Les Emirats arabes unis ont fêté ce 3 novembre leur «Flag Day» (traduisez jour du drapeau national). Ce jour est une fête nationale qui met à l'honneur un des symboles forts qui est le drapeau.

Ce jour choisi pour célébrer l'événement est lié à l'histoire du drapeau. Mais je me pose la question : qu'en est-il de notre emblème national ? Déchiré, déteint, il est souvent oublié durant des années sur le fronton d'une administration ou d'une institution publique sans que cela choque personne. A Boumerdès, devant cet état de fait, une correspondance adressée par le wali aux différentes directions, administrations, P/APC, etc., ordonnant à ces derniers de mettre en valeur ce symbole, mais encore une fois, l'effet n'avait duré que le temps d'une célébration de la fête nationale pour que l'emblème soit mis aux oubliettes. Dernièrement, des internautes à travers des photos ont dénoncé l'état de déliquescence dans lequel se trouve le drapeau national, mais l'initiative n'a pas reçu d'échos. Nous avons contacté un directeur d'une grande administration pour attirer son attention sur le sort du drapeau accroché sur le fronton, sa réponse fut sèche: «Vous pensez que c'est ce détail qui va changer le cours des choses». Sans commentaires !!! Un autre responsable, qui a placardé dans le couloir la correspondance du wali, avance que ses services ont fait une demande pour avoir un drapeau neuf, mais ils attendent depuis? une année la réponse. Mais pour l'histoire, heureusement qu'il y a cette date du 18 novembre 2009, à Omdourman, où l'Algérie de Antar Yahia s'était qualifiée pour le Mondial sud-africain. Là, le drapeau algérien a connu son heure de gloire; fièrement, il fut porté par tous, partout, les mairies furent submergées pour dénicher un drapeau, ordre fut donné aux maires de doter les jeunes en drapeaux. Le P/APC de Bordj Ménaïel de l'époque, M. Karim Gabor, dira : «Nous avons lancé auparavant l'opération «un drapeau pour chaque foyer». Cinq millions de drapeaux devaient être distribués sur le territoire national mais nous n'avions distribué qu'une cinquantaine. Mais entre le match du Caire et l'incident ciblant le car des joueurs et celui du Soudan, notre stock de plus d'un millier de drapeaux fut volatilisé, les jeunes ont pris d'assaut la mairie durant ces journées folles que seul le football crée. Et nous voilà durant cette semaine et la veille de la célébration du 1er Novembre 2015, où peu de drapeaux ont flotté aux balcons. Et si on décrétait le 18 novembre jour du drapeau ?