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«Les officiants de
l'appareil répressif ont toujours eu le sens de l'ordre avant celui de la
légalité, le sens de l'État avant le souci du citoyen.» Philippe Boucher
Depuis quelques années, à la faveur de l'entrée du capitalisme dans sa phase de crise économique et sociale systémique, subséquemment accompagnée de soulèvements populaires déferlant partout dans le monde, l'unique réponse apportée par les gouvernants aux manifestants revendiquant leur droit de vivre dignement est la répression. Sans conteste, dans tous les pays en proie aux révoltes sociales, l'État ne cesse de muscler son bras armé, affirmer sa puissance, affermir son autorité, manifester sa force écrasante, dresser des remparts de plexiglas pour défendre l'ordre établi. Aux multiples revendications socioéconomiques ou politiques des manifestants, les gouvernants répondent, avec toujours plus de férocité, par la répression. Quand la répression policière ne suffit pas à tempérer les ardeurs revendicatives des populations en lutte, l'État déploie l'armée pour procéder à la pacification du pays, parfois par l'usage de balles réelles contre les civils, comme au Soudan, au Chili ou l'Irak. Y compris en Europe «démocratique» où l'utilisation de balles réelles vient d'être inaugurée par les Pays-Bas. En effet, lors de la énième répression ultra-violente d'une manifestation anti-restrictions sanitaires, la police néerlandaise a ouvert le feu à balles réelles sur des protestataires, faisant sept blessés dont trois graves. Ce dérapage répressif aux Pays-Bas, qui plus est membre de l'Union européenne, où des forces de l'ordre ont tiré à balles réelles sur des manifestants, marque un point de basculement dans l'histoire contemporaine en fait de gouvernance par la terreur. Cela rappelle l'écrasement de la grève générale de Berlin en janvier 1919 par les milices paramilitaires Corps Francs, dépêchées par le ministre social-démocrate Gustav Nosk, père putatif d'Adolf Hitler en matière de répression meurtrière. Cette répression sanglante, perpétrée par un gouvernement social-démocrate dirigé par Friedrich Ebert, contre le mouvement ouvrier allemand constitue la préfiguration du durcissement autoritaire de l'Etat allemand et de l'avènement du nazisme. Effectivement, après l'écrasement de l'insurrection de janvier 1919 par les milices d'extrême-droite mobilisées par le gouvernement social-démocrate - on observe aujourd'hui le même phénomène d'extrême-droitisation de la classe politique «démocratique» européenne, au plan politique, objectivé par un racisme décomplexé, et bientôt militaire, matérialisé par les affrontements armés en préparation -, une vague de répression s'abattra sur l'ensemble du mouvement révolutionnaire, symbolisée par l'assassinat de Rosa Luxemburg et Karl Liebknecht, suivie de l'étouffement de la démocratie et de l'anéantissement total de tout projet d'émancipation social, tous deux pénalement criminalisés - encore des similitudes avec notre époque marquée par la criminalisation du militantisme politique et de l'action revendicative partout mise sous cloche répressive. À notre époque, dans la majorité des pays, les répressions policières prennent des formes de plus en plus brutales. Qui plus est, les forces de l'ordre usent de moyens coercitifs et répressifs hautement sophistiqués. De fait, la police s'appuie sur un armement toujours plus impressionnant et technologique pour défendre l'ordre établi. Outre l'exhibition effrayante d'un redoutable équipement répressif à la technologie militaire meurtrière effroyablement développée (symbolisée par l'armature robocop), l'État n'hésite pas à déployer des milliers de policiers lors d'une simple manifestation pacifique. Manière épouvantable d'intimider et de terroriser les manifestants. Outre l'usage de balles réelles, à l'instar des policiers néerlandais qui n'ont pas hésité à ouvrir le feu sur des manifestants, désormais les Etats mobilisent des forces spéciales antiterroristes pour neutraliser de simples contestations sociales, comme le gouvernement Macron vient de l'illustrer avec l'envoi du GIGN et du Raid en Guadeloupe, c'est-à-dire des forces armées qui interviennent ordinairement dans des situations de terrorisme et de guerre. La militarisation des fonctions policières, autrement dit l'application des techniques d'entraînement et d'intervention répressive militarisées, induit inéluctablement une logique de violence. Il existe une corrélation entre l'introduction de la force paramilitaire comme technique de maintien de l'ordre, notamment par l'adoption d'équipements militaires (casques, boucliers, genouillères, armes létales, etc.) et l'augmentation du degré de violence employée dans les opérations de maintien de l'ordre. Les forces de police militarisées, matérialisées par leur déploiement inégalé de techniques et d'équipements militaires, induisent une véritable logique de guerre. En France, lors du mouvement des Gilets jaunes, à chacune des manifestations organisées le samedi, on dénombrait des dizaines de blessés graves causés par la répression policière (au total on déplora plus de 4000 blessés). Des centaines de manifestants furent éborgnés ou estropiés par les tirs des flash-ball et de grenades de désencerclement. Plus d'une dizaine de personnes furent tuées. Contre les manifestants, la police utilisait régulièrement des armes de guerre (les sinistres LBD). À chaque manifestation des Gilets jaunes, les forces répressives vidaient leurs réserves de gaz lacrymogène et de grenades, preuve de l'acharnement de ces forces de l'ordre à charger et à mater violemment les manifestants. En outre, les charges sans sommation, les tirs de balles en caoutchouc et de grenades se multiplièrent notablement. La distinction entre police et armée tend à s'amenuiser Une chose est sûre : cette barbarie policière n'est nullement contingente mais structurelle, systémique. Elle reflète la banalisation des répressions policières, sources d'accroissement des tensions entre les « citoyens » excédés et l'État discrédité. Comme l'avait écrit Lénine : « l'État, c'est l'organisation de la violence destinée à mater une certaine classe », en l'espèce le prolétariat. Particulièrement vrai en période de crise économique et sociale où l'État dévoile sa hideuse figure répressive. À cet égard, il est utile de relever que, pour les États, en particulier les puissances impérialistes, la gestion du maintien de l'ordre à l'intérieur de leur espace public, avec comme dessein l'opération de contention des foules et de neutralisation d'éléments turbulents des classes populaires, s'inscrit dans le même esprit que leurs interventions militaires à l'extérieur des frontières. C'est la même logique dominatrice et répressive qui est à l'œuvre. En effet, les gouvernants ont objectivé le concept de guerre permanente et globale à l'intérieur et à l'extérieur des frontières. Pour les puissants pétris de cynisme, lancer des LBD ou des grenades de désencerclement contre les manifestants et lâcher des bombes contre les populations en Syrie ou en Afghanistan, avec tous les dommages collatéraux inhérents à ce genre d'interventions militaires, relèvent de la même logique de gouvernance par la terreur. En particulier, en période de crise économique et sociale, propice aux turbulences sociales, où l'amenuisement de l'État providentiel s'accompagne d'un durcissement autoritaire du pouvoir. Désormais les frontières entre gestion policière et militaire du maintien de l'ordre ont éclaté. La distinction entre militaires et policiers s'estompe. Ces deux corps constitués armés remplissent les mêmes missions guerrières de combat indifféremment contre l'ennemi extérieur et intérieur (la preuve nous est administrée par l'utilisation de balles réelles par les policiers néerlandais et le déploiement du corps d'élite du GIGN et du Raid, ordinairement employé dans des opérations contre les terroristes, en Guadeloupe). La distinction entre police et armée tend à s'amenuiser, surtout à notre époque où les frontières entre l'ennemi intérieur et extérieur se volatilisent. Ces dernières décennies, les répressions policières se sont étendues des marges de la société turbulente et insurgée à la population civile pacifique. Particulièrement vrai lors des mobilisations populaires revendicatives, toujours en pleine expansion du fait de l'accentuation de la crise économique. Cependant, même en temps ordinaire, les exactions et brutalités policières sont devenues fréquentes, notamment lors des récurrentes interpellations musclées, matérialisées par les techniques de neutralisation militaires extrêmement violentes, symbolisées par la technique dite de la clé d'étranglement respiratoire ou sanguin et le plaquage ventral, employés ordinairement par les policiers et les gendarmes. Ces techniques d'arrestation sont régulièrement responsables de centaines de « bavures policières », ces crimes institutionnalisés couverts par la Police des polices (institution policière opaque en charge de la protection de leurs frères d'arme, les voyous policiers) et la Justice, cette autre institution de classe au service des puissants, qui acquitte systématiquement les policiers accusés de violences. Aussi, assistons-nous à la banalisation de la répression, à la généralisation des violences policières, notamment en France. Ces exactions et brutalités policières ne sont en rien une exception. Les contrôles et interpellations de la police « démocratique », particulièrement contre les jeunes ou les immigrés, s'effectuent quotidiennement avec des méthodes vexatoires et avilissantes, dans le mépris de la loi et de la personne, accompagnées fréquemment d'insultes racistes et de propos humiliants. Ainsi, après avoir sévi longtemps contre les manifestations politiques et les quartiers populaires en ébullition, les répressions policières se sont généralisées à toute la « société civile » mobilisée dans les mouvements sociaux. Elles s'abattent désormais sans distinction sur tous les rassemblements et manifestations, quel que soit le but des revendications, comme on le constate actuellement dans tous les pays où les manifestations sont brutalement réprimées. L'objectif est d'éviter l'occupation de la Rue par le « peuple » opprimé et le prolétariat en lutte. D'empêcher la transformation de la rue en Espace public de Liberté. (Ce sera l'objet de notre prochain texte). La répression contribue à la radicalisation de la colère Pour les gouvernants, l'espace public ne doit jamais devenir un lieu d'expression de liberté, exercée par des collectifs autonomes, notamment lors du déclenchement de luttes sociales ou de manifestations politiques. Car tout espace public de liberté est propice au développement de la solidarité entre manifestants, à l'éclosion du débat politique entre égaux, à l'épanouissement de la fraternité au sein du Mouvement. Toute occupation de l'espace public favorise l'émergence de la vraie démocratie directe et horizontale, et corrélativement l'éclosion d'un contre-pouvoir susceptible d'ébranler le pouvoir dominant. De là s'explique la propension instinctivement atavique et animale des pouvoirs à déloger violemment, au moyen de leurs mercenaires policiers, toute occupation de l'espace public, toute manifestation organisée dans une agglomération. L'État des riches a pour mission d'empêcher la constitution pérenne de rassemblements, d'attroupements, de regroupements, propices à la fermentation politique subversive et à la création de collectifs autonomes alternatifs émancipateurs librement organisés ; par voie de conséquence propices à la naissance d'une force collective populaire capable de disputer le pouvoir aux institutions dirigeantes dominantes. Autrement dit, la rue peut devenir un Contre-pouvoir susceptible de se muer en unique pouvoir du « peuple » opprimé et du prolétariat, sous l'effet conjugué de sa force combative et de sa pérennité organisationnelle. Ainsi va la société sécuritaire capitaliste, fondée sur une insécurité sociale et économique généralisée : incapable de nourrir sa population paupérisée, l'État des riches est réduit à la nourrir de terreur et de matraques, de restrictions de ses libertés et de répressions sanglantes. Partout, dans nombre de pays, la « pacification » des mouvements sociaux s'opère désormais par la répression policière, voire l'écrasement militaire, l'usage de balles réelles, la mobilisation de corps d'élite. Autrement dit, la terreur est devenue la variable d'ajustement de la gouvernance. Or, toute politique répressive des gouvernants contribue à la radicalisation de la colère du prolétariat, à l'affermissement de sa résistance, au renforcement de sa détermination à poursuivre son combat contre la dégradation de ses conditions sociales, de vie et de travail, en dépit des répressions. Les répressions policières ne peuvent qu'enhardir la colère populaire. Qui plus est, les manifestants, victimes de violences policières, inclinent inévitablement vers une radicalisation militante, du fait de la prise de conscience de la véritable nature de l'État : être au service de la classe dominante et gouverner par la coercition, la répression et l'incarcération. En outre, l'opposition du peuple opprimé et du prolétariat aux violences policières favorise assurément la fédération de leurs forces, l'organisation de leur résistance, et contribue également à la convergence de leur lutte, comme l'illustre les exemples de la Guadeloupe, la Martinique, etc. Ironie de l'histoire, un coup de matraque ou une bombe lacrymogène aiguise plus aisément la conscience politique du prolétariat que des années de militantisme professé par des partis politiques assermentés. La répression policière accélère plus hâtivement l'émergence de la conscience de classe que des années de campagnes électorales (de fait, par l'atomisation de leurs fonctions politiques incarnées par les anonymes isoloirs, les campagnes-mascarades électorales produisent l'effet inverse : elles contribuent à l'atrophie de la conscience de classe, à la fragmentation du corps social salarié en monades citoyennes, au dévoiement de la lutte collective). Une chose est sûre : les répressions gouvernementales permettent de comprendre la fonction réelle de la police et de l'armée dans une société de classe. La police n'a qu'une seule mission régalienne, comme disent les politiciens bourgeois : et ce n'est certainement pas de faire la circulation ni de lutter contre la délinquance (par ailleurs produite par la société de classe car la misère engendre immanquablement la criminalité). La principale fonction de la police est de mater les révoltes pour maintenir l'ordre établi, autrement dit assurer la protection des classes possédantes. De la répression militarisée à la militarisation de l'État De fait, parce que la société capitaliste est fondée sur l'exploitation et l'oppression de la majorité de la population laborieuse, le maintien de l'ordre bourgeois exige-t-il une répression systématique de toutes les personnes qui contestent cette exploitation et oppression, de tout mouvement social qui représente une «menace» pour l'ordre établi. Quoi qu'il en soit, le renforcement de l'usage de la force contre les opprimés est un aveu de faiblesse des classes possédantes, incapables de perpétuer le règne de leur domination sans répression systématique. Avec l'approfondissement de la crise économique et sociale accompagnée de son lot de chômage et de misère, les gouvernants n'ignorent pas que les prolétaires ne demeurent jamais inactifs. Leur imminente riposte sera à la hauteur de leur détresse sociale : radicale. (À cet égard, il est utile de souligner que la normalisation des relations entre la monarchie marocaine déliquescente et l'entité sioniste répond davantage à un agenda intérieur plutôt qu'à un plan extérieur. Le renforcement de l'alliance entre les deux pays, objectivé par la coopération en matière sécuritaire, vise à raffermir les moyens répressifs du Makhzen en butte à des contestations sociales subversives potentiellement insurrectionnelles. Israël est devenu le dernier rempart de la monarchie marocaine moribonde. Le régime monarchique marocain est conscient d'être en sursis, menacé de renversement par son peuple doublement affamé, par manque de nourriture et de liberté. C'est lui faire trop d'honneur que de prêter à la monarchie marocaine moribonde un pouvoir d'influence et de nuisance à l'extérieur de ses frontières. Par ailleurs, contrairement à l'analyse communément développée par les observateurs, les récentes normalisations des relations diplomatiques entre certains pays arabes et Israël n'ont pas été initiées par ce dernier pour assoir sa domination - elle est incontestablement acquise depuis plusieurs décennies grâce notamment à sa supériorité technologique et à la puissance de son lobby sioniste mondial -, mais par les premiers. Les classes dirigeantes de ces pays arabes se sont alliées à Israël pour se protéger des imminentes révoltes sociales de leur prolétariat paupérisé. Par ce rapprochement avec l'entité sioniste surarmée, experte dans les techniques de neutralisation des mouvements de révolte, ces classes dirigeantes escomptent sauver leur règne, pérenniser leur domination. Dans un monde marqué par la crise économique systémique et l'exacerbation des tensions internationales, ces frileuses et veules classes dirigeantes aspirent, non à livrer des guerres, mais vivre paisiblement retranchées dans leurs palais militairement surprotégés, notamment par la soldatesque sioniste, royalement rémunérée.) Sans conteste, les mois de confinement ont constitué un prélude à la militarisation de la société. Les périodes de confinement totalitaire ont été accompagnées d'un durcissement autoritaire du comportement de la police. Ces multiples confinements pénitentiaires dessinent les prémices de la future société spartiate fondée sur le triptyque « boulot, métro/auto, dodo », sur fond de limitation stricte des droits de circulation, de manifestation et de réunion des personnes. Et toutes les nouvelles lois liberticides votées par les Etats ont pour dessein de terroriser et réprimer toutes les personnes, victimes de la crise, tentées par la contestation. Ces lois liberticides ont surtout pour vocation de déblayer le terrain en vue de la future imminente société concentrationnaire high-tech. Force est de constater que la militarisation de l'État et de la société bourgeoise sénile est due à la crainte réelle d'une explosion sociale, non aux menaces (fantasmagoriques) terroristes (par ailleurs politiquement instrumentalisées par le pouvoir). Quoi qu'il en soit, aucune politique économique, qu'elle soit libérale, social-démocrate ou stalinienne, ne peut redynamiser le capitalisme. Les patrons comme les gouvernants, apeurés et hystérisés, ont pris conscience de la gravité de la crise systémique. De là s'explique le durcissement autoritaire de leurs pouvoirs respectifs, au sein des entreprises comme au sommet de l'État. Autrement dit, la gouvernance par la terreur, aux fins d'écraser toute velléité de contestation sociale, tuer dans l'œuf toute révolte insurrectionnelle, est devenue leur seule feuille de route (sur laquelle ils comptent faire circuler leurs chars d'assaut pour écraser toute voix discordante, parti dissident, révolte sociale). La preuve : actuellement, dans la majorité des pays, la militarisation de la société se manifeste, non seulement par l'augmentation des forces de police conventionnelles, mais également par l'armement des polices municipales (véritables milices), la multiplication des caméras de vidéosurveillance dans les lieux publics, la modernisation de tout l'arsenal répressif : armes, blindés, renseignements. En l'espèce, pour la bourgeoisie mondiale décadente, dans un contexte de tensions sociales accrues, il s'agit de l'adaptation de son appareil répressif aux futures luttes sociales. Effectivement, avec l'aggravation de la crise économique, l'augmentation exponentielle de la misère et du chômage, le prolétariat et ses jeunes générations sacrifiées n'auront pas d'autre choix que de s'engager dans la lutte pour défendre leurs conditions de vie (comme on l'observe dans nombre de pays travaillés par la recrudescence de la lutte des classes, la multiplication et la radicalisation des contestations sociales, notamment en Europe, au Maroc). Immanquablement, ces prolétaires se heurteront, lors des futures manifestations et protestations, aux forces de l'ordre de l'État. C'est dans cette perspective d'affrontements de classe qu'il faut inscrire les politiques sécuritaires et répressives. Après la phase de militarisation de la répression exécutée avec des instruments de neutralisation technologiques rudimentaires, nous entrons désormais dans la phase de la répression militaire opérée avec des moyens matériels et humains exceptionnellement sophistiqués et meurtriers : la guerre de classe livrée par les gouvernants contre l'ensemble du peuple opprimé et le prolétariat mondial paupérisé. Pour autant, certes tous les États capitalistes œuvrent actuellement pour neutraliser par la répression violente les revendications sociales et les mobilisations politiques émancipatrices, mais en vain. Car aucune coercition ou répression n'arrêtera la riposte des prolétaires contre les gouvernants et les puissants du monde, responsables de la dégradation de leurs conditions de vie et de travail, des restrictions de leur liberté. |