A l'instar de la JSK, le MCA,
dont on attendait monts et merveilles après un recrutement alléchant et ciblé,
a raté son entame du championnat, contrairement à toutes les prévisions. Il est
vrai que les dirigeants n'ont pas lésiné sur les moyens, clamant même « avoir
engagé les meilleurs joueurs disponibles sur le marché. » Pour le revers subi à
Béchar, les responsables et l'entraineur avaient invoqué les conditions
difficiles et que les supporters avaient même apprécié la production des
joueurs. Mais, que pourraient-ils trouver comme excuses au terme de ce ratage
alors que tout était préparé à glaner les trois points de la victoire, à savoir
un adversaire largement à leur portée et manquant de préparation, sans oublier
une prime de victoire conséquente. Certes, la composante est très remaniée par
rapport à celle de la saison écoulée, et c'est le principal argument mis en
avant par le coach franco-bosniaque, mais l'état d'esprit est resté le même,
avec un manque de combativité flagrant. Les « stars » du MCA ont cru que leur
technique supérieure allait suffire pour glaner les trois points et ont donc
échoué dans toutes leurs tentatives et ont dû se contenter d'un nul au goût de
défaite face à un adversaire au niveau modeste mais certainement plus
volontaire. Dans sa déclaration, Hadzibegic a déploré
« que l'USB a refusé de jouer en passant son temps à défendre par tous les
moyens. » Ceci est vrai mais on ne peut rien reprocher aux Biskris
d'avoir choisi cette attitude car étant conscients de la différence de niveaux
entre le deux formations. Le driver Cherif Hadjar
avait tiré les enseignements du nul concédé à domicile face à l'ESS, estimant
que ses poulains n'avaient d'autre choix que de s'organiser en conséquence et
de procéder par des contres. Le coach du MCA, et après avoir visionné le match
USB-ESS, a donné des consignes précise à ses joueurs, les incitant « à
provoquer la défense biskrie, selon lui le point
faible pour marquer des buts. » Il s'est avéré, qu'entre la théorie et la
réalité du terrain, il y a une foule d'inconnues qui font d'ailleurs le charme
du sport-roi. Il était évident que les gars des Zibans
n'allaient pas partir la fleur au fusil. Au contraire, ils se sont organisés en
conséquence, laissant le ballon à leurs adversaires, tout en misant sur les
contres. D'aucuns affirment que la présence de Bougherra
dans les tribunes pour jauger de possibles « sélectionnables » a fait déjouer
les coéquipiers de Mesmoudi, soucieux de monter leur
potentiel. Cela parait un avis quelque peu excessif, car les Mouloudéens auraient bien aimé remporter cette rencontre.
Sur le plan tactique, les essais vont continuer jusqu'à que le coach trouvent
la formule la plus rentable et le plus vite serait le mieux dans un club ayant
investi beaucoup d'argent et ambitieux par tradition pour satisfaire son
exigeant public. On attendait donc que les joueurs d'expérience mettent de
l'intensité dans leurs attaques. A lieu de cela, on a eu droit à «un rythme de
sénateurs» qui a avantagé les desseins des visiteurs. Finalement, seul Debbih a tiré son épingle du jeu par son activité, alors
que le défenseur Abdellaoui a tenté de secouer le cocotier par quelques
tentatives. Trop peu pour venir à bout d'une équipe qui a même tenté un coup de
poker ave Khoualed et Abid. Quand verra-t-on le «vrai»
MCA ? La question est posée.