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Houda-Imene Faraoun, la ministre de la Poste et des Technologies de
l'information et de la communication en doit gérer plusieurs. Spécialiste en
sciences des métaux et des alliages, elle en connaît, à perfection leur
désignation symbolique ou numérique. Et aussi leur embarras.
La puce a révolutionné le monde. Au volant on l'a à l'oreille. En mangeant, on l'a sur la table. Peau de colle ; la plaque cellulaire est devenue une seconde nature. Partout où une oreille reste disponible, voilà qu'une puce intégrée à un appareil compose son numéro. Il était au commencement une affaire de bruitage et d'inquiétude. Tout venait de finir dans une rumeur à porter jusqu'aux tympans déjà oblitérés. Il n'y a plus de conversations qui se passent d'un filtre ou d'un intermédiaire à double bout. Elle a mis la confidence sociale orale dans un total tissu de fibres optiques. Comme outil indispensable, la puce dans sa globalité était l'autre aspect, non des moindres qui a été mis en grande évidence dans le triomphe des relations humaines et professionnelles. L'on ne peut plus imaginer une entreprise sans puces. Ni, encore moins, une sécurité sans code pin. Tout programme de modernisation est à peine d'hilarité contraint de bâtir son hard sur un jeu, un kit ou un pack. Il sert outre une administration de données mais contribue à donner de l'embrasement, à toutes les alliances. En vertu de quoi, il est aussi un élément soft apte à lutter contre toutes les malveillances. La Technologie est née noble, car travaillant les valeurs universelles. Ses multiples formes dérivationnelles ne sont pas innées, hélas elles sont subies. L'usage déraisonnable de ces moyens pour nuire ou causer des désagréments à autrui n'est pas un trait intrinsèque, mais le fruit, mauvais d'une volonté malsaine. Ce à quoi aussi, la science de l'information s'attelle à combattre. En fait un portable, comme un écran digital n'est qu'un accès, une brèche donnant sur l'ailleurs. La distance n'est plus infranchissable. Les étoiles sont à portée de mains. Le cosmos vibre au rythme d'une boîte à l'air d'un paquet de cigarette. Tout y est dedans. La refonte des schémas directeurs, les projets en cours de finalisation, la généralisation des normes pour le transfert des données, les procédés migratoires vers une architecture, trois tiers, et son extension géographique ne sont que cet acharnement humain à vouloir apprivoiser l'onde et domestiquer le langage. Les puces et les modems ont fait des Etats et ont surtout défait des régimes. Ils ont facilité l'écoulement chronologique de l'être et ont compliqué l'existence, voulant la servir à de milliers de problèmes. La technologie n'est pas, uniquement, une solution à un énoncé d'embarras. Outre ses effets positifs ramenant le dénuement vers un confort, l'innovation signe des temps empêche la nature de se développer à une cadence ontologique. Elle vient corroborer, après moult preuves, que les nouvelles technologies qui n'ont de nouveautés que l'âge de leur découverte ; n'ont fait que situer les choses dans leur cadre normal. C'est cette normalité qui donne à la création toute son évidence. C'est tout à fait normal qu'un avion puisse prendre de l'air ou un sous-marin de la profondeur, quand l'aérodynamique est placée en orbite. Au moment où un fin papier ne puisse crever les hauteurs ou une aiguille refaire surface, une fois mise à l'eau. L'asservissement de la loi physique n'est, en finalité, qu'une compréhension de son fonctionnement. Paradoxe ou bizarrerie, la puce s'est infiltrée tant dans le bien que dans le mal. Les merveilles qui en sortent sont aussi néfastes lorsqu'elles s'utilisent pour mutiler un engin ou faire exploser un autre. Ainsi l'éternelle dualité qui fait, naturellement, coexister l'admirable et l'affliction, ne semble pas se singulariser, exclusivement, dans une technologie donnée. Elle s'engage, bel et bien, dans le souci d'une recette d'utilisation. C'est de l'usage d'une chose que l'on peut déterminer la noblesse ou l'avanie d'un objectif. Tel un couteau finement aiguisé et serti de dorure, disposé à écorcher doucereusement la peau neuve d'une pomme, comme il peut, acéré, trancher douloureusement, mortellement la nuque d'un enfant. Maintenant que l'oreille se positionne comme le partenaire privilégié des entreprises, des ménages et des individus ; l'urgence est à la recherche d'un système hygiénique capable de lutter contre l'infiltration parasitaire de scories et de menaces. L'homme est, sans cesse, appelé à la vigilance contre ces mêmes moyens qu'il avait, lui-même, mis en place. Il crée un système, le corrode et en crée un autre anti-corrosion. C'est cela la course effrénée vers l'épanouissement scientifique. Il se dit être au service de l'humanité, certes mais autant que les sciences avancent, autant que l'homme régresse dans son éthique. Sinon pourquoi utilise-t-on la technologie pour décerveler des têtes d'enfants, mener des guerres génocidaires ? Les drones, les équipements de destruction massive, les armes chimiques sont-ils au service des humains ou servent-ils la finance mondiale ? Les maladies ou les nouvelles infections, rendant sans immunités, le corps humain sont assez suffisantes pour drainer la recherche vers la bonne santé et la joie cosmique. Ne dit-on pas que le progrès ne vaut que s'il est partagé ? La puce a envahi la planète. Le réseau cellulaire s'est fait tisser une toile généralisée couvrant, de bout en bout, le globe, mais toujours est-il qu'il existe, encore, des gens, des foyers, des minorités où la survie, à proprement dire, devient un besoin vital. Les grosses compagnies, les trusts, on le voit pour certains, investissent en parallèle au branchement de câbles ; des écoles, des crèches et des restos du cœur. Les seuils à franchir pour intégrer dans la société de l'information, des sciences et de la technologie, les personnes en situation de pauvreté, passent nécessairement par la satisfaction de leurs besoins primaires. Dans des contrées, profondément, africaines, l'homme n'est pas heureux, il ne le sent pas c'est tout, en croyant l'être dans sa savane. Parler lui d'Internet, il regardera ce vous allez lui mettre dans la bouche. Et non dans l'oreille. Heureusement qu'il s'engage, un peu partout, des programmes qui constituent une plate-forme de mobilisation de ressources matérielles, financières, techniques et d'implication des différents acteurs de développement, dans le processus de lutte énergétique contre la pauvreté en général et le chômage des jeunes en particulier, réduisant de facto, les phénomènes de migration de ces jeunes à la recherche d'un mieux-être et la délinquance juvénile, la prostitution et tous les autres corollaires de la pauvreté. Ces programmes initiés, à travers quelques pays, se veulent un cadre institutionnel de mise en commun des connaissances théoriques et pratiques, relevant des technologies ouvertes. Ils permettront, par ailleurs, de promouvoir la solidarité agissante pour un développement humain durable inter-peuple. Personne ne peut, en ces temps, se détourner de l'utilisation des nouvelles technologies d'information. Elles sont, impérativement, utiles et doivent, aussi, par conséquent, annihiler la misère et l'angoisse. La pauvreté n'est pas une fatalité, elle est l'affaire de tous, quand le sentiment de l'autre vient à vous secouer le cœur. Dans une émission écologique de TV à grande audience, l'on voyait l'acteur tendre une tablette tactile aux yeux d'un enfant médusé, occupé à regarder, certainement, les cameras et tout l'arsenal technique qui l'entourent, pour happer à deux mains la table de chocolat tendue par un cameraman tout en laissant choir la tablette? digitale. Le choix fait, instinctivement, est ainsi primordial. L'usage des sciences doit être un remède universel, tant la recherche est un patrimoine de l'ensemble. Bénéfique, il est adressé sans distinction de sexe ni de religion, ni de race, ni de langue aux gens en difficulté et en total échec social. Toute cette intelligence artificielle est l'œuvre de l'intelligence humaine. Depuis que la puce s'est mise à l'oreille de l'homme, l'écran face à son visage, le clic son moyen bref et rapide ; ce dernier n'a eu de cesse que cette quête de pouvoir maîtriser les phénomènes. C'est un monde à puce. |