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C'est aussi paradoxal que cela
puisse paraître, le Patrimoine culturel matériel et immatériel, quoiqu'il
profite soi-disant d'une stratégie de développement, la réalité sur le terrain
n'a pas évolué. La situation se présente en dents de scie. Car, ses segments
documentaires et informationnels paraissent toujours dévalorisés, voire
inconsidérés. Le constat actuel est décrit léthargique.
Pour un observateur averti, un diagnostic sombre est facilement relevé. Le tableau est peu reluisant. Il s'agit d'une image topographique incommode. La situation du patrimoine immatériel et en particulier le sous-secteur documentaire se trouve éternellement mal prise en charge. Les acteurs professionnels illustrés par le tissu institutionnel et l'encadrement se trouvent dans une situation statique depuis... En somme, beaucoup de contraintes d'ordre managerielles, règlements, encadrement, potentiel humain, tissu organique et transfert du savoir-faire sont réellement posées. Donc, comparativement aux musées, les salles de cinéma, les esplanades de théâtre qui tentent de plus en plus de renaître de leurs cendres car l'activité est réanimée, voire recomposer cet antique cordon ombilical avec la population en s'imposant par une composante humaine ardue et des productions compétitives. Car, des réalisations et des titres honorifiques en témoignent davantage. On relève, d'autre part, que les centres d'animation culturelle, les bibliothèques, les centres d'information documentaire et structures archivistiques et les circuits de formation se développent latéralement en dents de scie. Le diagnostic montre pour un simple professionnel avéré que la situation en ses aspects macro et micro-professionnelle renvoie un état d'endormement accentué. Depuis plus d'un demi-siècle après l'indépendance, notre patrimoine documentaire administratif et de mémoire nationale demeure en otage. Les indicateurs de la corporation sont néanmoins toujours clignotants en rouge tandis que le professionnel se trouve, bien que positionné en théorie comme acteur dynamique dans la diffusion et la communication, malheureusement intégré et/ou concentré dans le schéma fermé de l'équation linéaire de la chaîne documentaire axée sur la collecte, traitement, indexation et conservation. Un labyrinthe ! L'aboutissement aux outputs orientés dans la production des produits documentaires secondaires appelés la littérature souterraine, quoique réalisables, mais la faisabilité fait toujours défaut. Pis, en termes simplistes, le documentaliste n'est pas encore coté. Son statut est non seulement commun mais confus et sans perspectives. Les horizons sont obstrués. Car, la vision, la prospective et le dispositif réglementaire entravent ses perspectives. Sa carrière s'arrête à mi-chemin du parcours professionnel prévu de point de vue juridique. En conséquence, l'avenir professionnel demeure sombre. Comme, il encaisse des ennuis de santé. Ses Missions, bien que berniques au profit de la hiérarchie pour la prise de décision et aussi pour la recherche scientifique mais dévalorisées aux yeux du large public, il s'agit d'un acteur vivant de par la qualité de ses services et la compétition. Pourquoi ? L'absence de tutelle responsable enfonce, à la fois, son déclin et destin. Donc, la corporation en gestation depuis une vingtaine d'années reste, certes, méconnue, aussi sans attirances. L'aboutissement d'une démarche globale succombe aux avortements répétitifs. Le statu quo est à l'origine de cette aventure. La hiérarchie est statique. Aussi, la formation comme élément de base souffre des soubassements médiocres. Le programme pédagogique actuel est révolu. La spécialité de bibliothéconomie devient inconsidérée de par le temps, du point de vue méthodologique et outil juridique, alors des procédés techniques et un contenu scientifique s'imposent eu égard aux jalons technologiques émergents. A titre illustratif, la spécialité documentation proposée par Otlet devient synonyme de la Ged et la Geid, qui sont des disciplines émergentes remplaçant le vocable ancestral et historique: bibliothéconomie. La refonte du système pédagogique devient une urgence avec la mise à niveau du personnel enseignant et établissements universitaires et professionnels en charge. La situation stagnante actuelle renvoie à un profil inopérable. Le produit est expiré déjà à la sortie de la fabrique bibliothéconomique. Aussi, si sur le plan édifice institutionnel, l'effort paraît palpable avec une touche esthétique puisque la paisible bâtisse en référence sise à la Cote à Birkhadem donne amplement cette image foudroyante. Sa mission originale est partiellement piétinée. L'image est envoyée également par certains édifices de wilaya tels que Sétif, Béjaïa, Alger, etc. Malgré l'étroitesse, l'inconsidération et l'oubli qui entourent l'activité de la promotion du patrimoine documentaire. Ce dernier constitue, primo, un témoignage historique et preuves écrites par rapport aux évènements nationaux, secundo, un préalable à la recherche et axes de prospective stratégique dans le pays. Il est également un pourvoyeur d'emplois par excellence. L'image des institutions semblables d'outre-mer est meilleure, voire un exemple édifiant. Pour cela, en l'absence d'une politique nationale en la matière et l'inertie de semblant institutions existantes, le personnel en place essaye bien que mal d'accomplir ses missions statutaires, en dépit des conditions socioprofessionnelles inappropriées et contraintes bureaucratiques, statutaires et diktat dans lesquels il évolue au quotidien. Sous forme d'une approche systémique, nous présentons ici un projet de sauvetage comme suit : 1- Au sujet du cloisonnement des compétences centrales et locales : l'objectif est de promouvoir une élite du domaine par le renforcement des capacités de formation des cadres et activation du volet inter-échanges et coopération avec les organismes nationaux et internationaux. Cette matière grise existe mais la mobilisation fait encore défaut. La maigre formation proposée à ce jour est accessoire. La création des spécialités dans des centres de formation pour des métiers annexes et d'une école spécialisée offrant un diplôme professionnalisant donnent plus de capacités et aptitudes professionnelles pour encadrer le domaine de l'information documentaire. L'institution d'un titre expert aux professionnels ayant accompli un parcours de conservateur et/ou documentaliste en chef sera d'un grand apport. Ce titre libèrera le secteur vers une fonction purement libérale agrémentée. En parallèle, les besoins nationaux seront satisfaits en adéquation avec un engagement professionnel dans des délais, le coût et qualités requises. Sur un autre registre, si l'absence de stages de formation, de recyclage et de perfectionnement au profit des fonctionnaires en poste freine l'émergence de potentialités professionnelles et la constitution de l'élite. Par conséquent, l'appareil institutionnel et le niveau d'encadrement se voient stagner, plutôt reculer en résultats, alors que les échanges interprofessionnels, le partenariat et la coopération seront également d'un apport supplémentaire d'augmenter la cadence et activisme professionnel. 2- Icône méprisante de la corporation près des professionnels et autorités : certes, l'image de la corporation nécessite beaucoup d'efforts pratiquement aux niveaux macro-professionnel et institutionnel. A titre illustratif, le conseil supérieur de la promotion du patrimoine documentaire demeure inerte. A-t-il siégé un jour ? Autrement dit, la crédibilité de l'engagement de l'institution des archives reste minime. Un mécontentement est généralisé. L'otage exercé par certains milieux doit être inversé pour que toutes les initiatives apparaissent en lumière. L'ouverture du champ de la communication écrite et celui de l'audiovisuel suppose et conditionne l'accès aux sources d'information fiables. Les risques d'outrage et de diffamation deviennent anodins. L'engagement qui prédit un dévouement amènera à une vision futuriste clairvoyante et les mentalités se libèreront de plus en plus. Car la vérité suppose la preuve que cette dernière est confisquée dans les cloisonnements sans accès et victimes des mentalités rétrogrades. - Une guerre due aux conflits et intérêts de groupuscules restreints : l'existence des groupes hétérogènes qualifiés qui pèsent sur le fonctionnement et agit contrairement à la réglementation en vigueur, entrave la remise à niveau de la qualification professionnelle escomptée. Le dévouement et le respect prônés par un autre groupe reste sans effets devant la superficie des contraintes mises au devant par les forces obscurantistes. - Manque d'engagement : la responsabilité de la prestation est partagée à plusieurs niveaux. Aucun bilan n'est exigé au terme temps. Ce désengagement mène non seulement aux plans de résultats médiocres mais fait perdre aux générations professionnelles de se mettre au diapason des méthodes managériales et au seuil des pratiques universelles. A l'inverse. 3- Non-actualisation du projet «patrimoine documentaire» : sur ce point, la refonte de l'ossature documentaire et juridique est plus une urgence prévisible. Cet acte commence par l'amélioration des lignes directrices comme principes de la prise en charge de cette activité. Une stratégie ! Devant l'ouverture démocratique et la liberté d'expression et d'opinion, s'impose l'accès aux documents originaux référentiels. La problématique de droit du citoyen d'accéder aux sources d'information persiste si le statu quo demeure maintenu. La situation accablante en ses aspects contradictoires demeure dans son état dormant. - Contexte juridique inadéquat : cela suppose que la loi et les textes y afférents deviennent en partie, obsolètes. La réflexion et la modernisation eu égard aux nouveaux textes régissant les collectivités locales version aspects archivistiques y compris l'humble constitution adoptée, doivent, sans hésitation, être incessamment engagées. Certes, la panoplie de circulaires instituées à ce jour fait l'apanage des activités, mais son respect et le suivi demeurent insatisfaits. En dehors de ce volet, un travail portant sur un schéma de différents niveaux institutionnels et une expertise en la matière s'avèreraient d'une impérieuse nécessité. L'axe de la préservation puis la communicabilité du patrimoine documentaire nécessite son inscription dans le débat national. L'élite doit réagir. - Programme d'action inexistant : ni un programme d'action annuel ni triennal n'est apparent. En pratique, en plus des orientations professionnelles et perspectives qui seront dictées, chacun doit tracer son propre programme d'action spécifique au diapason avec le référentiel national en prime comme résultats des objectifs communs et un échéancier déterminé. Le fonds des volets thématiques et rencontres professionnelles d'évaluation sera un préalable à cette démarche conceptuelle et systémique. 4- Absence de vision stratégique : en complément au chapitre actions pratiques, on suggère la nécessité d'un cadre de référentiel et des canaux de communication. Pour ce faire, un guide méthodologique et une publication nationale professionnelle constituent des axes référentiels documentaires en vue, non seulement de créer une crédibilité des actions engagées et assurer la pérennité de l'action, mais aussi déclencher une valorisation du patrimoine et la promotion du personnel sur le plan carrière et activisme professionnelle, voire constituer une élite nationale dans le but de faire face à l'avenir aux exigences de la mondialisation en matière de communicabilité des archives et accès aux sources de l'information documentaire. En conséquence, il s'agit de la satisfaction du droit à l'information instituée par la Constitution nationale. - Capitalisation réfutée: à aucun moment, les autorités compétentes ont dressé une halte d'évaluation. Un travail de capitalisation est d'une importance majeure au regard des jalons retenus en rapport avec le pronostic en matière de programme d'action et soubassements thématiques. Les équipes mises sur le terrain, à tous les niveaux, sont censées de répondre à la satisfaction des engagements initiaux par rapport aux standards internationaux, notamment ceux de l'ordre international des archives et les représentations scientifiques et techniques y afférentes. - Absence de concentration: si le travail s'effectue avec satisfaction au sens horizontal, la verticalité de l'engagement professionnel reste insatisfaite. Absence d'impact ! La structuration horizontale répond mieux à ce genre de créneau. Le collectif attend avec impatience le retour de manivelle d'en haut. La conjugaison des efforts dans une feuille de route présente une initiative salvatrice et prometteuse. L''engagement est purement individuel. Les pans constitutifs s'émergent en rangs dispersés. Aucun cadre légal n'est mis en place en vue de la conjugaison des efforts déployés par les uns comme les autres. Aucune équipe de recherche en la matière ne s'est constituée. Le retard est flagrant. A quand ce déclic ? 5- Démembrement organisé : dans le paysage thématique, plusieurs acteurs sont identifiés. Deux niveaux axiaux importants, central et local, considérés membres désorganisés. Ici, la prise de décision est dévalorisée. La reconstitution de ce puzzle avec la définition des tâches permettra largement d'associer des compétences locales. Fédérer la corporation en structures de participation donnera, sans contraintes, la chance à chacun de s'informer, de s'exprimer et d'agir en commun. Le désordre joue en faveur de la dégradation. Un cadre conceptuel mettra en place des jalons de promotion et d'intelligentsia. - Faible formation de cadres locaux : la formation universitaire de base, déjà, pose d'énormes contraintes. Le produit arrive en mauvaise posture au marché d'emploi. La formation est-elle faible ou inadéquate ? De prime abord, la matière est considérée minuscule. Modulaire ! Les rudiments du métier et la créativité demeurent inassouvis. La qualité du tableau de bord des ressources humaines reste toujours insatisfaisante. Les moyens logistiques et pédagogiques affichent leur indisponibilité. La création et l'innovation sont deux vocables écartés dans l'emploi du temps thématique. Les calculs ostentatoires priment sur les esprits éveillés. Les recalés passent aux commandes. La situation se dégrade davantage. Les consciences se désengagent car l'atmosphère est profondément altérée. Les distorsions, le bruit, le silence et le mot vide ont totalement submergé par rapport aux descripteurs et la créativité. Entre le personnel et le management des ressources humaines, le combat continue ! - Non-implication dans la gouvernance centrale: le mode de fonctionnement unilatéral mené par la centrale, sans surprises, provoque un décalage en matière de gouvernance. La hiérarchie présente ses insuffisances. La gouvernance centrale use de son poids lourd sur la locale. Sa non-implication dans la concertation, la capitalisation, la mobilisation et la formation, le perfectionnement engendrent une fausse interprétation des notions et pratiques. Le rendement devient minime. L'assistance a ses limites. L'avenir demeure obscur. A bon entendeur ! *Dpgs en management de projets |
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