
Hier, au cours de la réunion
du Conseil de wilaya, la question des vieux bus utilisés, encore, dans le
transport urbain, a été remise sur le tapis par M. Hocine Ouadah,
wali de Constantine. Evoquant la présence de ce genre de véhicules, " de
vieux tacots datant des années 70 ", assure-t-il, qui s'aventurent,
encore, jusqu'au centre de la ville, " j'en ai vu qui arrivent même
jusqu'à Coudiat, a-t-il dit, s'élevant contre "
cette survivance du passé, ces vieux bus qui sont, encore, en circulation, à
l'intérieur la 'ville des ponts' et qui sont utilisés pour le transport urbain
". " On constate, chaque jour, a poursuivi M. Ouadah,
sur les lignes urbaines, de véritables épaves de bus ayant 40 ans d'âge, des
véhicules brinquebalants, sales, aux vitres cassées qui tranchent mal sur le
nouveau paysage de la ville, roulant encore. Mais ce que je ne comprends pas
c'est pourquoi la réglementation qui est appliquée à travers l'ensemble des 47
autres wilayas ne le soit pas dans celle de Constantine !?
". Et d'indiquer, encore, que ces vieux bus sont interdits de circulation,
depuis au moins 10 ans, tout en se désolant que personne n'est arrivé à leur
interdire l'entrée à la ville. " Aujourd'hui, il faut que cette anomalie
cesse. Celui qui veut rester en ville n'a qu'à renouveler et moderniser son matériel.
Celui qui ne veut pas le
faire, qu'il aille travailler, hors de la ville ! ", a
déclaré, le wali. Et M. Khelifi, le directeur des
Transports de la wilaya, présent à la réunion et qui s'est senti, directement,
interpellé par l'intervention du wali, de rétorquer que les marques de bus
citées, par celui-ci, n'existent plus à Constantine. Mais le chef de l'exécutif
est resté ferme sur sa position, en répondant qu'il a vu, de ses propres yeux,
ces véhicules antédiluviens qui circulent, encore, dans la ville et qui
arrivent jusqu'au quartier du Coudiat. Malgré cela,
le directeur des Transports a cru nécessaire de préciser que dans le cadre du
renouvellement du parc de bus, intervenu à l'époque " nous n'avons procédé
à aucun renouvellement d'autorisation de transport pour ce genre de bus. Et
nous sommes en train d'appliquer la réglementation, quant
il s'agit de renouvellement de parc ". Le wali lui fera remarquer qu'il ne
s'agit pas d'autorisations nouvelles, mais de celles qui ont été délivrées, il
y a plus d'une dizaine d'années et que les propriétaires de bus n'ont pas cru
nécessaire de renouveler leurs véhicules. Et ils ont continué à s'aventurer, en
ville, avec leurs vieux tacots, en dérogeant à la réglementation, en question,
qui stipule bien que les intéressés doivent ou bien moderniser le véhicule ou
travailler, en dehors du périmètre urbain de la cité. "On ne doit plus
tolérer la 'ferraille' qui est en train de tourner dans la ville ", a
lancé le wali comme un avertissement. Et c'est pourquoi le directeur des
Transports a fini par décider de convoquer, dès dimanche prochain, les
propriétaires des véhicules incriminés pour leur faire des mises en demeure de
se conformer à la réglementation ou de disparaître du paysage urbain de la
cité.