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Equipe nationale: Belmadi va-t-il recourir à la FIFA ?

par M. Zeggai

Nouveau rebondissement dans ce qu'on peut appeler l'affaire FAF-Djamel Belmadi. Selon le média établi au Qatar WinWin, le désormais ex-sélectionneur national, pour certains, souhaiterait le versement intégral de la totalité des salaires jusqu'en 2026. Cette information a été évoquée par plusieurs médias étrangers qui soulignent également qu'il a donné un ultimatum de huit jours à la FAF avant de porter l'affaire devant la FIFA. Il s'agit d'un montant astronomique de plus de sept millions d'euros. Ainsi donc, le bras de fer perdure et le feuilleton Djamel Belmadi est loin d'être terminé puisque jusqu'à l'heure actuelle, il n'a pas résilié son contrat comme convenu à Bouaké.

Compte tenu de son contrat qui expire jusqu'en 2026, Djamel Belmadi est toujours l'entraîneur de l'EN puisqu'il n'a pas reçu de lettre de licenciement de la part de la FAF, au moment où il refuse de résilier son contrat, au moment où la FAF a pris la décision de mettre fin à ses fonctions et installé une commission ad hoc chargée d'examiner les candidatures au poste de sélectionneur national. Là, l'acharnement de Belmadi est en train de bloquer ce processus puisqu'il menace, selon le média WinWin, de saisir la FIFA. Ecarté de son poste de sélectionneur, Djamel Belmadi n'entend pas quitter les lieux, et ce, en dépit du cuisant échec à la dernière CAN après les deux mascarades de la CAN du Cameroun et de l'élimination du Mondial de Qatar qui est restée en travers de la gorge du public algérien. L'information divulguée par le média arabophone WinWin a suscité moult réactions ici et là. Cette sortie de l'ex-sélectionneur national est pour le moins surprenante. Certes, c'est légitime d'exiger son dû, mais Belmadi a fait savoir à maintes reprises qu'il avait un ‘'contrat moral'' avec le peuple. Cela risque de ternir son image. La problématique c'est que la FAF n'est pas en mesure d'engager son successeur jusqu'à ce que ce conflit ne soit définitivement réglé. Selon certains proches de Djamel Belmadi, ce dernier n'aurait pas apprécié la façon de se séparer de lui après que Walid Sadi a annoncé son départ sur twitter. C'est peut-être l'une des raisons essentielles qu'il n'a pas accepté l'offre du président de FAF. Pour se venger, il a fait machine arrière, refusant de démissionner.

Les deux parties sont convenues à un accord d'une résiliation à l'amiable avec deux mois de salaires. Au retour à Alger, le président de la FAF a décidé de lui verser trois mois d'émoluments. Après une première réunion, conclue par un désaccord, l'entraîneur national avait demandé un temps de réflexion. Mais Belmadi n'a pas bougé de sa position de départ et est rentré chez lui à Doha sans se présenter à la deuxième réunion prévue avec le président de la FAF pour clore ce dossier. Pourtant, les membres de son staff ont tous accepté la résiliation de leurs contrats avec une compensation de deux mois de salaire.

Carlos Queiroz grand favori pour sa succession

Du côté de Delly Ibrahim, siège de la FAF, il se murmure que Carlos Queiroz serait le grand favori pour débarquer à la tête des Verts. Selon une source généralement bien informée, Carlos Queiroz serait désormais le grand favori pour succéder à Djamel Belmadi. On croit savoir que le technicien portugais répond au profil recherché par la FAF et semble bien parti pour être le nouveau patron des Fennecs. Dans les prochains jours, la Fédération algérienne de football annoncera le futur sélectionneur. Pour rappel, Carlos Queiroz possède une bonne expérience du football de haut niveau. L'entraîneur portugais a drivé le Sporting Portugal, le Real Madrid et a participé à la Coupe du monde avec le Portugal et l'Iran ainsi que l'Egypte avec laquelle il a atteint la finale de la CAN 2021 sans oublier la Colombie. Carlos Queiroz a le bagage nécessaire pour réussir à la tête de l'EN et la qualifier à la prochaine Coupe du monde puisque sa connaissance du football mondial et son expérience sur le continent africain pourraient constituer un avantage bénéfique pour la sélection nationale.

Même si la rumeur relative à la tête des Verts circule avec insistance, il n'en demeure pas moins que rien n'a été décidé d'une manière officielle puisque Walid Sadi ne veut pas se précipiter pour ne pas tomber dans les mêmes erreurs du passé. Pour cela, les réunions de concertation se multiplient avant de trancher définitivement sur ce dossier. Le Bureau fédéral tiendra sa prochaine réunion statutaire, en principe le 21 février prochain, pour annoncer officiellement le nom du futur sélectionneur. D'ici là, espérons que le bras de fer FAF-Belmadi connaîtra son épilogue qui a pris en otage l'équipe nationale.