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![]() ![]() ![]() ![]() Ils
sont tous mouillés. Du roi au footballeur, du cousin au voisin. La seule
différence, c'est que ces gens là ne sont pas dans
les rangs des peuples du monde. Ils les gèrent.
Des manchettes et tout un torrent d'enquêtes nous font dire que ce monde en délire se trouve géré par de l'inclinaison pernicieuse de monarques, de gouvernants en chef et de ministres. Pourtant c'est à eux qu'échoit la fécondation des règles financières, des plateformes offshore et des circuits bancaires. Il semblerait, qu'ils ne le font qu'en vertu de faire satisfaire un besoin immense d'égalité et de transparence. Le reste, les sourdines, les sinuosités pour contrecarrer leur propre norme; ils n'en font que dans l'anonymat, la fausse veille. L'entorse chez eux serait cette vivacité d'esprit, qui supposent-ils allait permettre l'écoulement de jours paisibles lors d'un irrésistible retournement de sort. La précarité d'un futur pas assez assuré s'élève en impératif stratégique pour qu'il y ait toujours un raccourci vers un lendemain tranquille. Le faire cependant sans avoir à l'idée qu'en ces temps rien ne peut demeurer éternellement enfoui dans les caveaux secrets d'une succursale ou d'un cabinet noir fut-il. Les yeux sont partout. Même les subterfuges les plus développés tombent devant les recherches de plus en plus affutées. Plusieurs affaires ne riment forcement pas avec autant de procès. Les justices parfois se taisent en s'absentant délibérément. Que se passe-t-il ? Ça s'anéantit de tous les bords de tout Etat. L'univers se scandalise à la mesure où les guerres alimentent, aux dépens des vies les trésors des uns et la convoitise des autres. Le triomphe de l'action boursière cherchant la pérennité du confort attise l'impatience. La situation délicatement aspirée et acquise par certains, prêts à plier bagages au moindre couac ne s'est pas arrêtée à leurs seuils. Elle enrôle des affiliés et encourage le suivi de l'exemple. Les abus de confiance s'accomplissent, les rois se mouillent, les menteries se bâtissent. C'est ce « temps » dans un si beau pays qui a fait d'un p'tit provincial, pas trop lumineux ; une fortune. D'une sinistre entité ; une enseigne lumineuse. C'est cette « traîtrise » de serment qui a rendu possible le ridicule et qui a stimulé l'insignifiant à devenir un cas d'inspiration. Au même moment où leur larcin finance la mosquée croyant ainsi obtenir l'Eden et le paradis, ils s'abusent en prenant Dieu pour un citoyen crédule et fortement naïf. Un scandale peut toutefois paraître comme un croche-pied, un règlement de compte réactif. Mais lorsqu'il se passe à une échelle universelle, corroboré par la réalité ; il devient un phénomène menaçant la bonne foi avant d'atteindre par contumace la bonne gouvernance planétaire. En qui faire confiance ? Les institutions internationales et onusiennes sont impuissantes pour apporter la paix et tranquilliser les populations dans la légitimité de leur propre patrimoine. La richesse a tendance à se créer non plus par le mérite et le labeur, beaucoup plus qu'elle ne se construise par l'esbroufe et la rapine. De nombreux éclaboussements successifs et non avoués ; surviennent à des intervalles presque devenus réguliers. Ce n'est pas une cavalcade. Ce n'est certes pas fortuit. Ce ne sont pas des sommations envers de probables échéances. Rien n'est en vue. La domination du monde n'est pas une chose nouvelle. Elle s'est déjà faite par le biais des courbes d'échine orientales et la pondération des ambitions ottomanes. Le prix demeure évidemment payable par ceux là même qui font les frais d'une telle hégémonie et avancent comme prébendes le souffle de leurs enfants dans les zenga-zenga de Benghazi ou les camps de Naplouse. La morale se pétrit aux épices de l'immoral pour procurer en fin de recettes, l'appétit tyrannique de gagner sans effort, de battre sans bataille et de croquer sans mâcher. Avaler tout ce qui est fudiciaire, bancal, pétrolier, quoique mal obtenu n'arrive plus à décourager les goinfres et les insatiables. Les agios et les ristournes sont avec les jetons de présence un canal de renflouer davantage les tiroirs d'une tirelire de secours. Manger reste le verbe le plus usité dans l'indicatif d'une mondialisation qui ne tient pas compte des rations à réserver aux affamés que par des colis fretins d'un croix rouge à peine religieuse. Le génie de la promotion immobilière, les miracles de la députation, le sésame du foncier, la clémence des banques font que ceux qui possèdent sont les maitres de céans. Les autres ; des ratés, des paumés. C'est durant la promesse que naissent les frustrations et surgissent les prochaines défaites. Le discours capiteux ne fait que des fausses réussites. La loi, les conventions internationales ratifiées, ces organisations mondiales sont ainsi mises à contribution pour l'aisance qu'aura à meurtrir celui censé l'appliquer. Le jeu en ces récents temps n'a plus de comparateurs. L'unique indice est un indice de banque. Un volume du portefeuille. Devenir riche même pour un roi, un manager sportif, un président déchu, un aigri du système est semble-t-il une performance personnelle. Une entreprise privée. Demeurer pauvre est une résignation, un abandon volontaire à un sort, une sentence divine. Cette prédestination à être l'un ou l'autre, que l'on suppose forcée pour certains n'est qu'une ouverture de méninges pour ceux qui réussissent. Les chèques dans un jeu d'écriture n'ont rien avoir avec une quelconque morale religieuse, ni avec les rapports de force autres que d'intérêts réciproques. C'est un enjeu au mieux faisant, au plus entreprenant. Certains ne prescrivent le soleil que pour illuminer leur espace et le vent que pour aérer leur géographie. Leur cupidité est allée jusqu'à l'incarcération des miséricordes de la nature. Les portions marginales urbaines ou industrielles sont leurs préséances. Les promotions immobilières leur canal blanchisseur. Un vrai lavage-dégraissage où toutes les scories de la malveillance, de la spéculation et des indues plus-values viennent y connaître une renaissance toute sonnante et trébuchante. On nous proclame à satiété que rien n'est vénérable, rien n'est irrévocable. Les démons d'hier peuvent naturellement se parer demain de l'habit des archanges. En voulant tout en le pouvant angéliser le diable, l'on compte énormément sur l'amnésie des gens pour le faire. Encore qu'il ne pourrait avoir de stupéfaction quand on chuchote à grand bruit que les pestiférés d'une humeur peuvent être aussi ré-honorés par la même humeur. Les nouveaux fortunés du monde ne proviennent pas uniquement de la dépense publique de leur Etas. Ils tirent leur origine d'un système global où la compromission dans ces cas là se discerne avec bruit. L'on croira en fait de la régénérescence d'un nom qu'une fois sa bourgeoisie physiquement visible est rattachée à un poste ou une fonction. Ainsi chaque jour, l'on voit un nom naitre. Un fonds se constituer. Un sigle, une entreprise, un office se mettre en route. La crise, les transactions d'hydrocarbures, la déroute des bourses qui n'ont rien comme doute ne peuvent occulter longtemps les commissions qui ne se lisent pas. Loin de faire un lobby au sens didactique ; ils ne sont que des faux modèles pour une société internationale qui n'aspire avec une jeunesse florissante quoique fixée à un clic qu'à un avenir paisible et égal. Parfois c'est au nom des royaumes, des Etats, des clubs, des agences hight que cet argent se tente de couler à flots. Cette ondée financière venue de manœuvres de dépositaires experts comptables n'est dédiée en apparence qu'à de grosses retraites, de fréquents et longs périples, de double nationalité et maintenant d'actions in off-shore. Pendant qu'un autre monde, recalé en populations, sujets ou badauds citoyens regarde, médite et attend. Le comble loge parfois dans ce caprice tentaculaire et sans cesse grossissant qu'ont ces gouverneurs, roitelets, ces avides de vouloir tout acquérir. Les autres moins téméraires, les plus légalistes parmi la gente nantie se cantonnent dans leur décence et bravent la loi du doublement, de la génuflexion et de la déchéance des mœurs et des pratiques commerciales. Heureusement que ceux-ci continuent à alimenter le circuit des bonnes valeurs. Ils ne sont pas de cette espèce qui de petits vendeurs à la sauvette l'on se retrouve patron et gestionnaire de gros portefeuilles. Qui d'artisan-maçons, l'on se retrouve en un consortium ou en groupe s'affichant à tous les panneaux publicitaires. Des parvenus ont pris les rennes de tant de secteurs et par des procédés peu orthodoxes ont pu aider à la construction d'un système qui leur va à merveille. Ils en tirent profit de tout bord. Ils sont aidés, sans nulle hésitation par des paraphes d'octroi de marchés juteux et par le truchement d'un défaut de législation internationale. Derrière chaque mètre carré de goudron, il y a un virement de l'inter-frontalier qui ne tarde pas à venir gonfler un précédent. Dans chaque feuillet de bon de commande, il y a d'emblée un avenant faisant foi d'un complément de main d'œuvre qui ne se voit pas. Ainsi va le nouveau monde de la finance internationale. Ainsi vont ses affaires. |
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