, avant d'ajouter que «nous exigeons une commission d'enquête pour lever le voile sur ce laisser-aller et la non prise en charge des intérêts des travailleurs». Pire encore, ils rappellent que les travailleurs des quatre cités universitaires ont retiré leur confiance à l'actuel secrétaire général de la section syndicale de la résidence 19 Mai 1956. Ainsi et en espérant que toute la lumière soit faite sur cette «opposition» à la création du nouveau bureau malgré le retrait de confiance notifié depuis neuf mois, les syndicalistes se disent prêts à se déplacer à Alger pour rencontrer le SG de l'UGTA avec documents à l'appui. Ils interpellent ainsi les plus hautes instances pour les aider à élucider le mystère qui entoure cette affaire.