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Les
fidèles lectrices et lecteurs de Dr Belkacem Ahcène-Djaballah se réjouiront de son singulier et nouvel
ouvrage «Citations algériennes» : pas moins de quatre mille citations dues à un
millier d'auteurs y sont engrangées. A n'en pas douter, ce livre lui fera
élargir grandement, et à jute titre, son lectorat.
Homme de documentation depuis une bonne soixantaine d'années, pour ses longues
études sanctionnées par un Doctorat de l'Université Panthéon- Paris II Assas en
1976 ; et d'exercice de hautes fonctions au sein du système médiatique national
l'Etat, il a été aussi journaliste. Ces activités l'ont formé à la recherche
rigoureuse et vérifiée des données. Un savoir-faire, et un art de faire, dont
le présent ouvrage en témoigne. Cerise sur le gâteau, dans le long cheminement
d'étude de l'auteur, l'auteur a construit son site d'information, www.almanach-dz.com
(lancé en 2005), qui s'est imposé au fil du temps en source documentaire
précieuse par son respect avéré d'exactitude des données. Un labeur de
vérification qui a nourri aussi ses nombreux ouvrages.
La surprise (heureuse) de découvrir les «Citations algériennes» est de taille. Grand lecteur, comme son cercle d'amis le sait, mais aussi les lecteurs de sa chronique hebdomadaire (Médiatic) du Quotidien d'Oran, Belkacem Ahcène-Djaballah a su, ici, en tamiser des pépites de sens, pour nous offrir un dictionnaire-voyage dans l'expression plurielle d'Algérie. Et ce, dans un arc-en-ciel de domaines de la vie et du savoir, brassant histoire, politique, économie, sexualité, médias, féminisme, religion, citoyenneté, etc. Ainsi, d'illustrations de ce voyage, notons en première page du dictionnaire celle afférente au mot Algérie. L'auteur en est Kateb Yacine : «Comme je me suis insurgé contre l'Algérie française, je m'insurge contre l'Algérie arabo-musulmane. On ligote un peuple à travers une langue et une religion. Je ne suis ni Arabe ni musulman. Je suis Algérien». Restons dans la lettre A. L'iconoclaste Belkacem Ahcène-Djaballah a pensé à deux mots : armée et arbitraire. Il cite le Président Boudiaf assassiné : « L'illégitimité ne peut qu'enfanter l'arbitraire» (Boudiaf : «Oû va l'Algérie, Ed. Tafat, 2013). Pour le mot Armée, deux pleines pages y sont consacrées. En cette courte présentation du dictionnaire, citons celle de la romancière Kaoutar Adimi : « Les armées ne devraient être constituées que de femmes. Les batailles, les révolutions seraient bien sûr plus épiques, sanglantes et violentes qu'elles ne l'ont été jusqu'à présent». (Des pierres dans ma poche, roman, Alger : Ed Barzak, 2015). En ce puzzle d'entrées, retenons aussi la lettre H. Le mot Hirak, comme attendu de l'auteur, répertorie pas moins de 22 citations. Dont celle due à la leader politique Louisa Hanoune : «Aujourd'hui, les marches ne suffisent plus. Il n'existe pas dans l'histoire de l'humanité une révolution faite que de marches (?) .Il faut une jonction entre les revendications économico-sociales et politico-démocratiques». N'égrenons pas plus ce chapelet de si sensées citations. Sa découverte aux moments propices, et sans doute renouvelés, en vaudra le bon usage de longue durée. L'usage en partage familial pourra être un antidote, même de courte durée, contre l'emprise du smartphone et ses addictions. L'auteur a su y récolter, en maître tisserand de mots, un kaléidoscope d'écrits en patrimoine d'entendement sur l'Algérie complexe, plurielle, et visiblement si aimée par ses auteurs et leurs lecteurs. Ce dictionnaire en élargira le cercle vertueux. *Ecole nationale supérieure de journalisme et des sciences de l'information, Alger. |
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