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Quand une vie et une œuvre sont sauvées in extremis

par Amine Bouali

Il y a parfois, dans la vie, des situations où on a le sentiment d'être face à un mur, où l'obstacle qui a surgi devant nous semble infranchissable, où aucune solution ne paraît envisageable et où la tentation de baisser les bras est très forte. Pour mieux appréhender cette sensation stressante de l'échec imminent, imaginez, amis lecteurs, un auteur qui entreprend de rédiger un texte compliqué et qui soudain ne trouve plus ses mots, s'égare dans le labyrinthe de ses pensées, échoue à organiser ses idées; alors, à ce moment-là, il y a un grand risque que son écrit inabouti finisse au fond d'une corbeille à papier.

Dans les moments critiques de l'existence comme dans le processus complexe de fabrication d'une œuvre d'art, ni l'échec ni la victoire ne sont pourtant assurés dès le commencement et tant qu'on n'a pas déposé les armes tout reste possible, dans un sens comme dans un autre.

On peut, bien sûr, être confronté au sentiment de découragement, avoir l'impression de s'être égaré en cours de route, mais des fois, et à l'instant où on s'y attend le moins, à force d'efforts et d'acharnement, les puzzles de la vie et de l'œuvre se réorganisent harmonieusement comme par miracle, une cohérence inattendue apparaît subitement et on finit par apercevoir la lumière au bout du chemin.

À part la mort, rien peut-être n'est inéluctable ici-bas. Parfois une étincelle, un déclic peut sauver une vie et une œuvre de la défaite annoncée, car «le Seigneur ne ferme jamais une porte avant d'ouvrir une autre», comme l'affirme un célèbre dicton populaire.