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Tlemcen: Le jeune Américain Matthew Hill visite la cité des Zianides

par Khaled Boumediene

A l'instar de la wilaya d'Oran qui a abrité la 19e édition des jeux méditerranéens, un accueil convivial a été réservé par les autorités de Tlemcen, lundi, à l'enfant américain Matthew Hill (originaire de Floride). Dès son arrivée à Tlemcen vers 9h30, le jeune américain, sa mère et sa grand-mère, ont été pris en charge par le représentant du wali de Tlemcen et directeur de la culture et des arts, Amine Boudefla, qui attendait leur venue au niveau de l'emblématique citadelle historique d'El Mechouar, premier point de son périple de découverte des nombreux édifices à caractère historique et culturel de Tlemcen. Pour montrer l'hospitalité et la générosité à l'hôte américain de Tlemcen, la directrice du centre d'interprétation du costume traditionnel, Rachida Touati, a remis un costume traditionnel tlemcénien à Matthew Hill, qu'il a arboré dans la pure tradition avec un burnous et une chechia sur la tête, pour visiter le palais d'El-Mechouar, datant du 10e siècle, cette forteresse dont Youssef Ibn Tachfine en fit un fort militaire, avant que Abderrahmane Ibn Tachfine ne le transforme en palais royal. Dans l'enceinte de cette structure considérée comme étant un espace muséographique à vocation didactique dédié à la valorisation de la culture matérielle et immatérielle liée au costume et à la parure algérienne sous toutes leurs formes, le jeune américain et les membres de sa famille ont été fascinés par la grande galerie du costume algérien située à l'intérieur des voûtes de la citadelle. Leur enthousiasme emphatique a été encore plus grand par la sélection de costumes traditionnels produits par les artisans des différentes villes et régions du pays et de la «Chedda» dont l'origine purement algérienne est très ancienne.

A la mosquée dont l'édification remonte à 1317 sous le règne du prince zianide Abou Hammou Moussa Ier, Matthew Hill, s'est montré dithyrambique sur la «beauté» de la récitation du coran et le balancement cadencé des phrases à l'écoute d'un groupe d'enfants qui apprennent la psalmodie du saint coran sur l'authentique planche en bois. Il a été ensuite convié dans ce cadre à déambuler à travers la vieille médina sous l'œil curieux des passants et pris avec un plaisir non dissimulé de nombreux clichés des lieux à vocation touristique, avant de visiter le musée public national d'art et d'histoire au centre-ville de Tlemcen qui compte une grande collection archéologique datant de la préhistoire et passant par la période romaine où Tlemcen s'appelait «Pomaria» ainsi que les diverses dynasties et civilisations de l'époque musulmane.

Souriant et détendu, l'hôte de Tlemcen s'est rendu au groupement religieux du saint patron de la ville, Sidi Boumediene, pour la traditionnelle ziara, réservée à tous les invités de passage à Tlemcen. Outre la visite du mausolée, de la mosquée, du palais de la princesse et de la médersa khaldounia, il a été convié dans ce cadre à découvrir le village typique d'El-Eubad et son enceinte historique, dont l'édification remonte à 1338 sous le règne du sultan mérinide Abou El-Hassan.

Par ailleurs, une réception a été organisée en l'honneur de Matthew Hill et les membres de sa famille par le wali de Tlemcen, Amoumène Mermoui en présence du chef du cabinet, Hacène Louanchi. A cette cérémonie, Matthew Hill a remercié chacun pour l'«accueil chaleureux et bienveillant» qui leur a été réservé par les autorités locales. Il s'est également félicité de l'hospitalité affichée par les habitants lors de ses déplacements touristiques dans la ville de Tlemcen. A ce titre, des enregistrements de la musique andalouse, un document d'art et d'histoire de Tlemcen ainsi qu'un livre du saint coran ont été remis par le wali à Matthew Hill.