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Equipe Nationale: Belmadi doit revoir sa copie

par M. Zeggai

Le niveau de l'équipe nationale, sous la houlette de Djamel Belmadi, est en déperdition. C'est la réalité du terrain. Pour son dernier match de l'année 2022, l'EN a concédé face à la Suède une défaite qui est restée en travers de la gorge des fans des Fennecs alors qu'il y avait de la place pour un meilleur résultat. Avec le nul essuyé à Oran, ce sont deux désillusions qui commencent à donner des appréhensions au public algérien. Pourtant l'équipe nationale a débuté l'année sur une série d'invincibilité de 35 matches consécutifs, sans défaite après le revers face à la Guinée Equatoriale. Sept victoires, deux nuls et quatre défaites, tel est le bilan de l'EN en 2022. Mais, au fil des jours, on constate une baisse de niveau flagrante dans le jeu des protégés de Djamel Belmadi, sachant qu'en football, la régularité dans la performance et la discipline dans le jeu sont déterminantes. Or, ce n'est pas le cas chez la plupart des joueurs sélectionnés. Sans s'immiscer dans le travail du coach national, on peut dire que certains de ses choix et ses décisions ne répondent pas à la logique. A titre d'exemple, des joueurs sont sélectionnés pour être ensuite libérés sans avoir eu une minute de temps de jeu. D'autres ont été carrément écartés, sans aucune raison valable. L'instabilité de l'effectif, l'absence de concurrence au sein du groupe, la confusion qui règne, lors des mises au vert de l'EN, le manque de professionnalisme de certains joueurs, considérés comme les intouchables, et le non respect des critères de sélection expliquent, à notre avis, ce fiasco.

Face à la Suède, deux erreurs dans des moments cruciaux du match ont été à l'origine de cet échec à Malmö, mais il y a tout de même des satisfactions depuis l'entame de la partie jusqu'à l'expulsion fatale de Bensebaïni, notamment dans la conservation du ballon et l'utilisation des espaces. Mais, l'infériorité numérique a influé, négativement, dans le rendement de l'équipe et surtout sur l'équilibre psychique du groupe face à une sélection suédoise, bien en place tactiquement. Dans le lot des déceptions et imperfections, plusieurs observateurs sont unanimes pour dire que le fait que le sélectionneur national ait opté pour un onze de départ presque similaire à celui qui a paris part à la CAN 2019. Y a-t-il eu un travail de prospection chez les binationaux ? La question reste posée. En somme, l'équipe nationale a terminé une année 2022, dans la difficulté. Il est temps à Djamel Belamdi, en tenant compte des performances individuelles. Là, Bennacer confirme son statut de turbo et pour devenir le dépositaire du jeu des Verts dans la récupération de la balle et dans la construction du jeu. Bentaleb a retrouvé sa forme d'antan et semble bien parti pour pallier au vide laissé par Guedioura. M'bolhi n'est pas à présenter tant qu'il a donné beaucoup d'assurance et de confiance à ses coéquipiers. Ce qui n'est pas valable pour les autres sélectionnés. Une feuille de route en tenant de certains paramètres est plus que nécessaire pour Djamel Belmadi afin de repartir de plus bel à, partir du mois de mars avec la reprise des éliminatoires de la CAN en Côte d'Ivoire. A ce rythme et de telles prestations, on ne reconnait plus l'équipe nationale algérienne. C'est du moins la réalité du terrain. Elimination du premier tour de la CAN au Cameroun, élimination du Mondial 2022 et des résultats en dents de scie, en matches amicaux ; le coach national est appelé à réagir. C'est la seule alternative pour un nouveau départ.