Le
Qatar, petit émirat prospère, possédant le pétrole et AlJazeera,
est dans le viseur des bien-pensants de la Fédération Internationale
de Football Association qui n'ont toujours pas digéré sa prochaine organisation
de la coupe du monde 2022. Frappé de suspicions de corruption, la candidature
du Qatar a fait très mal à l'hégémonie de l'Europe sur la balle ronde et l'on
murmure que l'implosion de la
FIFA a pu être évitée, lors de la réélection de son président
le Suisse Blatter, que parce que ce dernier aurait
promis de rouvrir le dossier du Qatar et de tout faire pour mettre un Européen,
probablement Platini de l'UEFA, à sa place sur le trône de la plus riche
fédération sportive au monde. Cette attaque en règle des gardiens du temple
contre les Arabes, coupables de beaucoup d'argent et d'assez d'influence pour s'offrir
une coupe du monde en plein désert, est orchestrée par le secrétaire général de
la FIFA, le
Français Jérôme Valck, celui-là même qui a rédigé un
rapport " indulgent " pour les Egyptiens après le guet-apens du Caire,
par le président de la fédération allemande de football et son homologue
anglais. Leur cible, le Qatar qui aurait acheté des voix pour décrocher l'organisation
de la coupe du monde et son représentant Mohammed Ben Hammam, candidat
malheureux à la tête de la
FIFA. Cette coalition rappelle douloureusement la politique
européenne contre le monde arabe et l'acharnement de ses capitales à écraser
tout Etat capable de se dresser devant eux. Un trident naturel de l'Europe qui
s'érige devant toute réussite arabe et musulmane et qui n'admet aucun étranger
basané, musulman et arabe à la tête d'institutions mondiales. Transposée en
dehors du cadre sportif, cette haine s'inscrit dans une logique de domination
raciale, cher à Hitler, et d'un racisme nourri aux valeurs de l'extrême droite
française adoubée par un gouvernement de droite en perte de vitesse. Ces voix
qui se sont élevées contre le Qatar, ce sont ces mêmes voix qui ont envahi l'Irak
et l'Afghanistan, pilonné la
Libye, mangé à la table des dictateurs et s'offusquent quand
un tire-boulette d'un enfant palestinien s'écrase sur
le mur d'une colonie juive en Israël, un jour de sabbat. Ces voix sont celles
de gouvernements incapables de juguler le chômage et la récession économique
dans leurs pays et qui exportent leurs problèmes avec les missiles tirés contre
des innocents. Des pays qui ont toujours le rêve de faire revivre leurs
anciennes gloires coloniales et qui n'hésiteront pas à prendre une revanche sur
l'Histoire en essayant de la réécrire.