Othmane Bendida n'est plus. Il s'est éteint à l'âge de 79 ans. Un monument et une partie de l'histoire de l'ASMO sont partis. Un homme qui a sacrifié toute sa vie et sa carrière de footballeur au profit de son équipe de toujours, l'ASMO.

Pour ceux qui le connaissent, le défunt, scolarisé à l'école Paul Langevin, a fait ses premiers pas de football sur le terrain «Eddara», mitoyen de ce terrain vague. Comme quoi, la tentation était forte dès son enfance.

C'est là où il avait forgé sa technique de gaucher redoutable. Othmane Bendida a entamé sa carrière à l'ASE (Eckmühl) où il a été promu en équipe sénior alors qu'il était cadet deuxième année. C'est le début du festival fracassant du jeune Othmane. Nullement dépaysé et fort de personnalité, Bendida s'illustra à l'époque en inscrivant la bagatelle de quatre buts face au CO Sénia. La suite s'enchaîna merveilleusement. Il évolua contre des formations telles celles du KSO des Fréha, Hamida, entre autres, El-Kahla, El-Beïda d'El-Hamri et de Zamalek d'Eckmühl. Après l'indépendance, Othmane Bendida signera à l'ASMO, son père étant un ancien dirigeant. Sollicité par de nombreux clubs, le destin a décidé qu'il effectuera toute sa carrière chez les ?Vert et Blanc' jusqu'à la retraite sportive, en 1975. Il a marqué de son empreinte son passage à l'ASMO où il a évolué pendant quatorze années, même s'il avait porté les couleurs pendant une seule saison de la CAS Oran, club de son organisme employeur. Othmane Bendida a été international après avoir reçu quatre sélections en équipe d'Algérie entre 1964 et 1966, comme ailier gauche. Il joua son premier match en EN le 9 décembre 1964, contre la Chine (victoire 2-0) et son dernier match le 24 novembre 1966, contre le Maroc (score: 2-2). Bendida avait également pris part avec la sélection algérienne aux Jeux Africains de 1965. Aujourd'hui, l'ex-international asémiste n'est plus, laissant derrière lui des souvenirs inoubliables en tant que gaucher déroutant et d'un homme aux grandes qualités humaines. Une figure du football national est partie. Bendida, cet ailier virevoltant avec ses dribbles et ses crochets déroutants, a fait tant de misères aux nombreux défenseurs qu'il a rencontrés durant sa carrière. Ce n'était pas chose facile avec la concurrence des grands joueurs comme en témoigne cette déclaration d'un entraineur : « Bendida, c'était du grand art ». Ce n'était pas donné à n'importe qui de s'imposer quand vous avez en face les Achour (ex-CRB), Amirouche (ex-RCK) pour ne citer que ceux-là.