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«Une société sans
religion est comme un vaisseau sans boussole» Napoléon Bonaparte (1759-1821)
En assistant à une conférence dans une médiathèque hexagonale sur le thème des répercussions socio-politiques du dernier printemps des peuples, il m'a été donné de constater que nombre d'intervenants ont mis le point sur la problématique récurrente de l'islamisme politique et de la modernité laïque dans les sociétés arabo-musulmanes. Laquelle est projetée sur le terrain empirique proprement politique comme une équation logique et conflictuelle où la laïcité serait synonyme de modernité et l'Islamisme l'exact pendant de la récession et de la régression tous azimuts. En vérité, la concomitance de la montée en flèche des mouvements islamistes se disant «modérés» avec l'aspiration générale des sociétés arabo-musulmanes à la démocratie a choqué plus d'un. La «vague verte» pour reprendre la phraséologie médiatique occidentale en cours a déferlé sur tout un «continuum» de contrées dont le syncrétisme culturel et civilisationnel s'est fondu par contagion dans un «consensus maladif et symptomatique» d'activisme religieux des plus atypique car rien n'ait prédit un tel retour en force de «l'Islam politique» mis en veilleuse, il y a peu de temps, par la tyrannie des oligarques. Ainsi «le Maghreb», terrain favori des dictatures, se trouve-t-il complètement reconquis par la tendance islamiste: Al-Nahda d'Al- Ghannouchi en Tunisie, le P.J.D d (parti de la justice et de développement) au Maroc et sans l'ombre d'un doute, une mouvance «intégriste» en perspective en Libye. Raisons pour lesquelles, des interrogations fusent de partout, du type: serait-ce un retour en grâce de l'Islamisme politique manipulateur et idéologique en réaction à des systèmes totalitaires étouffants ou, c'est simplement une recette maison concoctée par des opposants traditionalistes et conservateurs qui, naguère, se sont endormis sur les lauriers des dictatures et aujourd'hui surgissent subitement à la surface à la faveur de ces changements démocratiques émaillés du désordre? Pour certains intervenants, le caractère islamiste de «la révolte arabe» se détecte en premier lieu dans l'appel au combat qu'ont lancé les rebelles libyens dès l'entame du soulèvement populaire à «Benghazi» contre les forces loyalistes d'El-Gueddafi «Allah ô akbar» (Dieu est grand), ou dans les références répétitives au divin aussi bien chez les manifestants tunisiens désabusés que leurs confrères de la place d'«Al-Tahrir» en Égypte au moment de la fuite de Ben Ali et de la chute du régime autocrate de Moubarak, tandis que d'autres déplorent et regrettent le fait que cette lame de fond n'ait pas été précédée à titre d'exemple par des voix poétiques, humanistes et «areligieuses» à l'instar de la révolution française de 1789. L'ensemble des présents s'est en revanche unanimement accordé à dire que le monde arabe est à la croisée des chemins, entre l'enclume des dictatures et le marteau de l'Islamisme politique. Mais ce qui est d'autant plus étonnant, voire choquant est que ces analystes ont oublié de mettre en évidence le caractère unique, «ahistorique» et référentiel de ce qui se passe actuellement dans le monde arabomusulman. Autant dire, les révolutions arabes demeurent malheureusement les grandes inconnues aux yeux des élites occidentales qui baignent encore dans leurs visions exotiques, de loin fort méprisantes à l'égard de tout ce qui vient en dehors de «l'espace vital» européen. Ce que l'Occident doit savoir est que contrairement à son «prototype temporel et laïciste», les structures mentales et l'armature culturelle du citoyen musulman se situent beaucoup plus dans «l'abstractif», l'imaginaire, et la croyance que dans le rationnel, le pratique et le pragmatisme puisque la sphère arabomusulmane comme partie intégrante d'un grand ensemble oriental, féru de la métaphysique, est foncièrement spiritualisée. Les rites, la foi et l'ascèse participent de ce grand mouvement, du reste fort ascendant vers «la religiosité». C'est pourquoi, la laïcité comme «donnée historique exogène» pose bien plus de problèmes qu'elle ne prétend en résoudre. Les occidentaux se trompent lourdement s'ils croient que (la laïcité/laïcisme) au forceps à la tunisienne ou à la turque est une invention propre au génie local et de surcroît, «un échantillon-modèle» qui pourrait facilement être mimé et «phagocyté» par les nouvelles «démocraties» issues du dernier printemps des peuples car une simple étude anthropologique du «background cultuel et idéel» de la rue arabo-musulmane permettrait, à n'en point douter, de constater que les «processus de laïcisation» menés par les deux leaders nationalistes, turc Ataturk (1881-1938) et tunisien, Bourguiba (1903-2000) sont loin d'en réduire l'emprise du spirituel sur le rationnel. En vérité, «la matrice conceptuelle» de la laïcité n'est absolument pas l'unique apanage de l'Occident judéo-chrétien car si l'on fouine bien dans l'histoire humaine, on trouverait bien que les Chinois, secondés par l'autorité morale du sage théoricien et philosophe Confucius (551-479 A.J) avaient instauré «une laïcité d'État» afin de mettre un terme aux dissensions claniques entre les «Sungs» et les «Mungs», les deux plus grandes tribus de l'époque. Cette modernité laïque dont l'Occident d'aujourd'hui et plus particulièrement la France se prétend être l'unique dépositaire est donc si ancienne dans l'histoire humaine dans la mesure où elle fut intrinsèquement liée à l'apparition de la «philosophie matérialiste» comme besoin stressant de compréhension du monde. L'on constate qu'au niveau temporel, la laïcité n'est pas du tout une marque de fabrique purement occidentale alors qu'elle l'est réellement au niveau conceptuel. On ne connait rien ou presque de la «laïcité» à part le fait qu'elle provient étymologiquement du terme latin issu du grec «laicus» qui signifie le commun de mortels ou «la populace» de culture profane par opposition aux gens de culte. Néanmoins, contrairement à un cliché bien hégémonique, la résurgence de la laïcité dans la pensée européenne n'est, en aucune manière, un processus intellectuel mûrement réfléchi mais une précipitation conflictuelle, radicaliste et frontale à l'encontre de la religion comme idée de «reliance» et de «dogmatisme», origine de sa décadence au «Moyen Age». Pour preuve, la philosophie européenne depuis l'époque du prêtre berbère Saint Augustin (354-430) et le schisme du donatisme jusqu'aux premiers balbutiements de la renaissance au XVI et l'ère des lumières au XVIII siècle fut entièrement religieuse (Dante, Thomas d'Aquin, Martin Luther etc). Les rares figures de la pensée «profane» ou «laïque» (Descartes, Galilée, et Machiavel) furent pour la plupart beaucoup plus des repères de résistance anti-cléricaux que des sources authentiques de philosophie areligieuse ayant ses soubassements idéologiques et notionnels propres. C'est dire que la laïcité a habité la conscience critique des élites occidentales mais non en tant pensée structurée, argumentée et bien détaillée mais tout bonnement comme un ensemble d'attitudes dispersées d'engagement social et de résistance «séculaire» face au pouvoir écraseur de l'Église. Par ailleurs, force est de constater que la laïcité est également orientale dans le fond, l'exemple de la société berbère ancienne où le conseil du village «Tadjmâat» se réunit périodiquement pour statuer selon les rites et les coutumes ancestrales sur les différends et les litiges qui minent les liens communautaires et tribaux en est à cet égard fort éloquent. A vrai dire, cette forme de «gouvernance collective» en Afrique du Nord fut bien antérieure à l'apparition d'une «conscience spirituelle», proprement religieuse, bien que celle-ci forme le socle fondamental de son existence. «L'Agora» athénienne et le «Forum» romain n'avaient pas, rappelons-le bien, le même enracinement anthropologique dans la société occidentale autant que les formes orientales d'organisation et du partage du pouvoir l'avaient en Afrique et en Asie. En réalité, la quête de spiritualité en Orient a été contrecarrée par une déficience religieuse criante en Occident. Mais ce qui attire plus l'attention en ce début du XXI siècle, c'est surtout la tendance «européo-centriste» qui veut s'approprier tout le patrimoine religieux de l'Orient. Ce qui est en lui-même une grosse aberration historique puisqu'à bien y regarder, «le christianisme» comme dogme ou «la chrétienneté» en tant que religion sont de provenance purement orientale. La laïcité ou (Ilmaniya) en arabe, a d'abord été dans la sphère arabo-islamique une rupture d'avec le dogmatisme et la fanatisme religieux par une intelligentsia composée essentiellement de philosophes éclairés (les mutazilites et Ikhwan al-Safâa) et par la suite par des élites la plupart du temps occidentalisées. Le vocable «Ilmaniya» lui-même en arabe ne désigne-t-il pas «scientisme» et «académisme»? Ce qui signifie que la laïcité en terre d'Islam a été en premier lieu une séparation théorique entre les «sciences religieuses» (l'exégèse, la théologie et la jurisprudence) et « le savoir séculier ou profane» (médecine, sciences de la nature et la rhétorique). Certes, on ne saurait à priori comparer que sur quelques points de détails la laïcité ou le pouvoir séculier dans son acception typiquement occidentale et «al-Ilmaniya» dans son cheminement historique proprement islamique d'autant plus qu'à l'origine même le christianisme est séparation du temporel et de l'atemporel ou du métaphysique (il faut rendre à César ce qui appartient à César et à Dieu ce qui est à Dieu), et l'Islam est en ce point précis une fusion intrinsèque entre les deux mondes: l'ici-bas et l'au-delà (Al-dounya, Al-akhira). C'est dans ce contexte que l'on découvre cet enthousiasme oriental ou islamique au mysticisme ainsi qu'au soufisme. Les sciences de l'obscur et de la magie ont en effet une part de plus en plus importante dans la vie individuelle des gens. Dans un autre contexte, les notions de «spatialité» ainsi que de «temporalité» y ont toujours été en frontispice en culture islamique. A titre d'exemple, «amama» (devant) a donné naissance au vocable «Imam» (un imam), et l'autre terme «khalafa», (précéder dans le temps) a accouché de «Khalifa» (Calif). Par ailleurs, la mise sous séquestre du «cartésianisme» en terre d'Islam ou ce que le politologue syrien Bourhane Ghalioun appelle «le meurtre de la raison» durant le siècle des Lumières proprement européen a fatalement dégénéré, effets du colonialisme aidant, en un excès de spiritualisation des sociétés musulmanes au tout début du XIX siècle. C'est pourquoi, toutes les luttes anti-coloniales ont été à quelques différences près guidées voire absorbées par un archétype et un idéal islamique tacitement hégémonique. L'hyperrationalisme de la société occidentale typiquement industrielle est alors perçu par le monde arabo-musulman comme une sorte de décadence voire, un dérèglement et une perte de repères identitaires dans la mesure où, au regard des masses musulmanes, le désir de s'enraciner dans le temporel serait un voeu insatisfait si l'aspect spirituel n'y était pas vraiment associé. Il va de soi que rien ni personne ne puisse établir une comparaison idoine entre les deux sociétés orientales et occidentale sans examiner le «segment critique de la spiritualité». Par ailleurs, en Europe, la démocratie française actuelle voit dans la révolution de 1789, «un horizon laïc» indépassable alors que sa réalité socio-politique est malheureusement tout autre. La religion y fut un élément moteur, Robespierre (1758-1794), le père spirituel de la révolte des girondins n'avait-il pas parlé de «l'être suprême» comme représentation religieuse de la pureté révolutionnaire? Le surgissement de la société civile qui aurait permis l'éclosion de la laïcité moderne n'a été possible que parce qu'il y avait à l'origine un conflit entre l'État et l'Église au Moyen Age. Lequel s'est soldé par une cohabitation conflictuelle sous l'Ancien Régime, puis par un certain «consensus intermédiaire» sous le règne de Napoléon Bonaparte et en fin de compte par une laïcité rigide bien après la loi de 1905. Néanmoins, dans la plupart des autres pays européens, la question de la laïcité n'est pas encore tranchée de façon définitive. A ce titre, l'Espagne «catholique» dans les faits et «aconfessionnelle» en théorie, l'Italie, la Finlande, l'Allemagne ainsi que bien d'autres pays jouent toujours sur la fibre sensible du religieux. En conséquence, le penchant religieux et le soutien au clergé sont presque clairement affichés tandis que les pouvoirs politiques sont partagés entre hésitation et acceptation du fait religieux comme phénomène sociologique fondamental de leurs sociétés respectives. En revanche, dans le monde arabo-musulman, la spiritualité est portée à son paroxysme par toutes les couches sociales en dépit de l'émergence d'États modernes «laïcisés» beaucoup plus tournés vers le modèle occidental d'organisation des pouvoirs que vers les formes traditionnelles de gouvernance propres à l'héritage et au patrimoine arabo-islamique (la Syrie baâthiste d'Al-Assad, l'Irak sous Saddam et l'Algérie). Le caractère libéral de l'Islam aurait fait naître par contrecoup des «petites bourgeoisies » marchandes ayant réussi leur insertion sociale malgré la répression et la haine des régimes politiques en place. Il est certain que l'Islamisme politique avant de pouvoir s'ériger en tant que tel a d'abord puisé sa force motrice dans le gisement économique des pays rentiers et dictatoriaux. L'Algérie fut un cas d'espèce en la matière. Le régime d'Alger est ambigu. Le problème est que son ambiguïté est la seule source de son pouvoir. En ce qui a trait à la question religieuse, il est «laïciste» à outrance mais il fait en même temps des concessions démesurées à un «Islamisme politique» de plus en plus envahissant. Celui-ci, en serpent venimeux, le voit d'un mauvais oeil car l'expérience ratée des législatives de décembre 1991 reste à jamais en travers de sa gorge. Le Front Islamique du Salut (F.I.S), principale force d'opposition et principal vainqueur des élections municipales tenues en début de 1990, aurait promis par la voix de son porte-parole et idéologue Ali Belhadj d'appliquer «la Charîa», la (loi coranique) au pied de la lettre et la grande muette, agissant en garante des fondements de la république, en avait amplement profité afin de se poser en tant que «Messie de l'Algérie démocratique» et légaliste aux yeux d'un Occident, au demeurant fort indifférent au malheur de notre peuple. Rien n'en fut. Car, ni l'une ni l'autre n'ont pu donner une réelle impulsion au modèle démocratique algérien qu'a sécrété l'après-Octobre 88. En conséquence, écrivains, journalistes et simples créateurs furent massacrés et pris pour cible par les milieux intégristes qui les ont qualifiés de suppôts des occidentaux et d'amateurs zélés de «la laïcité» à la française. Le désastre de la guerre civile qui s'en est suivie a confirmé cette «tendance schismatique» de l'Algérie entre les adeptes du «retour aux sources authentiques de la Charîa» et ceux qui prônent «une sécularisation hâtive de la société». En somme, on pourrait affirmer que contrairement à la spiritualité, la laïcité, plutôt dire, «le laïcisme», est plus une valeur exogène qu'une donnée endogène et compatible avec «le substrat éthique et moral» des sociétés arabomusulmanes. L'Indonésie, la Malaisie et la Turquie, pays socialement émergents et politiquement incarnant «un modèle-type» ont tant fasciné par leurs performances économiques extraordinaires ainsi que par leur bonne gouvernance les peuples arabes assoiffés de liberté et de démocratie. La possibilité de voir l'Islam couronné par une véritable expérience démocratique est désormais fort vraisemblable. Ceci est d'autant plus attrayant que «les particularismes nationaux» chers à la plèbe arabo-musulmane sont scrupuleusement respectés et les liens identitaires regroupés autour de l'Islam comme «essence matricielle» et moule doctrinaire par excellence de leurs nations respectives ne risquent plus jamais d'être balayés par un «intégrisme laïc» dont les bases notionnelles ne sont guère en symbiose avec le référent sociologique de la base sociale. Un fait relativement nouveau apparaît alors:«La doxa occidentale» n'est plus ce «sésame» que l'on nous impose à fortes doses d'endoctrinement médiatique comme infusion idéale de la modernité. A dire vrai, le prototype de l'A.K.P de Tayeb Ardogan, en dépit de ses maintes défaillances structurelles, est un modèle plus ou moins réussi. Le rejet de la demande d'entrée de la Turquie à l'espace européen se traduit par cette crainte des occidentaux du «péril vert» enrobé sous des dehors laïcs. Certes, la Turquie aurait pu, grâce à sa proximité d'avec le voisin européen renouer le cordon ombilical que l'Empire Ottoman avait auparavant détaché de l'Empire Austro-hongrois (la majorité des pays européens actuels) au début du XIX siècle. Kamal Ataturk, le guide suprême des «Jeunes Turcs», ayant constaté la déconfiture morale de l'Empire musulman au lendemain de la première guerre mondiale (1914-1918), avait par tactique et machiavélisme, déraciné les résidus récalcitrants de l'Islam en les supplantant par une culture séculaire, «areligieuse», et totalement tournée vers le rationalisme européen, vu comme le plus cartésien. Ce qui a fait que la culture occidentale aurait, pendant presque 80 ans, dominé dans l'esprit et la pratique le subconscient des concepteurs du «pouvoir technocratique turc» sans être vraiment descendue au plus profond de la populace. La modernité aurait pu être en ce sens «recadrée» dans un moule purement areligieux si ce n'est la résurgence du fait religieux comme «réalité sociologique» de la mosaïque sociale turque en cette première décennie du XXI siècle. La Tunisie post-Ben Ali pourrait, elle aussi, a été diagnostiquée sous cette même grille d'analyse. Ce qui est important à mettre en relief en dernière instance au vu de «ces expériences laïques» en terre d'Islam est que la modernité comme variable principale n'est en aucune manière liée à l'unique critère de laïcité comme facteur déterminant de l'évolution des mentalités et du progrès social. La dimension religieuse, au risque de tomber dans le piège de l'intégrisme, devrait rectifier le tir à un processus de sécularisation typiquement européen qui ne prendrait pas nécessairement en compte «l'identité spirituelle» et «la spécificité civilisationnelle» des masses arabo-musulmanes s'il venait à être mis en pratique dans l'anarchie et dans une vision profondément hostile à l'Islam. La laïcité en elle-même serait une démarche objective et fructifère pour toute la société islamique pourvu qu'elle émane de la seule volonté de la base de la pyramide sociale et non des «injonctions irréfléchies» des hautes sphères politiques et des capitales occidentales qui ne connaissent rien ou peu à «la philosophie spiritualiste orientale». Ces restrictions respectées, le temps conférera sans doute à «la laïcité» le statut de «force endogène» en lieu et place de celui de «source de discorde et de dépravation» qu'elle incarne aux yeux des masses au moment actuel. * Universitaire. |
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