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![]() ![]() ![]() ![]() L'humeur
de la nature se décline à travers la face, cachée ou dévoilée, de la voûte
céleste. A ce haut niveau-là, tout se joue à découvert ! Miroir de son monde, le
ciel nous répercute inévitablement la véritable image du temps qu'il fait.
Dans ses moments de grande joie, ce sont ses étoiles qui le parent magistrale ment. C'est donc de nuit que la fête commence, pour se poursuivre ensuite jusqu'au lever du jour ! Les couche-tôt ou lève-tard en seront, eux, vraiment frustrés ! Car, ils auront raté une très belle image de cette très grande fête ! Parmi ses belles étoiles, il existe celles sans lesquelles la fête n'aurait aucun goût. L'image changerait, dans ce cas, forcément d'attrait si jamais elles venaient à manquer à l'appel ou de renoncer de leur propre chef de marquer avec leur empreinte cette image féerique, toute naturelle ! Mais dès lors que c'est parfois cette étoile qui monte en puissance qui se charge d'égailler le ciel de ses belles couleurs et merveilleux scintillements, le reste des astres qui grouillent à ses côtés, ne peuvent que l'accompagner dans sa majestueuse danse, de façon magistrale, sinon fort remarquable, dans sa belle prestation et haute démonstration. Réelle attraction, celle-ci attire à elle seule les foules les plus compactes et fait courir les rumeurs les plus folles à son sujet. Et lorsque cette étoile qui monte si haut est à la fois aussi rapide qu'un éclair et aussi percutante qu'une flèche, elle demeure ce fer de lance qui fait avancer vers l'avant son équipe. Déesse de la terre, la nature reste encore et toujours dépendante des caprices ou de la volonté divine des Dieux du ciel, espérant, à tout moment, être délivrée par de quelconques rayons de soleil, en ballade et en embuscade sous les nuages, ou plus ou moins rebelles en cette fin de période hivernale. Tout comme d'ailleurs la voûte céleste attend avec impatience l'apport salutaire de ses étoiles pour nous paraitre au mieux de sa forme, au plus apparent de son charme envoûtant, plus déterminée à nous illuminer grâce à sa pleine lune autour de laquelle gravitent joyeuses ses belles étoiles, aussi bien que le fait pour la terre ce soleil visiblement diurne. A mesure que monte graduellement vers le ciel une nouvelle étoile, c'est donc la lune qui lui tend de si loin les bras, l'accueillant en son vaste et si haut juché espace, en signe de bienvenue à un hôte de marque, espérant trouver en lui ce génie qui manquait à son prestige et grand registre en vue de mieux étoffer avec son grand palmarès. Dans le monde du football, Riadh Mahrez, la flèche bleue de ce club trouble-fête anglais ou révélation de l'année de son championnat, emprunte ce sentier balisé propre aux étoiles qui montent très haut dans le ciel, arpentant chaque jour un empan de plus, escaladant cette pente raide d'un cran en évolution, gagnant, au passage, de nombreux galons et de nouveaux horizons. L'ailier de métier, qu'il fut à ses débuts, se trouve être souvent obligé de changer de posture afin de s'imposer dans le rôle d'un véritable électron libre qui lui sied d'ailleurs comme un gant pour provoquer la passe utile ou millimétrée, le but victorieux ou encore décider, grâce à son talent inné, de l'issue du résultat du match disputé. Balle aux pieds, Riadh est à lui seul un spectacle de qualité. Une silhouette féline qui fait vraiment peur aux défenseurs adverses et tourner la tête à ses co-équipiers. Un artiste hors pair, sachant tout faire avec un ballon pour tenir en haleine le spectateur au sujet du geste magique qu'il lui en fait. Il est ce plaisir des yeux qui les ouvrent cependant grand-ouverts devant tant d'art consommé ou si bien mené dans la maitrise exceptionnelle de son objet qui vole d'un pied à un autre comme un papillon qui refuse l'unique refuge d'un seul bouquet de fleurs, profitant de leurs magnifiques senteurs. Les yeux dont il est question ne sont autres que ceux qui suivent indolents spectateurs, en fascinés explorateurs, les fantastiques trajectoires que sa touche ensorcelante imprime à un ballon qui doit lui obéir comme un fidèle chien, longtemps dressé à une fastidieuse gymnastique dont il connait ses menus mouvements par cœur ou sur le bout des doigts ! Fort intelligent dans son placement et dans ses déplacements à l'intérieur du rectangle vert, doué d'un sens aigu dans l'anticipation sur l'action à mener et dans la rapide lecture de la mobilité du jeu de son équipe, lequel repose essentiellement sur l'exploit qu'il doit lui adjoindre afin de couronner l'action, il s'applique du mieux qu'il le peut à lui trouver la bonne formule comme la totale expression de sa réelle concrétisation. Adepte des grands espaces tel un rugueux cheval de course voulant à tout prix faire triompher son numéro, il cherche toujours à attaquer de loin les buts adverses, aidé en cela par sa rapide chevauchée mais aussi grâce à sa grande maitrise du ballon, doublée de sa capacité à, d'un coup de dé, complètement effacer sinon longtemps résister à son ange-gardien pour, en bout de course, le descendre d'un crochet assassin, sinon le ridiculiser pour prendre le dessus au prix d'un geste technique souvent hors du commun. Ni grand ni petit de taille (1,78m), il est ce gabarit qui permet au joueur de champ une très grande mobilité dans sa façon d'animer et d'orienter le jeu à son profit, mais aussi et surtout de disputer crânement aux longilignes et très athlétiques défenseurs adverses les balles hautes et filantes dans leur propre périmètre. Grand dribbleur, très bon passeur, infatigable remiseur, opportuniste à souhait puisque se muant souvent en authentique finisseur, il reste imprévisible dans ses démarrages et appels incessants de ballons en profondeur, car pouvant imiter la gazelle dans ses interminables accélérations et folles courses, lorsque la situation du jeu le dicte. La pépite de l'école de football de Sarcel les (Paris) avait, déjà très jeune, tapé dans l'œil des sélectionneurs des grands clubs français comme Marseille (OM) ou encore le Pais Saint Germain (PSG), mais ce fut à ce club sportif ?'Le Havre'' qu'échut cet honneur de lui faire signer son premier contrat professionnel. En buteur racé, il sait se placer dans la juste trajectoire du ballon, demander en profondeur ou dans l'axe de la défense adverse sa réception, en prenant de vitesse tout son monde ou en venant souvent de loin, éliminant à coup de feintes de corps ou de crochets irrésistibles ses anges-gardiens. A force de jouer contre de grands défenseurs, il ne cherche plus à se mesurer à eux, sachant qu'il n'a pas la taille qu'il faut, préférant les prendre de court ou à leur insu et propre jeu, misant beaucoup sur sa grande technique et vitesse d'exécution dans son jeu à l'approche du périmètre adverse. Il usera, à chaque fois que de besoin, de son slalom en profondeur, agrémenté de quelques crochets incisifs, juste pour se mettre sur le bon pied, dans la meilleure position de tir, profitant à ce moment-là du total déséquilibre de la charnière défensive adverse et de son gardien, pour loger dans la foulée du plat du pied le ballon dans le coin opposé à celui où se déroule l'action du jeu. Il en a tellement répété avec succès ce geste technique haut de gamme, à telle enseigne que cela devint par la force des choses ?les images de la télé peuvent en témoigner, si nécessaire- que cela devient une marque de fabrique digne d'un vrai label de l'international Algérien. Ce en quoi il nous aura d'ailleurs rappelé à plusieurs reprises ou mis au goût du jour cette autre technique, aujourd'hui remise aux calendres grecques, dont jouissaient autrefois les grands centre-avants du siècle dernier, eux qui avaient ce sens du but inné pouvant dénouer les situations les plus complexes, très souvent au moment le plus inattendu de la rencontre, y engrangeant titres et trophées pour leur équipe et réputation personnelle. Pétri de qualités techniques, jouant avec une aisance déconcertante, évoluant dans un cadre en perpétuel mutation, alternant le jeu sans ballon avec la percussion balle au pied, mesurée et longtemps étudiée à l'entrainement, il ne peut être que cette étoile filante que tout club jouant les premiers rôles s'intéresserait de près à ses exploits sur le terrain, car étant d'une grande influence sur celui de ses partenaires ou l'ensemble de l'équipe. L'homme est techniquement très complet, presque parfait, physiquement plutôt au point, ne manquant également ni de punch ni de solutions idoines à l'approche des buts adverses, puisque très doué dans son rôle de chef de la mécanique de son équipe pour engager tous ses partenaires dans ce jeu intelligent où il excelle et chaque jour se révèle être une pièce essentielle, capable de peser sur le résultat du match de tout son poids. Rompu aux duels les plus acharnés, Riadh est ce joueur qui ne rechigne jamais à aller directement au charbon, disputer ces balles parfois vraiment hypothétiques à s'en emparer en vue de les transformer aussitôt en réelles occasions de but dont son équipe tire à chaque fois profit. Electron libre ou dans le rôle traditionnel d'un attaquant de type classique, Mahrez est pour les défenseurs adverses un joueur à surveiller comme le lait sur le feu ; sauf qu'à certaines occasions c'est lui qui prend sur eux le dessus, usant à chaque fois d'un geste technique hors du commun pour se frayer du chemin ou dérouter son ange-gardien. A quelques six matchs de la fin (540 minutes) de la ?'Premier Ligue anglaise'', son club Leicester caracole en haut du podium avec une marge d'avance plus que rassurante sur ses poursuivants immédiats, chose qui lui permet de gérer sans grandes difficultés le reste des rencontres à disputer pour terminer en beauté le championnat en cours. Avec une moyenne de un but sur deux matches, une passe de but sur trois rencontres disputées, il reste avec ses onze buts marqués hors des bases de son club employeur ce joueur qui aura tiré le plus de banderilles réussies à l'extérieur de tout le championnat anglais, un indice fort qui révèle au passage à la fois son réalisme devant les buts adverses mais aussi sa stratégique manière d'évoluer en déplacement. Depuis que Rachid Mekhloufi et Mustapha Dahleb ont définitivement raccroché leurs crampons au sein de leurs clubs respectifs français, à savoir l'AS Saint-Etienne (ASSE) pour le premier et le Paris Saint Germain (PSG) pour le second, aucune étoile algérienne n'est venue égailler le ciel européen durant plus de trois longues décennies de disette jusqu'à ce jour où Riadh Mahrez emprunte et arpente le chemin de ses deux ainés, deux superstars de leur époque, pour de nouveau donner libre cours à toute l'étendue du talent algérien. Porte-flambeau de cette nouvelle génération de Beurs, Riadh Mahrez est ce footballeur au talent vraiment fou, capable à lui seul de déchainer les foules et de faire rêver des dizaines de milliers de spectateurs de ce spectacle haut de gamme dont il détient son précieux secret. C'est à lui que les Dieux du stade acceptent en premier ses prières faites souvent très tôt, depuis les aurores car bien sincères, avec beaucoup de piété et de dévotion, loin de toute hypocrisie et fantaisie, pour avoir su les flatter et les distraire à profusion au moment de leur grande euphorie. Nanti de tous ces nombreux atouts, Riadh Mahrez ne pouvait tout logiquement aspirer qu'au podium. Son étoile montait en puissance, et ce n'est donc nullement le fait d'un simple hasard ou d'un quelconque accident s'il s'est distingué à travers ce titre, ô combien honorifique et très prestigieux, de meilleur joueur du championnat anglais 2015-2016. Toutefois, sa manière d'évoluer avec son club employeur diffère complètement de celle avec laquelle il est utilisé au sein de la sélection des Verts, raison pour laquelle l'enfant terrible des Beni-S'nous ne produit pas justement le même rendement attendu de lui sur les terrains de jeu pour le compte de l'équipe nationale. Des voix autorisées de grands noms du football algérien, très au fait des réelles capacités du joueur, comme Lakhdar Belloumi ou encore Rabah Saadane, suggèrent au staff technique national de lui permettre de jouir convenablement de cette grande liberté dans le jeu qui lui est, en revanche, accordée au sein de son club de Leicester City. L'analyse qu'ils en font les poussent, par ailleurs, à aussitôt conclure qu'il serait plus opportun pour lui de rester encore dans ce championnat de la ?'Premier League'' afin de mieux peaufiner son jeu et d'asseoir définitivement son ascendant, étant donné qu'au sein d'un championnat comme celui Espagnol où la tendance au jeu est plus lente mais plus intelligente, il n'aura jamais cette liberté de mouvement d'où il tire l'essentiel de sa force et grande percussion. La raison : les espaces lui manqueront énormément. L'artiste est à saluer pour les excellentes prestations qu'il produit hebdomadairement et dont il nous gratifie avec brio et grande démonstration sur le terrain de jeu. Et si, à la clef, il réussira ce gros lot de remporter avec son team le titre de champion du football anglais, il n'aura fait que davantage croire en son génie créateur. Il est cette étoile qui monte en puissance, celle qui brille de mille feux, celle qui nous illumine, nous éblouit et nous fait longtemps rêver à ce beau football qui nous réconcilie avec cet art qui nous faisait à chacun de nouveau revenir sur les gradins de nos aires de jeu ! Encore plus nombreux à applaudir ces buts d'anthologie, ces gestes techniques hors du commun qui marquent nos esprits, et ces artistes du ballon rond qui nous faisaient hier encore tant rêver ! |
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