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Saïda: Les travailleurs de l'ENAD en grève

par Ali Kherbache

Sans salaire depuis près de quatre mois, 68 pères de famille ont dû recourir à la grève pour attirer l'attention des responsables sur leur situation et rappeler à leur tutelle les promesses de redémarrage de leur filiale. L'usine de Saïda, qui employait 120 personnes du temps de son pic productif de qualité. La filiale, certifiée ISO 9001/V.2000, fabrique des produits d'entretien de qualité, à même de concurrencer ceux de l'étranger», dira le SG de la section syndicale, conforté dans son affirmation par le responsable commercial «nous distribuons 40 t/jour de produits et avons actuellement varié la gamme», dira-t-il. Cependant, l'usine est l'arrêt depuis une année, «faute de finances, alors que la matière première est disponible localement», déplore-t-il. Le groupe ENAD/SODEOR a décidé d'un crédit de 10 milliards de cts auprès de la BEA» et nous attendons que soit débloquée cette somme pour reprendre l'activité, soulignera le directeur général, requis par nos soins. Les travailleurs en grève occupent une partie du trottoir, «adossés au mur plein de souvenirs, sous des banderoles et l'emblème national». Ils ne cesseront de répéter le pacifisme de leur mouvement légal décidé par l'AGO du 11/02/09 et déposé à l'inspection du Travail. Pour sa part, le SG de l'Union communale UGTA rencontré sur place accompagne les travailleurs, «encadrés et soutenus dans leurs revendications», dont la préservation de l'outil et du patrimoine, noteront-ils à l'adresse du président de la section LAHDD de Saïda, venu s'enquérir de la situation.