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Réaffirmer que la pandémie du corona a engendré des dégâts
incommensurables relève d'une insistance sur une lapalissade. Un rapport publié
prochainement par le Fonds monétaire international chiffre la perte de la
production mondiale due au virus à 3.300 milliards de dollars. D'une manière
générale, l'indication se limiterait aux contours généraux de la situation
économique et reste tablée sur les aspects matériels négatifs provoqués par une
bien fameuse épidémie. Bien qu'elle ait causé plus de sept millions de morts et
que le total des décès annoncé ne soit pas réellement maîtrisé, une autre face
aussi dramatique s'est largement propagée pour cimenter dans la durée un
profond bouleversement comportemental des êtres humains. De nombreux repères
sociologiques se sont évanouis partout pour laisser place à des signes nouveaux
au point où on se demande aujourd'hui si le visage de l'humanité n'a pas été
totalement transformé.
Le fort regain de la violence, l'expansion des besoins et la course vers l'affirmation d'une présence existentielle entre autres ne sont pas fortuits et leur ancrage dans toutes sociétés humaines est le témoin d'une drôle de maladie généralisée. D'apparence sain de corps, l'être ne l'est plus d'esprit. La contamination du virus sans être physiquement manifeste et handicapante a aussi produit des effets sournois pour tarauder les comportements humains. L'encombrement des affaires dans les tribunaux représente à lui seul des témoignages susceptibles de démontrer un dérèglement indéfinissable des vivants. La crise économique et le réchauffement climatique ne seraient probablement que des effets induits, évidemment non secondaires, dans un monde qui a changé d'âme et de visage. Nul ne sort indemne de plusieurs mois de confinement. Incarcération forcée où le corona a perverti les âmes et les esprits où chaque être a perdu les principales raisons de la vie. |
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