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El Bayadh: Les paradoxes de l'agriculture

par Hadj Mostefaoui

Le sud du chef-lieu de la commune d'El-Abiodh Sid-Cheikh est réputé pour ses immenses terres agricoles aux rendements céréaliers et maraîchers très prometteurs mais, hélas, laissés en jachère par une population semi rurale qui s'est définitivement sédentarisée en raison des faibles moyens matériels et du manque de relève dans l'agriculture. Pourtant, de récentes expériences dans la culture des agrumes ont été tentées avec l'entrée triomphale de l'oranger et du citronnier qui viennent de faire leur première apparition dans plus d'une exploitation arboricole de la commune avec une production, ces tout derniers mois, très concluante dans cette région semi saharienne.

Un autre créneau des plus prometteurs, la laine de chameau, très prisée dans tout le sud du pays, cherche désespérément acquéreur, la production annuelle de ce produit est le plus souvent bradée. Pourtant, ce produit est susceptible d'intéresser les investisseurs dans le secteur du textile.

La ville d'El-Abiodh -Sid-Cheikh a enregistré au cours des deux décennies précédentes une véritable explosion démographique, en passant de 15.000 à 42.000 âmes, une population de plus exigeante en matière d'amélioration de cadre de vie dans cette cité qui s'est dotée d'une une série de projets structurants de base. Selon M. Dine Belhadaji, maire de la ville, le cap devra être mis désormais sur l'investissement privé aussi bien dans le secteur de l'agriculture que celui de l'industrie et ce ne sont pas les atouts dont dispose la commune qui font défaut. La commune dispose d'immenses terres agricoles fertiles, encore vierges et laissées en jachère par les petits fellahs en raison des faibles équipements et matériels agricoles existants. Pire encore, la main-d'œuvre agricole pose problème.