L'occupation de l'espace
public a connu ces dernières années une proportion alarmante à Oran. Des
commerçants de diverses spécialités se sont accaparés des trottoirs et
placettes sans aucun scrupule. Pour pallier à cette action incivique et surtout
illégale, les pouvoirs publics ont entrepris une série de mesures. Sur
instruction du wali d'Oran, une opération de libération des espaces publics a
été entamée en fin de semaine dans la commune de Bir
El Djir. L'opération a touché plusieurs sites. Les
trottoirs et les places publiques qui étaient sous l'emprise des commerçants au
niveau de Canastel et le rond-point El Qods au boulevard Millenium ont été dégagés. L'opération
menée en coordination avec les services de la police s'est soldée par la saisie
de près de 90 kilos de poisson, 562 kilos de dattes, 42 kilos de grenadine et 7
charrettes.
L'occupation illicite de
l'espace public a depuis des années constitué un
véritable casse-tête pour les autorités publiques de la cité oranaise, et
différentes tentatives ont été initiées, mais le résultat est en deçà des
attentes. Parallèlement, les autorités publiques ont mis en place un ensemble
de mesures et de dispositifs visant à inciter les opérateurs informels à
s'insérer dans la sphère légale. Depuis 2009, les communes de la wilaya d'Oran
ont bénéficié de la réalisation de plusieurs marchés parisiens. Toutefois ces
marchés de proximité composés de plusieurs locaux et étals pour la vente des
fruits et légumes et qui devraient normalement être opérationnels depuis deux
années sont désertés par les commerçants. L'aménagement et la réhabilitation
des marchés couverts n'incitent pas les commerçants informels à se mettre en
règle avec la loi, ils pousseraient plutôt les opérateurs légaux à se mettre
hors la loi pour aller gonfler les rangs, déjà très imposants, du marché noir.
Ce qui est valable pour les fruits et légumes est aussi valable pour tous les
autres secteurs d'activité où les commerçants informels mènent la vie dure aux
opérateurs légitimes restants.