Mettant à profit les vacances scolaires, cette journée de sensibilisation sur les dangers de la route et la protection du milieu environnemental, selon l'officier rencontré sur le lieu de la manifestation, est destinée à l'enfant, le maillon faible de la chaîne sociale lorsqu'il s'agit des risques de ce qui est désignée désormais comme "la violence des routes". Les statistiques attestent l'ampleur de ce phénomène d'après le bilan établi de l'année 2015, durant laquelle 1579 infractions ont été enregistrées par les services de police de Tébessa dont 399 accidents corporels, parfois mortels. Les organisateurs essayent de capter l'attention des enfants, des écoliers et leurs parents, en leur prodiguant quelques conseils pratiques.

La préservation de l'environnement est l'autre volet mis en avant en cette journée. Là le déficit est grand, tant la responsabilité des adultes est largement engagée, eux qui sont censés transmettre à la génération juvénile une image positive sur ce qu'il faut ou ne faut pas faire, à travers des gestes simples. Malheureusement, leur absence accentue la dégradation de l'environnement urbain et naturel.

A souligner qu'on est en train d'aménager le pourtour de l'enceinte de l'ancienne cité avec la pose de carrés de gazon. La police de l'urbanisme et de la protection de l'environnement a choisi cet endroit pour organiser une activité de sensibilisation sur l'importance de la nature. Car la réalité est amère, à lire ces chiffres effarants sur le nombre d'infraction commises. 184 affaires ont été déférées devant les instances judiciaires concernant aussi bien les jets sauvages des ordures ménagères, déchets sanitaires, la non conformité aux règles sanitaires, l'abattage clandestin, commerce informel et obstruction de la voie publique. Ajoutons à cela 637 habitations construites sans permis de construire et 154 autres illicites démolies. La police de l'urbanisme compte poursuivre sa mission en dépit de tous ces obstacles, ne serait-ce qu'à inculquer un tant soit peu les rudiments de ces règles citoyennes à ces enfants.