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En vue de garantir la disponibilité en
quantité suffisante du poulet et maintenir des prix abordables au profit des
consommateurs, les autorités ont dû recourir à l'importation de poulets
congelés, en ce mois de Ramadhan. Le ministre du Commerce, Tayeb
Zitouni, a annoncé lundi, en marge de sa visite à la
wilaya de Bordj Bou Arréridj, la réception d'une
cargaison de 10.000 tonnes de poulets congelés. En soulignant que cette
décision a été prise de concert avec le ministre de l'Agriculture et du
Développement rural, Youcef Cherfa, pour la
distribution de cette quantité aux marchés de proximité ouverts à l'occasion du
mois de Ramadhan et les boucheries privées pour un coût de 420 DA le kg. Et ce,
avec une marge bénéficiaire estimée à 30 DA en vue de participer à la
distribution de cette quantité importante. A noter que le marché de la viande
blanche a connu à nouveau une hausse des prix notamment en ce mois sacré.
Dans une déclaration faite au «Le Quotidien d'Oran», le président du Comité national de la volaille, Saïd Habrih, a affirmé que le coût d'un kilogramme de poulet oscille entre 370 et 380 DA pour les éleveurs de volailles. Des prix qui ne sont pas du tout rentables vu les pertes subies par certains aviculteurs, en raison d'un manque de moyens et de barrières sanitaires efficaces. Et d'affirmer qu'au niveau des abattoirs, les prix tournent autour de 480 DA le kilogramme, avec un prix de vente final chez le détaillant, c'est-à-dire à un prix de vente au consommateur qui oscille entre 500 à 510 da le kilogramme. M. Habrih a défendu les acteurs de la filière et les commerçants de la viande blanche qui sont aujourd'hui pointés du doigt et accusés de spéculation. Il affirme que la hausse des prix du poulet, observée d'ailleurs durant chaque Ramadhan, est le résultat direct de la consommation excessive de viandes, notamment de viandes blanches. Et ce, vu leur prix bas par rapport aux viandes rouges. Cette situation entraîne automatiquement une augmentation de la demande, précise-t-il. Il revient pour dire que les prix obéissent à la loi de l'offre et de la demande. Expliquant que la demande est si importante que les quantités de l'offre ne suivent pas. Selon notre interlocuteur, en raison du manque de moyens et de barrières sanitaires efficaces, des aviculteurs font face à une importante mortalité de la volaille, «certains aviculteurs ont perdu 50% de leur production», dira-t-il. Pour M. Habrih, certes, l'importation temporaire et exceptionnelle en cas de baisse de la production est une alternative pour répondre aux besoins des consommateurs, mais il faut penser parallèlement à des solutions durables pour résoudre le problème des prix et garantir l'approvisionnement du marché, avec des quantités qui répondent aux besoins. Et de souligner que des solutions durables sont tributaires de l'organisation de la filière. Et cela passe par l'implication, dit-il, des acteurs de la filière. Et d'appeler ainsi les responsables à investir le terrain afin de constater et relever tous les problèmes auxquels se trouvent confrontés les aviculteurs. Et ce, pour trouver ensemble des solutions durables capables d'organiser et développer la filière. |
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