Le président de la Cour des
comptes, M. Abdelkader Benmarouf, a mis l'accent,
hier, sur la nécessité de s'inspirer de l'expérience hollandaise, en matière de
consolidation de l'expertise et des audits de performance à l'ère des
technologies de l'information, vu son niveau qui est reconnu à l'échelle
internationale. Intervenant, en marge de la signature du mémorandum d'entente
et du lancement officiel du projet de coopération bilatérale «SHARAKA 2», pour
le renforcement des capacités de la Cour des comptes, M. Benmarouf
a affirmé que «dans cette phase de coopération, l'on prévoit d'asseoir une
politique de communication et d'information au profit de l'entourage et des
citoyens particulièrement». Le citoyen sera donc informé, selon M. Benmarouf, sur les missions et le travail qui se fait par
les membres de la Cour des comptes. Le citoyen algérien sera également informé
sur les outils de sensibilisation visant le bon usage des fonds publics, selon
le président. M. Ewout Irrgang,
vice-président de la Cour d'audit des Pays-Bas, a affirmé pour sa part que
«nous allons travailler ensemble pour les audits des technologies de
l'information, surtout à l'ère de la numérisation», en mettant l'accent sur la
nécessité «de développer les compétences à un niveau assez élevé, notamment
avec la vitesse de développement que connaît le monde du numérique». M. Irrgang a affirmé, par ailleurs, que les deux institutions
comptent se pencher au cours de ces deux prochaines années sur deux thèmes
principaux. Il cite en premier lieu, l'échange d'expériences sur le travail
d'Audit de performance. Tout en espérant, dit-il, de se concentrer dans un
autre volet, sur la politique d'information et de communication avec et envers
le citoyen concernant le bon usage des fonds publics. Du moment, dit-il, qu'il
s'agit souvent de l'argent des contribuables, «donc, le citoyen doit savoir où
va son argent ou plutôt les impôts honorés». Il conclut : «C'est notre but et l'essence
même de notre travail». C'est faire voir au citoyen où va son argent ou «lui
assurer un retour sur paiement d'impôts, tout simplement». Le vice-président de
la Cour d'audit des Pays-Bas a souligné, en outre, que les deux parties ont
décidé de développer la communication avec les parties prenantes et les
relations externes. «Il faudrait qu'on montre aux citoyens ce qu'on fait et
comment on travaille dur pour améliorer leur cadre de vie ou leur vie en
général», dira-t-il encore. Pour cela, il faut que la communication soit très
claire, précise-t-il. Pour ce qui est des parties prenantes, il dira que, par
exemple, pour faire des audits environnementaux, il faut tout d'abord
communiquer avec les parties concernées par l'application des méthodes d'environnement
conventionnelles. On doit aussi leur demander leur impression par rapport au
travail de certaines institutions gouvernementales. Et sur les deux sujets,
dira-t-il, «on va partager nos expériences et nos méthodes».