L'Ecole nationale des ingénieurs de la ville « Abdelmadjid Meziane » de Tlemcen a abrité deux cycles de formation dernièrement. Selon le directeur de cette école (ENIV), Dr. Lakhdar Hamina, la première formation de 45 chefs de daïra, financée par l'union européenne et gérée par le Ministère du Commerce et de la Promotion des exportations dans le cadre du programme P3A conçu au profit du Ministère de l'Intérieur, des Collectivités locales et de l'Aménagement du territoire, a porté sur la mise en œuvre de la démocratie participative. Des experts internationaux spécialisés dans le domaine ont animé ces journées de formation pour expliquer l'ensemble des notions sur les dispositifs, politiques et démarches qui visent à associer les citoyens au processus de décision politique, a indiqué la même source. Il faut souligner dans ce contexte que le retour en grâce de l'idée de participation citoyenne à la décision coïncide avec l'achèvement du processus d'édification des institutions démocratiques, visant à renforcer la démocratie représentative et à consolider l'efficacité de l'action publique et des pratiques démocratiques. Selon un expert formateur, il s'agit d'intégrer dans toutes les démarches de démocratie participative les préoccupations constantes de la qualité de l'ingénierie participative et de la recherche systématique de l'inclusion et assurer les meilleurs dispositifs et mécanismes d'égalité d'accès au numérique ou à la parole dans les réunions publiques par exemple. « La démocratie participative ne s'improvise pas. Elle n'a de sens que si elle parvient à restaurer les conditions d'une possibilité d'influence sur la décision égale pour chaque citoyen, conformément à l'idéal démocratique du système politique. C'est souvent faute d'avoir investi dans cette ingénierie de la participation que nombre de politiques échouent ».

Ainsi, par cette démarche de démocratie participative, les pouvoirs publics veulent ancrer l'institutionnalisation de la démocratie participative comme complément de la démocratie représentative en mettant fin à toute défiance des citoyens à l'égard de leurs autorités locales, exécutifs et élus politiques, afin de contourner d?éventuels conflits des institutions avec leur population, sachant que certains rendez-vous politiques se sont caractérisés ces dernières années par une forte abstention électorale. La cérémonie de clôture de ce cycle de formation a été rehaussée par la présence du wali de Tlemcen, Amoumène Mermouri, du président de l'APW, Djillali Bensaoula, du chef de cabinet du wali, Hacène Louanchi, du directeur de l'environnement, Mourad Baha ainsi que de nombreux cadres de l'ENIV, pour la remise d'attestations de participation aux différents stagiaires et formateurs experts internationaux et nationaux.

Parallèlement à ce cycle de formation, 15 autres cadres, ingénieurs et chefs de service de la wilaya d'Alger, ont suivi une formation technique générale dans le domaine des déchets (prévention, collecte, traitement et valorisation). Selon le directeur de l'ENIV de Tlemcen, Dr. Lakhdar Hamina, «cette formation assurée par des experts algériens spécialisés dans le domaine vise à rendre ces cadres aptes à assurer à court terme la responsabilité d'un service déchets dans la grande ville et capitale du pays ». Une bonne gestion des déchets ménagers est un pilier central de toute politique environnementale prévoyante et viable. Les insuffisances à cet égard sont source de risques considérables pour la santé publique et de coûts supplémentaires à court terme comme à long terme. « La gestion des déchets solides fait partie des défis majeurs auxquels sont confrontées aujourd'hui les administrations locales et assemblées populaires, dont plus particulièrement celles des grandes agglomérations urbaines. Assurer la collecte, le tri, le traitement et le recyclage des déchets urbains dans le respect de l'environnement, tout en tenant compte des besoins qu'implique le développement urbain, nécessite une approche cohérente et des solutions viables à court, à moyen et long terme », a précisé un formateur de l'ENIV.