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Le forum, la colombe et la politique

par El-Yazid Dib

Que l'on nous dise où peut se situer la frontière entre un forum et une conférence de presse ? Que l'on nous dise qui différencie un bilan d'un discours ?

Bilan ou discours, en règle de bonne gouvernance, il est de pédagogie managériale, qu'en face de réalisations, subsiste la contrainte, que vis-à-vis des points forts d'un programme, existent inéluctablement des points faibles. Y mettre avec acuité et insistance le doigt, c'est déjà un commencement de thérapie. En faire abstraction, par contre, ne peut se prévaloir d'une quelconque bonne gestion, de tout ce qui reste difficile, ardu et laborieux.

Ce que l'on a appelé comme forum, ressemblait à une séance ordinaire presque de travail, tant l'assistance n'était qu'une globalité de personnel exécutif et d'un effectif élu. En plus d'un nombre de nombreux titres. Le wali avait géré, sans nul embarras, les quelques questions avec toute l'aisance du commentaire et la supériorité de l'information. Il maîtrisait à outrance ses dossiers. Un arrosage complet tenait lieu de brassage général de tous les segments considérés par certains tenir en haleine la wilaya de sétif. L'effleurement est parfois plus productif que l'approfondissement. La grossisterie mieux que le détail.

« Le projet de la colombe est-il un rêve ou une réalité ? », s'interrogeait un ami, soumis aux affres de l'incroyance de telle oeuvre. Nous aurions aimé dire ou entendre le lui dire, que même, un rêve, lointain soit-il, demeure permis. Que le rêve n'est pas une utopie, ni l'espérance, une illusion. Pourvu qu'il y ait cette fermeté déterminante de pouvoir vaille que vaille y arriver, le rêve finira un jour de 2020 par être vivable par nos enfants, voire nos petits-enfants. L'indépendance algérienne ne se contenait-elle pas, à l'origine, dans les plis soyeux d'un rêve si sûr que seule la lutte armée et amère en procura les instruments de la faisabilité, de l'accomplissement et enfin du recouvrement ? Et dire qu'il y avait aussi beaucoup d'incrédules. Si, l'Algérie est qualifiée de pays de miracles, pourquoi ne pas gratifier Sétif de ville au moins d'un rêve ? Entre miracle et rêve, le mirage est vite levé.

Nous aurions souhaité également des réponses à une question non posée, par défaut de sélection, qui considérant la bonne position démographique de la wilaya ce qui constitue en soi un vivier électoral potentiellement conséquent, et eu égard à une force politique d'opposition implantée, entre autres, dans le nord de la wilaya appelant au boycott des présidentielles, serait avide d'être satisfaite, sur ce : quelles sont les craintes majeures qu'appréhende le pouvoir... local ?