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Confédération algérienne du patronat citoyen: La loi sur l'investissement attend ses textes d'application

par M. Aziza

La Confédération algérienne du patronat citoyen (CAPC) compte accentuer ses actions et ses activités à l'international, pour cette année encore, estimant que «la diplomatie économique est l'affaire de tous». A peine revenus de Mauritanie, après avoir signé un accord de coopération et de mise en œuvre du plan d'action du Conseil d'affaires algéro-mauritanien, avec l'Union nationale du patronat mauritanien (UNPM), les membres de la CAPC devront ainsi s'envoler, dans quelques semaines pour la Côte d'Ivoire pour une rencontre d'échanges et d'affaires. Et ce, après avoir marqué sa participation à des rencontres du genre avec les patronats du Burkina-Faso, du Niger, du Togo et du Cameroun.

Mettant ainsi en application les orientations des plus hautes autorités du pays, l'Afrique comme axe majeur, dans le cadre des échanges économiques et commerciaux basées sur le principe gagnant-gagnant.

Le président de la Confédération algérienne du patronat citoyen, Mohamed Samy Agli, est revenu, hier, lors d'une conférence de presse sur «la rentrée sociale», tenue au siège de son organisation, sur la dernière visite de sa délégation en Mauritanie. Il a précisé que «les produits algériens ont leur place sur le marché mauritanien». Mais, dit-il, il faut juste faciliter l'accès, plaidant ainsi pour la réalisation du projet de la route reliant Tindouf (Algérie) à Zouerate (Mauritanie).

Rappelons-le, un mémorandum de coopération a été signé entre l'Algérie et la Mauritanie l'an dernier, portant réalisation d'une route d'une grande importance reliant les deux pays, plus précisément entre Tindouf et Zouerate. Pour le président de la CAPC, ce projet est d'une extrême importance d'où la nécessité de sa réalisation. Il précise qu'actuellement entre 200 et 300 camions alimentent le marché mauritanien par jour, venant des pays voisins. Et «tous les produits algériens ont leur place sur ce marché, mais il est toujours difficile aux opérateurs algériens de traverser 700 km de piste pour livrer après 10 ou 15 jours des produits algériens au marché mauritanien». La réalisation de la route reliant l'Algérie à la Mauritanie, renforcera davantage les relations entre les deux pays frères et consolidera, à coup sûr, les relations économiques et les partenariats et l'investissement entre les deux pays.

Au-delà des avantages de ce projet visant la consolidation des liens de fraternité entre les deux peuples et les deux pays, cette route permettra également l'ouverture des axes routiers internationaux importants. Ce qui permettra aux opérateurs algériens une ouverture économique sur les marchés africains en passant par la Mauritanie vers certains pays notamment de la CEDEAO.

Samy Agli a précisé que la réalisation de ce projet créera une dynamique économique qui va, à coup sûr, pousser les banques algériennes à créer des filiales ou des représentations dans les pays étrangers, notamment africains. Pour justement impulser les échanges commerciaux et renforcer les partenariats et les investissements avec des pays étrangers.

Révision de l'Accord d'association avec l'UE

Le président de la CAPC a salué la décision prise par le Président Tebboune, donnant ainsi des instructions de revoir les dispositions de l'Accord d'association avec l'Union Européenne (UE). Et ce, en fonction d'une vision souveraine et d'une approche «gagnant-gagnant», en tenant compte de l'intérêt du produit national, de la création d'un tissu industriel et d'emplois. C'est une «position légitime» affirmée haut et fort par le Chef de l'Etat, dit-il. Il dira que «nous avons réussi à convaincre nos partenaires de l'Union Européenne de la justesse de notre position et on continuera à le faire»

Samy Agli a affirmé que son organisation patronale a toujours jugé cet accord inéquitable pour notre pays, précisant qu'il est impossible de construire une prospérité partagée Euro-Med et un partenariat gagnant-gagnant si les intérêts des pays de la rive Sud sont occultés.

Il dira que les promesses de l'Accord n'ont pas été tenues, pas de transfert de technologie et pas de transfert de savoir-faire, avec une balance commerciale en faveur des Européens. Catégorique, il ajoute «notre pays qui est en pleine dynamique économique refuse d'être un bazar pour l'Europe ou pour d'autres pays et veut préserver ses secteurs et entreprises stratégiques et est pour des échanges basés sur approche de gagnant-gagnant».

Le Code de l'investissement et l'optimisme de la CAPC

Le nouveau code d'investissement élaboré sur décision du président de la République en concertation avec les représentants des opérateurs économiques est considéré comme un nouveau souffle, qui favorisera, à coup sûr, les investissements nationaux et étrangers. Mais son application, dira Samy Agli, est tributaire de l'élaboration rapide des textes d'application.

Le président de la CAPC a affirmé que son organisation est pour une loi sur l'investissement basé sur 3 facteurs majeurs «la stabilité, la transparence et l'attractivité» qui garantissent ainsi un climat d'affaires sain pour créer des entreprises, de la croissance et de l'emploi et inciter les investisseurs à la prise de risques. Il a précisé que la majorité des propositions formulées par sa Confédération ont été intégrées dans le nouveau code. Et d'ajouter que «la concertation a prévalu dans l'élaboration de cette loi» tout en rendant hommage au président de la République qui a donné des instructions fermes pour que les opérateurs économiques soient associés». Agli estime que cette approche «est un gage de confiance et un facteur-clé pour garantir la réussite du processus de relance de notre économie»

Et de conclure, «nous attendons aujourd'hui, l'application de la loi et un assainissement total et profond de l'environnement des affaires, ainsi que la mise en service de l'Agence nationale du foncier industriel.