La Terre a tremblé presque simultanément en plusieurs points du globe. Après le violent séisme de magnitude 7,4 qui a frappé l'île de Taiwan suivi quelques heures plus tard de deux autres puissantes secousses au Japon et à New York, la colère des éléments semble aller vers son paroxysme.

Même si tous les experts du climat ne sont pas d'accord, de plus en plus de scientifiques se penchent sur le possible lien entre pluies, ouragans, sécheresses et les tremblements de terre.

Pour les experts climatologues, l'influence des phénomènes météorologiques pourrait être d'apporter de l'eau dans le sous-sol jusqu'au niveau des failles, et jouer ainsi le rôle de lubrifiant facilitant la rupture et donc la survenue de séismes.

La tectonique active de la région nord-algérienne est bien connue, tout le nord du pays est sujet à une sismicité continue. « La prévention contre ce genre de fléaux naturels relève plutôt du boulot des ingénieurs spécialisés en génie parasismique et surtout chargés de développer ce que l'on appelle un «code parasismique» », selon le sismologue et géologue algérien Mustapha Meghraoui. De l'avis même de cette référence mondiale en matière de sismologie, l'Algérie a l'avantage de disposer de l'un des meilleurs codes parasismiques au monde avec des ingénieurs de très haut niveau, sauf, prévient-il, « ce code n'est pas appliqué sur le terrain de la réalité ». « Le code parasismique algérien est très bon, il suffit de le modéliser et de l'affiner en permanence », plaide-t-il.

Si les différents corps constitués organisent régulièrement des exercices de simulation d'un séisme pour préparer les différentes équipes à une intervention rapide et efficace, la question est de savoir si les normes de construction parasismiques sont respectées en Algérie. L'Etat, en tant que puissance publique, doit sévir en cas de manquement au respect des règles de construction parasismique. Les cahiers des charges, qui contiennent des clauses obligatoires relatives aux normes parasismiques, doivent être absolument respectés.