Envoyer à un ami | Version à imprimer | Version en PDF

Violences: Appel à protéger l'école

par M. Aziza

Les violences et agressions contre les enseignants et autres fonctionnaires en milieu scolaire et aux alentours des établissements continuent à être dénoncées par la famille de l'éducation.

Des enseignants et travailleurs de l'administration au sein des écoles sont parfois victimes d'agression verbale et parfois même physique. Que ce soit de la part d'élèves scolarisés ou de parents, et parfois même par des jeunes délinquants qui rôdent autour des établissements scolaires.

Les syndicats ont, à plusieurs reprises, tiré la sonnette d'alarme. Exigeant une loi criminalisant les violences commises contre les enseignants et éducateurs. Des députés à l'Assemblée populaire nationale (APN) ont présenté des propositions, selon des syndicats, sur une loi criminalisant la violence commise contre les enseignants et personnels de l'éducation. Les parlementaires ont ainsi proposé des sanctions d'un an à trois ans d'emprisonnement ainsi que des amendes à payer, à l'encontre des auteurs d'agression. Et cela est valable même pour les menaces émises sur les réseaux sociaux ciblant les enseignants et autres membres du corps éducatif.

Contacté par nos soins, Boualem Amoura, président du Syndicat autonome des travailleurs de l'éducation et de la formation (Satef) a soutenu cette action, «pourvu que ça aboutisse», dit-il. En précisant qu'une stratégie de lutte efficace contre la violence à l'égard du personnel éducatif s'impose pour assurer un climat plus protecteur et serein pour tous.

Mais, dit-il, il ne s'agit pas seulement d'adopter une loi mais d'accompagner cette loi par d'autres mesures telles que l'installation de caméras de surveillance à l'entrée des établissements et le recrutement de surveillants et agents de surveillance dans les écoles. «On se retrouve avec seulement un directeur et un intendant dans certaines écoles», déplore-t-il.

M.Amoura dira que son syndicat est contre toute forme de violence à l'école. Qu'elle soit une agression qui cible des enseignants, des agents d'administration ou des élèves. Il dira que chaque établissement scolaire doit être un endroit sûr et serein. Soulignant que ce n'est malheureusement pas le cas, «notamment avec la propagation de la drogue, des psychotropes et l'alcool au sein des écoles». Sans parler, dit- il, des alentours des établissements scolaires qui sont souvent occupés par les exclus de l'école, ainsi que des dealers.

Il faut souligner que les services de sécurité mènent une lutte acharnée contre les vendeurs de substances psychotropes et autres drogues, notamment devant les établissements scolaires.

Pas plus tard qu'avant-hier, les éléments du 2e arrondissement de la police judiciaire de Didouche Mourad, à Alger, ont réussi à arrêter une personne qui vendait des substances psychotropes devant un établissement scolaire. Cette intervention s'est faite suite à une plainte de citoyens. Ces interventions sont opérées dans différentes localités, mais en dépit de leur utilité, nous dira M.Amoura, il est encore nécessaire d'équiper les entrées des écoles de caméras de surveillance. Et de préciser que son syndicat et d'autres formations syndicales ont déjà évoqué cette proposition auprès des représentants de la DGSN et de la Gendarmerie nationale et différents intervenants concernés par la lutte contre la violence en milieu scolaire.

Et de rappeler qu'un dossier complet avec des propositions a été déjà élaboré tout au long d'une année, de 2015 à 2016. Mais, mis à part quelques actions menées par les services de sécurité aux alentours des establishments à travers des patrouilles régulières et des arrestations devant des établissements, en ciblant les vendeurs de substances prohibées, aucune proposition n'a été retenue.