La commune de Constantine devait procéder, hier, à la signature de trois conventions avec des EPIC créées dans le cadre d'un lestage dans les missions dévolues à la commune, mais demeurées presque des entités sans âme en l'absence d'un plan de charge. Les trois EPIC en question sont des entreprises en activité dans les domaines de l'assainissement, l'éclairage public et l'entretien des espaces verts. La signature de ces conventions par la mairie résulte d'une pression exercée par le ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales. « Les autorités locales exécutent un ordre venu d'en haut », affirme une source bien informée à propos de la signature de ces trois conventions. En tout cas, il s'agit d'une véritable bouffée d'oxygène pour ces trois EPIC. Et des dizaines de travailleurs en activité dans ce créneau. Aucun responsable n'a pu nous expliquer pourquoi il a fallu attendre un ordre du ministère pour signer des conventions dont la compétence revient en premier lieu à la commune ?! Peut-être par manque de liberté d'initiative ou de maigre budget qui nécessiterait un soutien du fonds de la wilaya, mais les choses en sont à ce triste constat. Il a bien fallu l'intervention du ministère pour que des EPIC spécialisées dans les créneaux de l'hygiène, l'éclairage et l'entretien des espaces verts soient dotées d'un plan de charge qui permettra de les maintenir en vie. Alors même que tout plaide en faveur d'une telle initiative, le manque de propreté dans la ville est une tare dont on a assez parlé, ainsi que l'éclairage public défaillant et les espaces verts à l'abandon. La balle est maintenant dans le camp des responsables de ces EPIC qui doivent prouver sur le terrain que le soutien qui leur a été accordé par la tutelle n'est pas vain.