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Le mois de mai est aux portillons de l’été. Charnière entre le bien et le mal, il s’achève à peine qu’il débute. Enveloppé d’une chape de plomb, il pèse lourdement sur les mauvaises consciences des rescapés de l’histoire. Un rendez-vous toujours raté pour s’efforcer de mieux faire l’an prochain. Le devoir de mémoire, tant décrié par les uns repris en écho assourdissant par d’autres, il n’a encore pas reçu son dû, ce qu’il mérite du moins de grandeur d’âme à remémorer les affres des moments subis par nos «martyrs» non reconnus. Le devoir de mémoire est finalement un leurre, une illusion anachronique. Elle ne semble émaner d’aucune source de compassion, sans égard à ses valeurs d’enracinement ancestral, elle vacille entre activisme et folklore infécond et n’arrive toujours pas à s’ancrer dans les esprits comme un impératif de l’avenir d’une nation. Caractérisé par une légèreté insoutenable, il semble surgir d’un autre temps et d’un autre espace pour ne mériter que ce statut indigne et déconsidéré. Se faire avec, accepter cette folle amnésie, cette déchéance, ce destin poisseux qui nous agrippe, cette inertie qui nous immobilise, cette inaptitude à défendre la mémoire de nos sacrifiés sur l’autel des offrandes coloniales, aux cases des non retrouvés, ou prendre ses devants et bousculer les mœurs et les habitudes, frapper fort et bien pour secouer les consciences et arracher ne serait-ce qu’un brin de droit. Le mois de mai laisse à chaque fois derrière lui un goût amer, une pointe d’amertume et d’inachevé pour n’avoir jamais été le long de ses trente et une nième journées l’espace d’expression revendicative souhaitée et suffisamment audible pour atteindre les sourdes oreilles détournées de nos décideurs, hommes de foi, de loi, les présumés représentants du peuple, censés être les pourvoyeurs, héritiers de la mémoire collective. Le mois du patrimoine s’annonce par contre tambour battant et s’impose comme universalité. Incontournable, il ne s’éclipse à son tour que sur une note de nostalgie. Talonné par les rebuts remémoratifs du mois de mai. Son premier jour débute le 18 avril, pour boucler son cycle d’activités le 18 mai. A travers son emprise globalisante, il nous impose à son inauguration solennelle, «la journée internationale des monuments, et à sa clôture celle des musées». L’autre n’est que chiffres et météos. Et dans l’esprit du commun des mortels, il n’est que le cinquième mois de l’année grégorienne, devancé bien entendu, de toute évidence par avril, cédant le pas, trente et une journées après, à juin. Il n’y a pas de quoi se lamenter, il vaque dans l’amnésie. S’il évoquait pour les Romains la déesse Maïa et célébrait en même temps la fête des fleurs, il est consacré dans la tradition catholique à la dévotion de la vierge Marie. Fatma, pourtant mère de l’une des plus importantes et imposantes dynasties islamiques, les Fatimides, ne bénéficiera que du chevauchement de «Rabia el Tani et Djoumada EL Aouel», deux mois lunaires relégués aux calendes grecques. Mai est le mois de toutes les religions, de l’arbre et du muguet. Certains érudits pensent, et l’idée séduit, autant signifiante que significative, que «ce même mois était consacré aux anciens, aux sénateurs, et que le mot mai dérive du terme latin majores, qui veut dire hommes âgés ; cette dernière explication se trouverait justifiée par le nom du mois suivant, juin, qui paraît avoir été consacré aux jeunes gens, en latin juniores.» De cette richesse représentative caractérisant le mois de la mémoire, l’Algérie ne retiendra officiellement que le premier et par ricochet probablement ou par devoir de mémoire, officieusement le «huit» pour ce qu’il représente comme souffrances et désarroi vécus par nos aïeux. De toute évidence, celui du patrimoine reviendra sûrement l’an prochain, porteur incontestablement des mêmes ingrédients, lot d’héritage archéologique, tangible autant qu’intangible, legs historiques, cependant, et là, je douterai fort, qu’il revienne avec la restitution des biens mal acquis qui font les beaux jours des musées français. Pour la circonstance, l’entrain à la tâche est étonnamment intense. Les musées, les institutions les directions de la culture, les offices, galeries et salles de spectacle se mobilisent chacun selon les moyens et la manière dont ils sont pétris pour la réussite de l’événement. Ils lui sont allègrement dévoués. Les activités qui le parsèment, sont entourées d’un soin particulier, couvrant outre une communication démesurée, elles ne manquent pas, par ailleurs et sans le vouloir, d’exacerber le reste d’un pillage colonial qui a duré plus d’un siècle et demi de découvertes, de ruines et de décombres ancestraux. Chaque pièce de cette rapine réappropriée relate une période morcelée d’une histoire millénaire perçue et écrite par des apprentis explorateurs, faisant leurs premiers pas d’école sur les étendues spatiales éventrées par l’armée française depuis leur invasion. Et c’est encore un concept venu d’ailleurs, ce mois du patrimoine. Universalité oblige, il nous a été subtilement injecté, plutôt suggéré, soutiennent certains esprits mal éclairés avant d’être avalisé, à défaut de l’avoir déjà avalé. Le mois de Mai, mois d’horreur et de douleur Le nôtre, le mois des indigènes, est une épave qui a échoué sur la rive sud de la Méditerranée. Sur la rive nord, ce fut la fête de la capitulation. La joie et les retrouvailles baignaient dans une atmosphère festive. La notre a été une profonde blessure inguérissable qui demeure encore ouverte, saignante. Une complainte inavouée, ignorée et encore mal perçue. Embaumée dans une amnésie volontairement entretenue, soutenue même par les partisans du révisionnisme historique, elle n’arrive toujours pas à se frayer une place immuable dans nos mémoires. Mai n’est nullement le mois de l’environnement, encore moins celui des prières. Il est pour nous chapelet de massacres, de tueries massives, et d’appels sans cesse renouvelés, écho inaudible d’un peuple qui avait décidé de sortir d’un mutisme imposé pour revendiquer haut et fort à l’endroit de la colonisation son droit d’exister. Le mois débutera le premier avec la fête du travail et ne se terminera que sur les décombres des corps calcinés, exposés au soleil d’avril sur les étendues plages de Melbou et Souk El Tenine. Pour un rappel de mémoire, mardi 1er mai 1945, était jour de marché à l’est du pays. Alger manifeste pacifiquement, bilan, trois morts et 19 blessés dont sept ne survécurent que quelques jours à leurs blessures. El Haffaf Mohamed El Ghazali, Ziar Abdelkader et Ahmed Boualamallah, morts et enterrés. Oran, le même jour, un mort parmi les manifestants, quinze blessés et de nombreuses arrestations. Blida, même scénario, Mohamed Ben Merah s’ajoute malheureusement à la liste des tombes oubliées. Bejaia, s’en sortira avec quelques légères contusions. Les douze morts du premier mai ne suffisent-ils pas pour autant à convaincre nos décideurs à délocaliser de leurs esprits la journée du travail, pourtant, d’essence communiste, et valoriser dans le sillage notre mémoire collective. Pourquoi sommes-nous aussi velléitaires au point d’accepter sans vergogne des concepts aussi désuets qu’inféconds venus d’ailleurs au détriment de nos propres valeurs. Ni les Etats-Unis, ni le Canada, pays souverains au sens propre du terme, ne fêtent cette journée qu’un lundi du mois de septembre. C’est dire qu’ils affichent clairement leur indépendance du reste du monde des suivants. Le mercredi 2 mai, Alger remake, en enterrant ses «martyrs», elle assistera à l’arrestation de 32 de ses militants. Jeudi 3 mai, Annaba manifeste à son tour. Le samedi 5, une motion de protestation contre les mesures policières a été votée par les membres du comité des AML, sans lendemain. Le lundi 7 mai, Sétif qui avait manifesté auparavant le premier mai, frôlant la dérive, reprend ses activités, 200 à 300 musulmans organisèrent un rassemblement au cercle de l’éducation. Des heurts se produisirent avec les policiers. Et le mardi 8 surviendra. Ce fut le summum de la haine et de la provocation. Sétif pleura pour longtemps ses morts et ses blessés, El Ouricia, Ain Lekbira, Ain Abbassa, Amouchas, Djidjel, Annaba, Guelma et bien d’autres communes ont été le théâtre de manifestations et affrontements entre Algériens et Français aidés par l’armée, la police et la légion étrangère. Les massacres se poursuivront le lendemain 9 mai. Kherrata en fera la première les frais suivie de Guelma, Beni Aziz, Bougâa et Djidjel. Le jeudi 10 mai, des dizaines de personnes seront incarcérées sur ordre d’Achiary. L’agitation continuera à augmenter, elle fera des morts des deux cotés, mais la proportion est inégale, un pour cent, à Kherrat, à Ziama Mansouria, à Oued Marsa. Le vendredi 11 mai, à Bejaia «les canons du Duguay-Trouin écrasèrent les douars des régions d’Oued Marsa, Timimoun, du Guergour, de Cap Aokas, Ziama-Mansouria, Kherrata et ravagèrent celui de Tararest.» Kherrata vivra les pires atrocités, les massacres collectifs, la chasse aux arabes est ouverte. Le 12, 13 et 14 mai les mêmes localités subirent encore les affres de l’armée coloniale. Saida s’attellera au convoi le 18 du mois. Le 22 mai, c’est la démonstration de force de l’armée coloniale. Sur la plage de Melbou, où tous les indigènes des douars encore vivants sont convoqués pour assister à une parade intimidatrice. «Les navires de l’escadre française de la Méditerranée avec le navire amiral Duguay Trouin étaient alignés au large, les chasseurs bombardiers A24 et B26 faisaient des passages en rase-mottes au-dessus des têtes des populations terrorisées dans un bruit assourdissant.» A défaut de mettre un terme à cette effusion de sang, hémorragie raciale, d’autres localités subiront tour à tour les ravages des tabors marocains, des tirailleurs sénégalais, de la légion étrangère et la haine des milices. L’histoire retiendra certainement ces dates, elles seront perpétuées dans la reconstruction de notre mémoire. Pourquoi une plaidoirie pour mai, mois de la mémoire Le mois de mai nous rappelle que quelque part dans cette mémoire collective blessée par l’amnésie des uns et des autres, tout un peuple avait fait les frais d’injustice, d’inhumanité, d’effraction des droits de l’homme, comme celles perçues par les tenants du colonialisme, les Tocqueville et les Hugo, les Lamartine et les Maupassant. Ils subirent les pires des atrocités. C’est une rupture, une césure, une offense, le viol de tout un peuple à ciel ouvert. Un crime, un génocide, une extermination. Il est aujourd’hui incontestablement reconnu que le colonialisme est en lui-même un crime contre l’humanité, même si certains grands esprits, partisans de ce système cultivant les paradoxes, appuyaient leurs généraux zélés, gentils-hommes baudelairiens, à mener campagne en s’autorisant de massacrer les peuplades qui s’opposeraient à leur universalité déguisée, pour instaurer une pseudo-civilisation douteuse et trompeuse, qu’ils ne sont même pas arrivés à appliquer chez eux. Mais le mois de mai arrive pourtant à sa fin avec l’impunité des uns et l’arrogance des autres. Avec les «comfestes», ce mélange de commémoration et de festivités, nul doute que l’issue n’en sera qu’obturée. Elle ne servira qu’à détériorer la recomposition entamée de cette mémoire déjà fragilisée par l’insouciance et la légèreté insoutenable de nos majores. Il est temps de réécrire cette noble histoire à travers notre propre miroir, en usant de nos propres outils et restituer une dignité longtemps bafouée. Le 8 mai est en France un jour férié, chômé et payé. Il semblerait que seul ce pays le commémore à sa manière. Et pourquoi ? Pour la simple raison qu’il évoque pour la France officielle, un double anniversaire. La libération et la chute du pouvoir de Vichy. «Le 8 mai est un jour férié de commémoration en France, depuis 1951. Après avoir été supprimé en 1975 par le Président Giscard d’Estaing, par souci de réconciliation avec l’Allemagne, ce jour redevint férié en 1981. La tradition veut que le Président de la République française dépose une gerbe sous l’Arc de triomphe de l’Étoile, sur la tombe du Soldat inconnu lors de ces célébrations.» Alors qu’en Algérie, il ne faut pas trop espérer, c’est un jour où même à Alger sur la rue Abane Ramdane, ex-d’isley, où tombèrent le premier mai 1945, les trois premières victimes de ce génocide pour avoir eu le courage de brandir le drapeau algérien, même s’ils leurs arrivent de déposer des gerbes de fleurs, la solennité est absente dans le recueillement et sur les visages. Les lieux sont déplorables, laissés au gré des désuétudes, les rues sont désertes à ce moment là. Je vous invite à aller constater par vous-même l’état de déliquescence dans lequel se trouvent nos lieux de mémoire. Quant à nos autorités locales ou délocalisées, elles sont souvent affairées à d’autres besognes. Gloire quand même à nos martyrs et que vive notre nation, malgré ces déboires et ces inconvénients malencontreux et désolants. A Sétif, se sont plutôt les ambassadeurs de France qui se succèdent aux portillons. Et à chaque visite transactionnelle, ils se distinguent à déposer des gerbes de fleurs sur un lieu de mémoire, et tentent de saupoudrer leur geste d’un aveu mitigé. Une marche est organisée symboliquement chaque année à la même date pour marquer l’événement. C’est une marche qui n’a de signification que ce qu’elle essaye de remémorer. Cependant, elle n’atténue en rien les douleurs encore bouillonnantes qui gisent dans les coeurs de nos martyrs non encore reconnus. Saal Bouzid, serait-il un faux ou un vrai chahid ? Les organisateurs des manifestations d’antan, sont-ils de vrais ou de faux moudjahid ? De nombreuses questions restent en suspens, pour ne pas avoir de réponses claires et courageuses. Là, n’y aurait-il pas une réconciliation nécessaire ? Mai de la mémoire, serait-il voué au tiroir ? Nous vivons aujourd’hui des moments on ne peut plus banals pour être attractifs. Le cycle saisonnier des législatifs, tel qu’il s’impose à notre «citoyenneté» en jachère, impose son modèle de «démocratie» inédite emballée dans l’impertinence historique de son concept. Nous ne sommes pas plus lotis qu’ailleurs pour prétendre en abuser amplement et en toute latitude. L’apprentissage imputé à la jeunesse de notre nation post-indépendance, argument usité à s’en mordre les doigts par nos aînés de politicards, nous replonge à chaque occasion de renouement avec la liberté de pensée et la consécration de la vérité dans cet esprit d’indulgence, de compassion et de circonstances atténuantes à louer aux apprentis de la chose publique. C’est une façon de se faire une idée de notre déchéance et patienter encore et encore à des jours meilleurs. Décrié par les uns et accepté par les autres, avec l’avènement de l’ouverture de l’activité boulitique, non politique comme il se doit, entre antagonistes et protagonistes, cette «démocratie naissante» cache bien des pratiques ancestrales dures à déraciner. Elle demeure toutefois une problématique liée directement à notre histoire contemporaine. Néanmoins dangereusement néfaste si elle perpétue dans ses arcanes les paradoxes de notre culture. Cependant, dans ce brouhaha de courses électorales, si je puis le qualifier ainsi, d’autres moments plus intenses et plus forts qui ont déjà marqué de leur encre indélébile et de leur empreinte historique la mémoire de toute une génération pour avoir mené une révolte possible et souhaité un changement paisible, ont manifesté leur rejet de la soumission pour bannir à jamais la division et la différence de classe, les deux collèges, cher au colonialisme. Si de l’autre coté de la rive méditerranéenne, les débats sur la restitution et la reconstitution de la mémoire, sur l’histoire de la colonisation, avec ses exactions, ses dépassements, ses massacres et ses exterminations sont intenses et probants dont le but légitime ne s’éloigne à mon sens pas très loin d’un exorcisme intellectuel, du coté des insurgés, expurgés de l’indigénat, qui n’en sont pas encore loin pour s’illusionner d’avoir acquis une citoyenneté, la pensée est figée. C’est devenu presque un rituel, depuis quelques décennies, par lassitude de compter les années et aborder à chaque occasion l’événement d’abord, mesurer ensuite l’écart temporel qui nous sépare de cette date mémorial avec ce qu’elle recèle de riche enseignement et de séquelles. Cependant loin d’avoir une emprise réelle sur le moment, ni sur l’avenir de notre nation, cette date qui passe et trépasse, commémore ainsi le passé des autres jours de commémoration. C’est bien beau de célébrer les événements de 1945 dans l’euphorie, la joie. En versant à l’occasion un peu plus de sueur que d’habitude à la fin de ce marathon urbain ; même si, croyant atteindre l’apogée en les étalant sur l’ensemble du territoire national, sans pour autant parvenir à ancrer dans l’esprit de nos jeunes le poids de ce sacrifice, réveiller les souvenirs de nos anciens et mesurer l’impact qui s’ensuivra, la peine est perdue d’avance. Ils sont tous là, aujourd’hui à célébrer dans la confusion de ce que nous avons déjà qualifié de «comfestes». Ce mélange entre commémorations et festivités. Cependant, la question centrale demeure posée. Où sont passés ceux, dignes du qualificatif de moudjahid, qui, ne serait-ce que pour un instant, choisissent de vivre dignement pour défendre l’honneur, la cause et la mémoire de ceux qui sont morts pour qu’eux jeunes de 45 se sont réveillés à la flamme nationale en 54 et par delà, neuf ans après déclenchèrent cette immuable révolution libératrice. S’il en reste, c’est à eux que j’adresse mon appel de justice. Conclusion De mémoire d’enfant, je n’ai gardé que ce que ma grand-mère, et Dieu ait son âme, ne cessait de me répéter, sans connaître l’origine de ses propos : «le mois d’avril, me disait-elle, pas un fil mon fils, mai, faits ce qui te plait». L’insupportable canicule qui nous agrippait au début du mois d’avril à Sétif, nous contraignait à ne pas nous dévêtir. Et, c’est un peu plus tard que j’avais compris ce qu’elle voulait me faire comprendre. Ma grand-mère répétait de mémoire, sans en connaître les origines ni la provenance d’ailleurs, des proses que la colonisation avait ramenées dans ses bagages : «Au moi de mai, manteau jeté. En avril, ne te découvre pas d’un fil ; en mai, fais ce qu’il te plaît ; en juin, tu te vêtiras d’un rien.». Le poème, car s’en est un, se termine sur une note qui semblait prédire la préméditation de nos malheurs : «Mai, mois de fleurs, mois de pleurs.» C’est ainsi qu’à travers ses contes et ses témoignages le mois de mai est entré droit dans nos mémoires. C’est pour cela, et pour beaucoup d’autres arguments, qu’il devrait être consacré «le mois de la mémoire». *Président de la Fondation du 8 mai 45 |
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