Envoyer à un ami | Version à imprimer | Version en PDF

La France au secours de ceux qui «font le bon boulot» en Syrie

par Kharroubi Habib

L'effondrement imminent à Alep de la résistance que les groupes djihado-terroristes tente d'opposer à l'avancée de l'armée syrienne dans les quelques quartiers de la ville encore sous leur contrôle donne lieu à d'étranges et concomitantes agitations de la part de puissances anti-régime dont la raison est de tenter de stopper l'offensive victorieuse des fidèles du régime.

Il y a celle qui se traduit chez certaines de ces puissances par un tapage médiatique diabolisant l'offensive en cours en la présentant comme ayant créé une situation apocalyptique pour la population civile de la ville dont seul serait responsable le régime. Celle qui s'accompagne chez d'autres par des initiatives diplomatiques au but d'entraîner la communauté internationale à exiger du régime et de ses alliés l'arrêt de cette offensive qui tourne au désastre pour leurs protégés en armes. Il y a enfin celle qui donne lieu à des tentatives de diversion d'ordre militaire visant à contraindre les forces loyales à desserrer leur étau sur la ville d'Alep en leur créant ailleurs en territoire syrien des foyers de tension qui les y obligeraient.

L'agitation médiatique a pour axe l'aspect humanitaire dont les animateurs exploitent l'effet indéniable sur les esprits dans l'opinion internationale mais en imputant tout son tragique au camp de Bachar El Assad. Elle est au diapason de celle diplomatique visant à empêcher l'irréparable pour les puissances anti-régime de la chute d'Alep aux mains des forces gouvernementales sur ces deux fronts, la France et ses médias sont ceux qui font feu de tout bois. Tandis que les seconds « dévoilent » en boucle les atrocités qu'engendre l'offensive de l'armée syrienne, la diplomatie française s'escrime de son côté à rameuter le groupe des pays « amis » de la Syrie dont la seule raison d'être est qu'ils partagent en commun le dessein de faire tomber le régime syrien. Ce but, Hollande et son acolyte Ayrault ne veulent pas admettre qu'il n'est plus à portée de leurs protégés sur le terrain et restent déterminés à le poursuivre même s'ils constatent que le rapport de force dans le conflit a fermé la porte à une victoire militaire sur le régime. Le caractère humanitariste qu'ils invoquent pour leurs vaines démarches diplomatiques est d'un cynisme confondant et révoltant, tant il ne fait plus de doute que si le conflit syrien a atteint un degré d'horreur qui révulse l'opinion internationale, la France n'est pas celle qui a le moins contribué à ce qu'il évolue ainsi.

Il y a enfin cette agitation militaire par laquelle Israël tente de voler au secours de ce qui subsiste à Alep de résistants à l'avancée de l'armée syrienne, qui se traduit par des bombardements aériens contre des positions gouvernementales dans le Golan. Les trois, combinées, ont pour objectif de casser l'élan victorieux des forces fidèles du régime qui a changé la donne dans le conflit armé en rendant impossible la victoire espérée de leurs ennemis.

A défaut de celle-ci, les puissances anti-régime qui ont déclenché cette agitation triforme cherchent à obtenir que Bachar El Assad et ses alliés entrent avec elles dans une négociation qui leur permettrait d'éviter à la rébellion armée une défaite irrémédiable et définitive et ainsi de préserver la possibilité de reprendre l'exécution de leur plan de chute du régime en remobilisant par leurs aides accrues ce qui reste de cette rébellion.