
L'équipe nationale de football
doit patienter pour valider son billet, pour le Gabon, qui abritera la phase
finale de la CAN 2017, après le nul ramené d'Addis-Abeba, suite à une course-
poursuite au tableau d'affichage. Sur les deux rencontres qui restent, face au
Seychelles en déplacement, le 3 juin et le Lesotho, le 2 septembre à domicile,
la sélection nationale, qui caracole en tête du groupe J, avec cinq longueurs
d'avance sur son adversaire du jour, n'aura besoin que d'une seule unité pour
être du voyage, au Gabon. Pour en revenir à la rencontre, il est clair qu'il ne
fallait pas s'attendre à une partie de plaisir pour les protégés de Christian Gourcuff, dans la capitale éthiopienne. Ces derniers, qui
ont pris un ascendant psychologique sur l'Ethiopie qui a subi samedi dernier, à
Blida, sa seconde lourde défaite de son histoire après celle concédée, en 1968,
face à l'Irak, ont souffert pour tenir en respect les locaux qui ont donné du
fil à retordre aux camarades de l'excellent Mesloub.
Et il fallait une certaine dose de courage, de patience outre le talent pour
permettre aux Verts de tirer le nul, face à une équipe éthiopienne qui a
profité des larges boulevards dans l'axe pour mener au score, à trois reprises.
Donc, comme attendu, cette seconde manche, entre les deux pays, intervenant
trois jours après, n'était pas gagnée d'avance, sachant la réaction de la bête
blessée outre deux facteurs en défaveur des Algériens, à savoir l'état de la
pelouse et l'altitude. Toutefois, malgré ces deux paramètres qui pouvaient
influer sur le sort de cette rencontre, les camarades de Mesloub , l'une des grandes
satisfactions, dans cette rencontre, ont mis du cœur à l'ouvrage en faisant fi
de ces impondérables. Une fois de plus, ils ont fait valoir leur esprit de
groupe. Car, même menés au score dès la 28', sur un but de Kebede,
loin de tout marquage après un corner, les Verts n'ont, jamais, douté et ont pu
rétablir le score à trois minutes de la pause, par Slimani,
après un service, de grande classe, de Mesloub. En
seconde période, le rythme de la rencontre augmenta d'un cran, avec des
offensives de part et d'autre. Et ce furent les locaux qui reprirent l'avantage
par Kebede, quatre minutes après la pause. Loin de se
décourager, les Verts réussirent à égaliser par Mandi,
sur corner, à la 61'. La joie des Algériens fut de courte durée puisque trois
minutes plus tard, Fikadu mettra, de nouveau son
équipe devant, mais c'était sans compter sur la hargne des camarades de Boudebouz qui remirent les pendules à l'heure, par Ghoulam à la 85'. En somme, ce nul décroché dans des
conditions, certes difficiles, ne doit pas cacher les tares de la sélection
nationale, notamment, dans l'axe de la défense où un grand chantier attend
Christian Gourcuff, dans ce domaine.