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Trente-cinq
ans se sont déjà écoulés depuis le dernier tremblement de terre du 10 octobre
1980 qui a fait 3 000 morts et 8 369 blessés, en sus des dégâts considérables
occasionnés aux immeubles et autres habitations à la ville de Chlef et de ses
environs. Les dégâts matériels étaient immenses. 29 747 maisons sont tombées en
ruines et quelques 478 949 personnes étaient sans abri. Aujourd'hui, la
commémoration de cet évènement tragique se fait sans trop de bruits, au point
où seule la protection civile de Chlef s'active en rappelant aux populations
comment se comporter lors d'un tremblement de terre. La question qui se pose de
nos jours n'est pas liée à la survenue d'un autre séisme qui est une évidence
mais celle qui se pose en terme de préparation à ce phénomène dévastateur.
Sommes-nous bien préparés pour affronter le prochain séisme ? Selon les
scientifiques, la terre bouge à raison de plus d'un million de secousses par
an. Bien sûr, cette activité tellurique n'est pas dans la plupart des cas
perceptible par l'homme. Par ailleurs, et devant cette calamité naturelle, dès
le 10 octobre 1980, le président de la République de l'époque déclarait devant
le monde que la ville d'El-Asnam revivrait et serait reconstruite, annonçant
ainsi le plan national d'urgence destiné à liquider les séquelles et les
stigmates du séisme et à réhabiliter toute la zone sinistrée. Environ 1 400
milliards de centimes ont été dégagés pour la réalisation de ces opérations. En
somme, et schématiquement, le plan d'intervention consistait en la
reconstruction de toute la région. Trente-cinq après, si le pari de l'Etat de
loger l'ensemble des sinistrés a été tenu, celui de la reconstruction, par
contre, n'est pas totalement achevé. Les chalets sont toujours là pour
témoigner que la ville a connu une catastrophe naturelle, même si la durée de
vie de ces logements préfabriqués ne devait pas excéder la vingtaine d'années,
malgré les engagements des responsables, y compris le président de la
République lors de sa visite en 2008 dans la wilaya de Chlef, d'éradiquer ces
cités en préfabriqué et de réaliser au lieu et place des maisons en dur. A
l'exception du centre-ville de Chlef qui fut reconstruit, les nombreux sites
qui abritent encore ces chalets témoignent du peu d'engouement de la part des
occupants à adhérer aux différentes formules d'aides mises en place par les
pouvoirs publics.
Par ailleurs, il est important de souligner que presque la totalité des établissements scolaires et CFPA réalisés en préfabriqué ont été reconstruits en dur. Cependant, il faut dire que trente-cinq après le tremblement de terre du 10 octobre, «la plaie demeure toujours ouverte» pour de nombreuses personnes, notamment celles qui habitent toujours ces chalets «truffés» d'amiante, un matériau cancérigène. |